Urgences !
Par Andre Szalkowski

Sans doute n’y avait-il pas de tâches plus urgentes au P.S. que de se lancer dans une production littéraire effrénée depuis la défaite à l’élection présidentielle. Non pas pour formuler des propositions intelligentes ou explorer des pistes de réflexion : c’eût été trop simple. Avant toute chose, il était important de vider ses querelles personnelles, de déverser sa bile.
Tel est le cas, encore, en dernier lieu, de Lionel JOSPIN. Comment cet homme – estimable par ailleurs – peut-il s’abaisser à ce point ? Comment ce personnage politique éminent qui avait abandonné le P.S. en rase campagne en 2002 peut-il aujourd’hui se dresser tel la statue du Commandeur montrant la voie à suivre ? Et pourquoi cette haine visiblement recuite à l’encontre d’une camarade désignée démocratiquement par les militants et qui a recueilli 17 millions de voix ?
Cet homme-là aurait pu – aurait dû – se consacrer à un examen approfondi, à une critique sans concession de la politique du nouveau Président. Il avait le talent et le temps pour le faire. D’autres s’y emploient : voyez, par exemple, l’article de Paul GIACOBBI paru dans » Le Monde » du 12/9/07 intitulé « Diplomatie moribonde« . Là, au moins, on quitte les fonds marécageux et les règlements de comptes imbéciles qui, n’en doutons pas, font les délices de la droite.
La pratique du coup de pieds à l’âne très répandue ces temps-ci tiendrait-elle lieu de ligne politique ? Telle est en tout cas la question que se posent avec inquiétude et consternation ceux qui voient encore un avenir à la gauche.
Quand je vois ça, je me dis heureusement que ces types là n’ont pas gagné l’élection…il aurait été beau le gouvernement. Comme a dit Jack Lang pendant la campagne : « Bon et si on gagne, on fait quoi…? »
Non plus sérieusement je suis triste de voir le PS si tiraillé, écartelé et inaudible à travers ses différentes chapelles et personnalités. La droite est un exemple dans ce domaine, ayant su fédérer ses différentes idéologies sous une même bannière, créant un parti du XXIème siècle. Le PS est le dernier grand parti ayant été créé au XXème siècle désormais. (A non désolé je ne considère pas le FN ni le PC/LCR comme des grands partis, ni sur les idées, ni d’après les résultats, ce qui rassure).
Entre Lionel, le gars qui a été éliminé au premier tour en 2002, Ségolène, dont la réponse laisse pantois, et le premier secrétaire, qui prouve encore une fois son impuissance sur ce genre de situation, non définitivement il faut de l’air frais au PS.
1)
Avoir un premier secrétaire fort qui au lieu de faire l’équilibriste ose affirmer une position, quitte sur certains sujets à devoir éjecter des gens du PS et qui pourrissent l’ambiance (ex:Fabius et ses partisans). Sur le traité européen par exemple, il fallait un schisme du PS…
2)
Développer une culture un peu plus pragmatique, et ainsi regagnez de l’audience en ne critiquant pas dès lors qu’on est pas capable de proposer une solution viable derrière. Y’a pourtant des propositions simples et sociales qui peuvent être faites sur des sujets d’actualité, exemple : OK on fait sauter les régimes spéciaux et les régimes généraux, mais on fait un projet de loi sur un régime spécial pour les travaux pénibles…
3)
S’approprier tous les sujets sans tabou, l’économie, l’immigration, l’insécurité, le travail sans oublier des les prendre dans un contexte.
Bon j’ai fait un long commentaire, mais ma motivation principale reste que je ne me retrouve pas dans le paysage politique français, et je souffre de voir l’archaisme qui bloque notre pays et le PS. Je veux voir un PS fort, capable de propositions viables et pas seulement critique envers la droite…
Salut Denis, sans doute aura-t-on l’occasion d’aborder le sujet lors d’une des tes prochaines visites castelroussines, socialiste je le suis et le resterais mais honnêtement que de gâchis, on voudrait saborder le navire PS que l’on ne si prendrait pas autrement. Entre ceux qui ont rejoint Sarko et ceux qui se battent pour être le chef, le spectacle est des plus affligeants.
Continuons comme cela, nous ne faisons que conforter les électeurs qui n’ont pas voté pour nous dans leur choix « du tous sauf les socialistes ».
Je ne sais pas comment cela se passe sur Brionne, mais nous « Sud Indre », depuis les élections, plus aucune nouvelle ni du national (en dehors de notre revue), ni du fédéral et ni de notre section locale, à croire que le PS a disparu, apparemment il ne se passe rien, le président est gentil et tout va bien dans le meilleur des mondes.
Continuons comme cela à faire le mort et dans un an, adieu PS.
Que faire ?.A quelle porte taper lorsque l’on est que de simples militants ?. Nous avons le sentiment d’un total abandon (les mots sont forts).
Allez bises et force à vous tous, Serge.
@Serge
C’est la technique de la tortue romaine. ;+)
J’y vois deux avantages : le premier est de nous reconstruire. Le second est que nous avons de l’initiative. Et si c’était à nous de bouger ?
L’inconvénient est que nos militants ne sont peut-être pas prêts à bouger du fait d’un enfermement dans des pratiques qui ne favorisent pas toujours l’autonomie. Je reste optimiste par la volonté. ;+)
Serge n’a pas tort. Il suffit d’aller sur le site de la fédé du 27. Rien, aucune actualité, nous ne sommes pourtant qu’à 6 mois des prochaines échéances électorales.
Yoyo, c’est l’hopital qui se fout de la charité. A peine plus de 15% en 2002, vraiment, s’il y en a 1 qui doit la boucler sur la défaite de Ségolène, c’est bien lui !
Par contre, il est inaudible sur la politique de Sarkoléon.
Je me permets de te conseiller, en bonne camaraderie, Denis, d’écouter sur le Site de PRS (Fête de l’Huma.) des gens réellement de Gauche qui veulent continuer la lutte pour le Socialisme et non l’alignement droitier que nous conseillent les amateurs de zizanie, se référant Outre-Atlantique pour parler de « démocratie ».
@Bernard
Sincèrement, si nous avons un problème avec Valls, sache que nous avons un problème avec Mélenchon.
Si certains de nos camarades Veulent rejoindre la droite, c’est leur droit. Si certains de nos camarades sont attirés par Marie-George, José ou Oliver, eh bien, qu’ils y aillent ! Personnellement, je n’y vois aucun inconvénient sachant que le thème de la lutte des classes n’a jamais été ma tasse de thé. (Voir Edgar Morin)
Jeune socialiste, j’ai l’impression que de « vieux socialistes » sont en train d’en oublier leur histoire.
Bernard Bonnechère
8. mai 2007 12:07
Quand on entend le baron Ernest-Antoine Sellière faire l’éloge de la social-démocratie, ne faut-il pas rester prudent quant à défendre cette option d’une maniére aussi enthousiaste comme le font certains de nos camarades.
La Gauche toute entière, “sans exclusive”, ne doit-elle pas défendre ses valeurs de solidarité?
Va-t-on bientôt prôner nous aussi le “travaillez plus pour gagner plus”, sous pretexte qu’il n’y a pas à faire de politique autrement que de faire profil bas devant le capitalisme financier. Et dire nous aussi que la “mondialisation” est incontournable, comme nous le dictent les grands trusts financiers.
S’adapter parce que l’on n’est pas capable de résister!Pas capable de résister parce que paresseux et peureux!
Se contenter de suivre la “modernisation” que nous proposent les profiteurs, et nous éviter de résister pour apporter à nos concitoyennes/concitoyens l’exemple et la conviction? Non, merci, cela n’a rien à voir avec le Socialisme!
@Bernard
J’ai déjà eu l’occasion de m’expliquer très longuement sur le leurre que constituait l’idée même de social-démocratie.
Mon cher Bernard, tant sur la lutte des classes dont la rhétorique est teinte d’un anti-humanisme profond que sur la social-démocratie, eldorado agité par le capitalisme alors en pleine guerre froide, sache que j’ai la nuque raide ! Ni Valls… ni Mélenchon. Nous savons ce que nous ne sommes pas. Eux, ils ont ce don remarquable de savoir ce qu’ils sont ! Leur amour propre les aveugle. Pour ma part, je leur dénie le droit de nous représenter. Car, ils ne représentent qu’eux-mêmes, à savoir de pauvres ères qui ont trouvé de la chaleur sous les caméras des plateaux de télévision. Eh bien qu’ils y restent sous cette lampe à bronzer ! Leur lumière n’est hélas que le trou noir de la pensée socialiste.