Google et la presse française : la capitulation en chantant !
Par Denis


Il semble bien plus facile d’organiser une opération de police au Mali que de trouver un modèle économique pour la presse française ! C’est très imprudemment que le Président français, en digne héritier de Chamberlain, a exprimé toute sa fierté de s’être fait rouler dans la farine par Google. L’éditeur américain vient de concéder 60 millions d’euros sur trois ans, dédiés au financement d’un fonds d’aides visant à accompagner les initiatives numériques de la presse française.
Le patron du journal Le Monde, Louis Dreyfus, explique dans le journal le Point que le transfert de recettes publicitaires de la presse vers Google se cumule à 1 milliard d’euros. 60 millions, c’est donc exactement 6% du butin à étaler pour Google sur 3 ans. Le fonds devrait être présidé par Marc Schwartz du cabinet Mazars, qui, en menant la médiation avec Google, se sera fait une belle petite place au soleil !
L’un des volets de l’accord permet aux éditeurs d’accéder à la régie publicitaire américaine – Google AdSense – à des conditions privilégiées. Google pourra continuer de piller les contenus de la presse en ligne pour faire encore plus d’argent sur son dos, grâce au vomi publicitaire dont il nous inonde depuis des années, en s’appuyant sur les éditeurs de contenus. Par cet accord, Google évite ainsi une taxe qui lui aurait coûté bien plus cher que les 60 petits millions d’euros dont il a de bonne grâce décidé de s’acquitter sur 3 ans.
Annexe : l’accord signé par François Hollande
Le Président de la République a reçu cet après-midi Monsieur Eric SCHMIDT, Président de Google, Madame Nathalie COLLIN, Présidente de l’Association de la presse d’information politique et générale, M Marc SCHWARTZ, Médiateur désigné par le Gouvernement, en présence d’Aurélie FILIPPETTI, ministre de la Culture et de la Communication ainsi que Fleur PELLERIN, ministre déléguée aux Petites et Moyennes Entreprises, à l’Innovation et à l’Economie numérique.
Le Président de la République, lorsqu’il avait reçu Eric SCHMIDT, le 29 octobre, avait exprimé le vœu qu’une solution négociée soit trouvée entre les éditeurs de presse et Google. Pour ce faire, les ministres avaient demandé à Marc SCHWARTZ de bien vouloir assumer le rôle de médiateur. Après des négociations intenses, cet accord a été trouvé aujourd’hui.
Le Président de la République a tenu d’abord à remercier Marc SCHWARTZ pour le travail considérable qu’il a accompli afin de rapprocher les points de vue. Il a également remercié Eric SCHMIDT et Nathalie COLLIN pour les efforts de rapprochement qui avaient été les leurs dessinant ainsi un modèle de partenariat efficace et porteur d’avenir dans le monde de l’économie numérique.
Il a précisé que ce partenariat entre des acteurs privés n’avait pas de lien avec les réflexions en cours sur l’intervention de l’Etat en faveur de la presse. D’ores et déjà l’Etat a pu faciliter cette heureuse conclusion. La mise en place d’un fonds dédié, d’un montant de 60 millions d’euros, facilitera la transition de la presse vers le monde numérique.
Source : l’Elysée / Crédit photos : Debriefing.org, Ansa.it,
Faible avec les forts, fort avec les faibles. Dans la classe oligarchique, le français a l’habitude du fait de se faire rouler dans la farine par anglo-américaine, rien de bien nouveau.
Sur FI ils ont crié Victoire ! Sans encore réfléchir vu la rapidité d’acceptation par gg je me suis dite qu’il y avait un vers dans le fruit. Chaque heure ils répétaient : on les a eu ! Réfléchissant un peu au chiffre je me disais « mais enfin 60 millions c’est un saupoudrage de sucre là où on veut tout le sucre ! »
Quand on voit que pour un site marchand il va falloir payer bientôt pour apparaitre… c’est déjà appliqué aux EU, malheureusement on n’a pas le feedback pour savoir ce qu’ils en pensent.
@Annie
Tu sais, je crois que nous avons affaire à de pauvres et de petites gens à la tête de ce pays ! Enfin, quand je dis pauvre, ce n’est pas Forcément du côté du porte-monnaie. ;+)