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Cahuzac : le silence et la honte de la gauche !

Par      • 17 Mar, 2013 • Catégorie(s): Médias  Médias    

Cahuzac : le silence et la honte de la gauche !Il y a de quoi être extrêmement surpris  par le silence des élus verts et du Front de Gauche, alors que l’enquête préliminaire pour blanchiment de fraude fiscale a formellement identifié la voix de Jérôme Cahuzac sur l’enregistrement révélé en décembre 2012 par Mediapart. Quelle aurait été la réaction de tous ces hommes et ces femmes qui, hier, beuglaient contre Eric Woerth, si Cahuzac avait été ministre du budget de Nicolas Sarkozy ?

Quelles sont les raisons exactes  de l’attitude choisie par François Hollande et Jean-Marc Ayrault qui font ce bien curieux choix de laisser le ministre du budget dans le gouvernement de la France ? Que sait aujourd’hui Jérôme Cahuzac au juste pour qu’il soit protégé à ce point par le pouvoir ? Que faut-il qu’on apprenne dans les prochains jours, alors que sa femme a confirmé auprès des enquêteurs l’existence d’un compte en Suisse détenu par son mari ?

Une information encore peu relayée

Depuis le 15 mars, l’information publiée dans Mediapart par Fabrice Arfi ne semble toujours pas encore avoir été portée à la connaissance du grand public sur les portails Internet des principaux médias d’information français. Elle a pourtant été publiée par l’AFP dès vendredi ! Rien dans le JDD. Etrange, non ? Cahuzac a menti et cela ne semble gêner personne.

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10 Réponses »

  1. tu es en plein délire là… Le silence du front de gauche ? Nous n’arrêtons pas de souligner l’incurie de Cahuzac et un tel contre exemple pour toute la gauche, et nous serions fautifs ? M’enfin ! Tu vas vers où là ? Dans quel état tu ères ?

  2. Lorsqu’un ministre est mis en examen, il est convenu qu’il démissionne. Convenu, car rien ne l’y oblige.
    Ici, il (« n' »)est question (« que ») d’enquête préliminaire.
    La qualité du travail des enquêteurs de Mediapart peut laisser à penser que ses affirmations sont exactes.
    Et si de plus en plus, les faits s’additionnent, la présomption d’innocence doit profiter à M. Cahuzac tant que sa culpabilité n’est pas prouvée.
    Il reste que le ministre a dit samedi, par le biais de son avocat, que « L’enquête se poursuit. Jérôme Cahuzac en attend sereinement l’issue et ne se laisse pas plus impressionner aujourd’hui qu’hier ou demain par la présentation sous forme de prétendues informations de ce qui reste, et pour cause, de simples allégations. »
    Il a accusé mediapart de diffamation, et a porté plainte contre le site. Il traite donc les journalistes de menteurs.

    Le gouvernement et le premier ministre M. Ayrault soutiennent le ministre.
    «J’ai toute confiance dans mon ministre Jérôme Cahuzac», a dit le premier ministre en décembre.
    M. Moscovici a soutenu M. Cahuzac, en qui il a confiance.
    Aurélie Filippetti a assuré que son collègue devait « évidemment » rester ministre « puisque cette enquête préliminaire est la procédure normale pour qu’il puisse prouver, démontrer par A + B son innocence ».

    En février, en évoquant la réponse suisse, M. Cahuzac a posé la question : « Je suis toujours ministre du Budget et cette réponse a été portée à la connaissance des autorités françaises la semaine dernière, quelle conclusion en tirez-vous ? »
    Puis, M. Cahuzac y a répondu lui-même à sa question : « La conclusion qu’on peut en tirer, c’est que depuis le début, c’est moi qui dit la vérité. »

    L’enquête se déroule. Tant du côté de mediapart, accusé par M. Cahuzac, et donc en filigrane par les ministres qui le soutiennent, que du côté judiciaire.

    La présomption d’innocence doit profiter à M. Cahuzac, comme à tout citoyen, ou même étranger en transit.

    S’il est prouvé que les accusations de mediapart sont fausses, le site d’information sera discrédité par les lecteurs, mais aussi par les autres journaux- même s’ils ne sont pas d’investigation -, mais aussi les hommes d’affaires et les hommes politiques qui se feront une joie de fondre sur l’ennemi, et le journal risque fort de se faire « dévorer ».

    Si, au contraire, la justice vient à prouver que les accusations sont exactes, ce n’est pas le seul M. Cahuzac qui subira l’opprobre du peuple, et sera condamné par le peuple et sa justice. Le gouvernement risquerait alors la faillite morale.
    C’est tout le gouvernement qui aura menti, quand bien même certains rappelleront qu’ils l’auront fait de bonne foi.
    L’opposition ne se privera pas de le rappeler également.

    La faillite morale du gouvernement, et donc du pays tout entier, c’est bien ce qui est en jeu.
    Les journalistes de mediapart ne l’ignorent pas, et la pression qui pèse sur leurs épaules doit être énorme. Il faut qu’ils aient la conviction bien chevillée de leurs affirmations pour continuer leur enquête.

    Et bien entendu, a droit au même respect de la présomption d’innocence que M. Cahuzac. Leur professionnalisme a jusqu’à présent forcé le respect.

  3. Moi, président de la République, il y aura un code de déontologie pour les ministres qui ne pourraient pas rentrer dans un conflit d’intérêt.

    http://youtu.be/53b-pBPvjmA
    « Si j’étais Président de la République
    Jamais plus un enfant n’aurait de pensée triste
    Je nommerais bien sur Mickey premier ministre
    De mon gouvernement, si j’étais président
    Simplet à la culture me semble une évidence
    Tintin à la police et Picsou aux finances
    Zorro à la justice et Minnie à la danse
    Est c’que tu serais content si j’étais président ? »

    (Gérard Lenorman)

  4. @gauchedecombat

    Je n’ai ni vu, ni lu, ni entendu de responsables politiques « majeurs » du Front de Gauche s’émouvoir particulièrement de la situation actuelle de Jérôme Cahuzac. Si tu me peux me fournir quelques liens…

    @nono

    Cet homme a embauché une femme sans papier. Il a, semble-t-il, oublié des éléments dans sa déclaration de patrimoine. Sa femme nous explique qu’il disposait d’un compte en Suisse. Mediapart parle de transfert d’avoirs de la Suisse vers Singapour. Pour moins que ça, les députés d’EELV étaient montés au créneau dans l’affaire Bettencourt quand il s’agissait de Sarkozy ou d’Eric Woerth !

  5. @Denis,

    oui, je lis et je pense que mediapart a raison.

    Je pense que plus que tout, ce sont nos droits qu’il faut préserver, et la présomption à l’innocence en est une des premières.
    Présumer de l’innocence ne veut pas dire ne pas poser de questions, s’interroger soi-même, et faire confiance dans un journalisme, si engagé soit-il, et au travail de la justice.
    J’avais les même réticences, souviens-toi, avec DSK, et l’histoire m’avait dit que j’étais très prudent. Mais l’histoire a jugé.
    Ce que je peux penser ne compte pas vis-à-vis e cette affaire, et oui, je reconnais le travail de mediapart, merci à eux, garde-fous.
    Mais, l’erreur peut advenir, et ruiner la vie d’un homme à tort, même si je ne partage pas ses convictions (je ne partage pas).
    Aussi, je veux croire au processus républicain. Et je voudrais que ce même doute sur la culpabilité s’applique à tous et à chacun et chacune. Fût-il simple voleur de mobylette ou fumeur de joint à l’accent banlieusard.
    Semble-t-il ne peut suffire à condamner.
    C’est tout ce que je veux dire.

  6. @nono

    La présomption d’innocence, c’est une affaire de justice. Sa condamnation de 2007 – un fait – me semble déjà suffisamment grave pour pouvoir prétendre à être ministre du budget. Son 1er acte politique qui fut de dédouaner Eric Woerth en est un autre.

    Et puis, comment ce type peut-il être ministre alors que cette affaire doit sacrément l’occuper ? Comment peut-il être ministre du budget alors qu’il est l’objet d’une enquête préliminaire pour blanchiment de fraude fiscale ?

    @Gauche de Combat

    Alors ? Je suis preneur aussi pour un député ou pour un sénateur du Front de Gauche, tu sais ? Je sais reconnaître mes approximations. Pour ma part, je n’ai rien trouvé.

  7. L’ensemble des informations publiées par Mediapart par le parquet.
    Cette fois, après l’enquête préliminaire, c’est une information judiciaire qui est ouverte, et donc un juge d’instruction va enquêter sur « blanchiment de fraude fiscale ».
    Le parquet demandant aussi l’ouverture d’une information judiciaire pour « perception par un membre d’une profession médicale d’avantages procurés par une entreprise dont les services ou les produits sont pris en charge par la sécurité sociale ».
    Le ministre du budget Jérôme Cahuzac est démissionné.
    La boîte de Pandore est ouverte.
    Il est temps pour beaucoup de politiques de présenter des excuses aux journalistes de mediapart

  8. @nono

    Tu ne peux pas savoir quel fut mon bonheur, hier soir, d’apprendre la démission de ce sale type.

  9. Image désastreuse pour la pseudo « Gauche » au pouvoir.
    Le « tous pourris » est de nouveau dans toutes les bouches… c’était le cas aujourd’hui auprès de la machine à café sur mon lieu de travail.

  10. @Emmanuel

    Voilà pourquoi ce sale type aurait dû être débarqué dès le mois de décembre !