L’antilibéral Jean-Luc Mélenchon
Par Denis


Jean-Luc Mélenchon, l’un des acteurs émérites du NON socialiste, est-il en train de franchir la ligne jaune ? Pour ma part, je ne suis pas loin de le penser. Il a récemment appelé à un rassemblement antilibéral de la gauche et à des candidatures communes. Je voudrai faire deux observations.
La première, c’est que j’avoue ne pas comprendre qu’un socialiste puisse utiliser ses moyens, ses réseaux et son énergie à militer pour des candidatures en dehors de son parti. Je croyais qu’il avait rejoint Fabius. La réaction de Julien Dray ne s’est pas faite attendre en faveur de sanctions claires et fermes. Les arguments de Mélanchon sont un gallimatia dialectique auquel la clarté de sa pensée ne nous avait pas habitués. Comment en effet interpréter sa croyance dans une gauche de la gauche en capacité de rassembler les couches populaires ? L’électorat populaire a, pour l’essentiel migré, du Pc au Fn. Franchement, Bové et Besancennot, c’est pas vraiment populo et ne comptons pas sur eux pour les ramener au bercail ! Et puis, l’épouventail Le Pen, ça commence à bien faire.
Deuxième point : le Ps n’est pas un rassemblement de libéraux. Non seulement, cette vision peut avoir un côté blessant. Mais elle est très inexacte et j’accepte très difficilement les leçons d’antilibéralisme en la matière. Bockel a fait 0.7% au congrès du Mans. Les choses sont claires ! Quant à son analyse sur le positionnement droitier de Ségolène Royal, il ne donne aucun élément d’explication sur le fait qu’elle séduit du centre jusqu’à la gauche de la gauche. T’inquiètes pas Jean-Luc… Si le Ps se rapproche de l’Udf, nous serons très nombreux à faire des confetis avec nos timbres !!!
Maintenant, si Mélenchon n’est pas bien au Ps, eh bien, qu’il aille ailleurs !