La santé en morceaux
Par Denis


A l’occasion d’une discussion avec ma sœur Nathalie, nous devisions de la qualité de soins dans notre beau et grand pays. J’éviterai de vous parler de ce charlot – qui ose encore s’appeler médecin – qui voit son « patient » au bout de 30 ans, à plus de 70 ans comme un solide gaillard, alors qu’il souffre d’une pleurésie ! Je ne parlerai pas non plus de cet homéopathe qui maraboute son patient à coup de gouttes et de granules, incapable qu’il est de voir chez son « client » les symptômes d’une grave maladie. Que dire encore de ce brillant psychologue qui, en pleine « thérapie », prend le temps de répondre aux appels reçus sur son téléphone mobile !
La vision systémique
Dans tous les secteurs de l’activité humaine, nous avons cloisonné et catégorisé outrancièrement, croyant que nous y gagnerions en efficacité. Cette vision verticale de la société ne correspond plus vraiment à la réalité de son fonctionnement. Nous sommes passés depuis la fin des années 1990 en mode « hypertexte » et les « grands » organisateurs de notre petit monde le voient toujours à la manière d’Henry Ford, croyant aux vertus du stakhanovisme. Les hôpitaux français ne dérogent pas à la règle. Nous avons voulu les spécialiser au point où il est permis de se poser la question de savoir si nous sommes encore en capacité de soigner des pathologies multiples ! Le corps est un système dans lequel nos organes interagissent.
J’abonde dans ton sens Denis.
Je me suis déjà entendu dire chez mon Généraliste que je consultais pour plusieurs soucis : « une chose à la fois « , sous-entendu qu’il me faudrait revenir pour mes autres problèmes. Bon, pas simple dans nos contrées Euroises de changer de MG compte-tenu de la densité médicale…
C’est anecdotique, certes, mais traduit à plus grande échelle dans les hôpitaux, avec la tarification à l’activité, les spécialistes ont tout simplement oublié qu’ils étaient avant tout des médecins.