Michel Rocard, ma jeunesse, ma tristesse !
Par Denis


Chez les Szalkowski, en 1978, nous étions déjà tous rocardiens. J’avais alors 14 ans. Mitterrand faisait alors figure d’indéfectible vieux chnoque conservateur, en représentant de la petite bourgeoisie de province qu’il avait toujours été ! Plus tard, en 1980, au dessus du lit de ma chambre, il y avait, accrochée, une composition faite de photos d’articles de journaux où figuraient pêle-mêle Pierre Mendès-France, Michel Rocard et Dany Cohn-Bendit.
En 1981, c’est finalement Mitterrand qui l’emporte pour, trois années plus tard, tuer la gauche. Michel Rocard, au moment des nationalisations, explique alors que l’État peut se contenter de 50% et une voix du capital pour prendre le contrôle. Obtus et ignare de la chose économique, Mitterrand – qui croyait comprendre les Français dans la lecture de quelques grands auteurs de la littérature française – s’entête et endette la France qui ne s’en remettra jamais ! De 1982 à 2007, je n’ai voté socialiste qu’une seule fois, c’était au 2e tour de la Présidentielle de 1988. Je votais alors PSU, puis écologiste. La gauche naphtaline dans laquelle s’inscrit Hollande aujourd’hui – synthèse improbable des 1ère et 2e gauches – n’a jamais été ma tasse de thé. Pendant cette période, Rocard et le Parti Socialiste ont continué leur long virage droitier. Il n’en demeure pas moins que je conserve et conserverai de lui une grande bienveillance et l’image d’un rebelle, d’un iconoclaste. Un homme libre comme je les aime, bien au delà de nos désaccords.
Merci, Michel pour tout ce que tu nous as apporté.