Recomposer la gauche : trop tard !
Par Denis


La France doit recouvrer les moyens de l’exercice de sa souveraineté.
Continuer, c’est crever !
Face au désastre économique et social, dans lequel nous nous enfonçons, il n’y a pas trente-six solutions. Ou bien, nous décidons collectivement de la baisse de nos revenus en travaillant 39 heures payés 35, d’allonger la durée de cotisations et de payer les salariés au dessous du SMIC. C’est ce que vont tenter Hollande, Valls, Fabius, Royal réunis dans un gouvernement qui ressemble au radeau de la méduse ! Ou bien, la monnaie que nous utilisons doit être fortement dévaluée. Comme les Allemands sont aujourd’hui les 1ers importateurs d’Europe, la dévaluation de l’Euro entraînerait chez eux une violente crise économique et sociale. Il n’est donc, pour eux , pas question de dévaluer. Pour la France, rester dans l’Euro, c’est donc la garantie d’un effondrement du pouvoir d’achat et de la demande dont les conséquences récessives sur le marché intérieur nous amèneraient aux mêmes taux de chômage qu’en Grèce ou en Espagne. Il nous restera alors qu’à vendre nos bijoux de famille à des Allemands assis sur un euro fort !
Oui, sortir de l’euro !
La seule solution raisonnable – c’est ce que disent notamment Emmanuel Todd, Frédéric Lordon, Jacques Sapir, Michel Onfray ou Bernard Maris – c’est aujourd’hui de sortir de l’Euro ! Elle nous permettrait de maintenir les salaires et d’augmenter l’emploi en rendant notre économie plus compétitive sur les marchés extérieurs par la dévaluation. Concernant la dette, aucun risque : l’essentiel de la dette est libellée dans la monnaie du pays. Restent l’épineuse question des taux d’intérêts et la perspective d’un défaut de paiement !
La peste brune comme seul horizon
La disparition politique du MRC de Jean-Pierre Chevènement a créé un vide à gauche. Or, souvenez-vous, en 2005, les « souverainistes » étaient majoritaires dans ce pays. Le paradoxe est que le Front de Gauche en refusant la sortie de l’euro a contribué à renforcer électoralement le Front National et à se faire hara-kiri.
La présence d’un mouvement souverainiste à la gauche de l’échiquier politique comporte, en germe, le risque de finir de précipiter le Parti Socialiste et les Verts aux vertus d’une politique de baisse des salaires à la Schröder. Comme il me semble très improbable de voir la constitution d’un mouvement souverainiste à gauche à vocation majoritaire, je ne comprends pas bien – contrairement à Emmanuel Todd qui confond analyse sociologique et électorale – comment nous éviterons l’arrivée du Front National au pouvoir à l’occasion des élections législatives de 2017 du simple fait d’une abstention massive. La constitution d’un gouvernement d’union nationale alliant PS-Verts-UDI-Modem ne ferait alors que retarder l’inévitable.
Trop tard je ne sais pas! à gauche ou à droite, c’est à mon avis dépassé! ce qui conviendrait c’est du neuf et ailleurs! 6ème république parce qu’il nous faut redéfinir de nouvelles conditions du débat institutionnel et démocratique.
@Bernard
La question, maintenant à se poser, est de savoir si le Front National pourra réussir en 2017 !
Concernant la VIe République, tout le monde s’en fout.
Slogan de l’équipe d’Allemagne de football du mondial 2014:
Allemagne : Une nation, une équipe, un rêve. Curieux slogan pour ceux qui connaissent l’histoire :-)
Certains en Europe ont le droit d’écrire le mot nation et d’être fier de la leur, en France la nation c’est honteux, sale et abandonnée à l’extrême droite! la gauche a oublié que la nation c’est la dernière protection contre le marché.