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Sarkozy, lui, ne sait pas jouer de l’accordéon !

Par      • 11 Fév, 2011 • Catégorie(s): Sarkozy  Sarkozy    

Une situation qui n'est pas sans nous rappeler Giscard !La situation que connaît notre pays n’est pas, sans nous rappeler la fin des années 1980 et la Giscardie décatie. Ça sent bon la fin de règne. Hier soir, devant les Français qui n’auront pas eu vraiment droit à la parole, Sarkozy semblait totalement perdu, ne proposant aucune vision, se contentant de nous répéter, selon lui, les maux de la France que sont les fonctionnaires, l’insécurité et les charges. Il nous a même asséné qu’en France, la santé était gratuite ! Vit-il encore dans le même monde que le nôtre ?

Un exemple venu d’en haut ?

Pompier pyromane, le chef de la droite a, une nouvelle fois, stigmatisé les fonctionnaires contre les Français « sans statut » (les sans-culottes ?) , lui qui a fait le choix d’embarquer à l’Élysée une flottille de conseillers composée en grande majorité d’énarques ! C’est comme avec les chasseurs, il y aurait les bons et les mauvais fonctionnaires ! Les bons, ce sont qui appliquent à la France la purge de la RGPP, qui taillent à la hache dans les effectifs de la police, de la gendarmerie et de l’éducation nationale. Les mauvais, ce sont tous ceux qui restent !

Devenu totalement schizophrène, il a réitéré sa volonté intangible de maintenir le cap sur la sécurité… en construisant des prisons pour 2018. En 2009, le  parlement a voté une loi dont l’objet est d’éviter la prison pour les personnes condamnées à moins de 2 ans d’emprisonnement.

Moment de lucidité

Hier soir, Mickael Poillion, agriculteur de 33 ans à Héricourt dans le Pas-de-Calais,  fut le seul à déceler toute  la réalité d’un homme, d’une politique , d’une présidence qui conduit tout un pays dans l’impasse : « Mais c’est quoi votre projet ? La guerre économique mondiale ? (…) C’est très inquiétant ! »

En guise de guerre économique, Sarkozy, malgré les 32 milliards d’exonérations de charges (données de 2008), nous propose d’aller plus loin encore. Il s’est bien gardé, hier soir, d’évoquer la TVA sociale (qui n’a de sociale que le nom), la privatisation  rampante de l’hôpital public, de la hausse des complémentaires (malgré une santé gratuite), de l’allongement de la durée de la retraite. A la manière d’un coq, le chef de l’État semblait très fier de nous annoncer les 750 millions d’heures supplémentaires pour 5 millions de salariés, soit 150 heures en moyenne sur l’année 2010. Notre pays comptait fin 2010 4650700 chômeurs toutes catégories confondues et 4 millions de Français ont renoncé à travailler !!! Il faudrait trouver plus de 14 milliards d’heures pour mettre la France au plein emploi sur la base des 35 heures.

Une situation comparable à la fin des années 80 ?

Choc pétrolier rampant, explosion du chômage et du déficit commercial de la France passant de 44 milliards d’euros en 2009 à 51 milliards en 2010, la France semble prête pour l’alternance en 2012. La cote de confiance du chef de la droite a atteint un record d’impopularité : 21% des Français lui font encore confiance. Mais cette fois, après avoir essayé et la droite et la gauche sans que la situation de notre pays ne change le moins du monde, les Français seront-ils tentés en 2012 de s’aventurer sur des terres inconnues ? Certains d’entre nous commencent à y croire. Les élections cantonales de mars prochain devraient nous envoyer un signal qu’il conviendra de regarder à la loupe.

Le mot de la fin

Emmanuel Todd était hier matin sur France Culture. Parlant de Sarkozy, il a synthétisé en quelques mots à quel personnage nous avons à faire :

« Sarkozy, c’est un gamin. Il balance des boules puantes dans la cour de récréation et, ensuite, il obéit à la maîtresse. »

Crédit photo : le Figaro

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Une Réponse »

  1. C’est amusant, en regardant un peu j’ai tout de suite pensé à Giscard qui allait passer une soirée chez des gens bien de chez nous et devant la caméra de l’ORTF. Ca sent le même truc bien mis en scène polissé à souhait. Le tout avec un passeur de plat digne de ce nom.

    Un journaliste a appelé cela une séance de pédagogie, je trouvais que ca sentait plutot la démagogie.
    Rien, nada, cette immense soirée n’a aboslument rien appris hormis le fait que à partir de maintenant tous les coups sont permis pour garder le pouvoir. La course est lancée.
    Population étrangère, roms, arabes, planquez vous le pouvoir va nous rejouer la grande peur. On va nous rejouer l’insécurité.