Ce « bon » docteur Bonnemaison !
Par Denis


Il y a plus de 4 ans, je suis heureux que ma grand-mère Wanda n’ait pas fait la rencontre de ce « bon » docteur Bonnemaison. L’équipe médicale de l’hôpital de Lens ne nous donnait guère d’illusion : elle n’avait plus que quelques jours à vivre. Au bout de 15 jours, les médecins qui s’étaient quelque peu trompés sur leur diagnostic initial nous expliquaient qu’elle ne remarcherait plus jamais. 6 mois plus tard, elle marchait !
Le cadre de la loi Leonetti
Mon ami Alain, foudroyé l’année dernière par un cancer de la plèvre, a pu bénéficier d’un accompagnement actif vers la fin de vie. 3 jours avant de mourir, l’équipe de soins palliatifs qui le suivait a arrêté de l’alimenter, en augmentant progressivement les doses de morphine jusqu’à ce qu’il décède. Nous avons un cadre pour accompagner les personnes en fin de vie, reconnu dans le monde entier. Comment le législateur pourrait-il autoriser, comme c’est le cas dans certains pays européens, que des médecins puissent exercer un droit de mort sur une personne consciente en réponse à son mal-être et a fortiori sur une personne dans l’incapacité totale de communiquer avec sa famille et l’équipe médicale ? Sur quelles motivations ?
Quand j’entends certains personnels médicaux de l’hôpital de Bayonne mettre en avant les qualités morales de Nicolas Bonnemaison, je m’interroge sur les raisons qui ont poussé l’équipe médicale du même hôpital à le dénoncer. Était-il en train de fondre les plombs ? Que dire encore de tous ces abrutis qui vantent le courage, l’humanité, le respect, la compassion et l’amour d’un type qui s’est arrogé, seul, le droit de tuer par injection létale ? Il y a de quoi s’interroger sur les ressorts psychologiques d’un médecin dont les actes se sont curieusement exprimés à l’encontre de personnes âgées, particulièrement vulnérables. Enfin, combien de temps s’est écoulé entre l’admission de ces 4 malades aux urgences de l’hôpital de Bayonne et l’injection pratiquée par notre « bon » docteur ?
Nicolas Bonnemaison a enfreint la loi française et, à ce titre, il doit être jugé.
A lire chez Corto, un dangereux blogueur, de droite dure, sur le même sujet : l’euthanasie, un crime jusqu’à nouvel ordre
D’accord avec toi.
Comment ça de droite dure ?, de droite tout court ! dixit.
(merci pour le lien )
C’est un métier difficile où l’on peut effectivement fondre les plombs si on est fatigué et dès qu’on sort du cadre de décision collégial légal. Je lui souhaite un jugement équitable.