La rumeur : DSK 1er ministre ?
Par Denis
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21 Fév, 2009 • Catégorie(s):
Sarkozy
Lorsque mon ami Bertrand m’a fait parvenir l’information selon laquelle Dominique Strauss-Kahn pourrait être premier ministre, j’ai cru tout d’abord à un canular.
Pour autant, le courant entre Nicolas Sarkozy et Dominique Strauss-Kahn passe bien. Et les deux hommes sont en contact permanent depuis le début de la crise. Le nouveau directeur du FMI était d’ailleurs aux côtés du Président lors du dernier G20.
Le nouvel Observateur serait à l’initiative de la diffusion de la rumeur. Rêve ou réalité ? Avec ces 80 conseillers, Sarkozy a préféré choisir, en guise de ministres, une armée de bras cassés. Aucun risque qu’ils ne fassent d’ombre au petit prince ! L’ancien – et toujours – ministre de nos affaires intérieures, avec la crise, aura sans doute touché aux limites de l’exercice. Et son premier cercle composé pour l’essentiel d’énarques brillants n’est plus en capacité de trouver des réponses à la nouvelle société qui se dessine. Il est donc seul, désespérément seul face aux syndicats, face aux guadeloupéens et autres martiniquais… seul face aux Français.
Ce qui inciterait DSK à le faire
La récente affaire privée qui a touché DSK l’a profondément éclaboussé. Dans la perspective d’une candidature en 2012, les chances de l’actuel directeur du FMI sont bien maigres en vérité. Montrer aux Français son sens des responsabilités, sa compétence réelle sur la chose économique ne peut en aucun cas nuire à la perspective d’une éventuelle candidature. Certains prêtent, en outre, à Sarkozy l’envie de ne pas se représenter pour un deuxième mandat. D’ici là, de l’eau coulera sous les ponts !
Strauss-Kahn n’a pas été « sali » par les combats du congrès de Reims. Sans que ça ne se sache mais tout en le faisant, son soutien à Martine Aubry avait comme objectif d’éliminer Ségolène Royal de la tête du PS. Sans le soutien de l’appareil, le hold-up que la Présidente de Charentes-Poitou avait réussi sur le PS en 2006 ne pourra pas réussir une deuxième fois. L’outil politique qu’avait construit François Mitterrand en 1971 est aujourd’hui un outil totalement moribond et inadapté à la conquête du pouvoir politique en dehors de fournir une armée de notables pour gagner les municipales, cantonales et régionales. Le processus de décomposition est en cours. La recomposition n’est pas pour demain. La violence qui s’est exprimée au sein du PS laissera des séquelles indélébiles. DSK le sait mieux que quiconque.
DSK premier ministre
Ce qui n’inciterait pas DSK à le faire !
De là où il est, même s’il n’est que peu audible au regard de l’opinion publique, la crise le met à l’abri des coups et des braseros qui ne manqueront pas de fleurir les cours d’usine dans les prochains mois. Au jour d’aujourd’hui, nous n’avons aucune idée de ce qui va se passer. Les ventes de maisons individuelles se sont arrêtées, faute de crédit. Les entreprises ont épuisé tous les mécanismes d’amortissement qui étaient à leur disposition. Le seul qu’il leur reste encore est la formation. Les choses sont très sérieuses.
Et puis, il y a Sarkozy et sa manière de voir les choses. A Dominique de Villepin, il affirmait, je cite : « il ne faut pas laisser deux mâles dominants au même endroit. » Compte tenu de la personnalité de DSK, quelles garanties aurait ce dernier de pouvoir gouverner avec Sarkozy ? Quel mode de collaboration peut-il exister avec un homme qui agit, pense gouverne seul ou presque ?
Que va-t-il se passer ?
DSK pourrait y aller. Sarkozy ne connaît pas le monde qui se dessine. L’expérience de DSK à Sarcelles, son engagement politique à gauche, malgré les ors des palais de la République et du FMI, lui donnent un avantage certain dans les réponses à donner à la crise. La seule chose qui peut inquiéter chez DSK est le classicisme de son raisonnement économique et le fait qu’à l’image de nombreux économistes, il n’a jamais fait grand cas des ressources et des problématiques liées au développement durable. Or la crise que nous traversons est avant tout une crise liée à une ressource de plus en plus rare.
N. B. : Attali dans la charrette ?
Crédit photos : Le grand soir, l’Express, Nouvel Obs
Salut camarade,
Je trouve ton raisonnement excellent et ta conclusion très juste !
Subsiste une question (pour moi) :
Peut on être de gauche et simplement envisager de travailler avec sarkozy ?
Surtout que sarkozy est définitivement démasqué le doute sur sa personne n’est plus permis .
toujours un plaisir de te lire.
@ +
Eric
@Eric
C’est une vraie question à laquelle certaines personnes ont répondu présent. Mais ces gens sont-ils encore de gauche ? Pour moi, c’est non !
Merci de ton passage.
Le bonhomme manque d’humour vu sa réaction à une chronique de Stéphane Guillon, dommage… !
Pour moi s’il est de gauche, je suis la future reine d’Angleterre…
@virginie,
pour être sur le trône d’Angleterre, il faut être d’extraction noble Allemande ( Sach-Coburg-Gotha) et de pouvoir justifier de sa nationalité ….
En tout cas comme chef d’orchestre des cruches à l’hotel matignon , pourquoi pas ?
Mais le but du « bâton merdeux » est de prendre des éléments valables pour cacher son incurie …
Alors que la population d’Ukraine doit faire face à une grave crise sanitaire du à la grippe A H1N1 et à de graves maladies pulmonaires qui frappent quelques 40 000 Ukrainiens (30 morts et 1000 hospitalisations).
Vendredi 30 octobre 2009, Dominique Strauss-Kahn (DSK), actuel directeur général du Fond Monétaire Internationale (F.M.I.), se dit « inquiet » (non pas des maladies qui ravagent le pays) après la promulgation par le président ukrainien, Viktor Iouchtchenko, d’une loi augmentant le salaire minimum de 11 % au 1er novembre. DSK prétend que « la nouvelle loi sur le salaire minimum, menaçaient [la] stabilité » du pays.
DSK Vous avez dit » Socialiste préféré des Français pour 2012 ? »
Il est temps que toutes les révoltes particulières donnent naissance à un projet commun révolutionnaire!
David C.
david.cabas.over-blog.fr
@David A-t-il déjà été socialiste dans sa vie ? Vous vous souvenez : la démocratie comme méthode, le social comme objectif !
@ Denis Szalkowski
Je ne sais pas si cette homme est déjà été socialiste, je suis étonné du silence du Parti Socialiste par contre. Comment accepter une telle inquiétude! Il faut dénoncer cet homme et ses hommes sont entrain de tuer le PS.
Le PS doit rompre avec la règle du jeu de la finance
David C.
Raisonnement intéressant.
Cependant si DSK fait ça il perdra toute légitimité car un acte comme celui-ci sera un aveu d’accord passif concernant notamment la question des ROM et de toute la politique d’identité nationale.
De plus c’est toute a fait normal que les deux hommes sont en contacte en qualité de président de la république et du FMI.