Lobbies et corruption au coeur des institutions de la République
Par Denis


Plusieurs éléments m’ont quelque peu sensibilisé sur cette question. Entre lobbying et corruption, la frontière ne me semble pas toujours aussi nette qu’elle pourrait y paraître. Toujours est-il qu’à mon sens, c’est un élément important de compréhension de la décomposition avancée de nos institutions. Il se traduit notamment par l’écœurement de nos concitoyens. Sous certains aspects, la situation politique de notre pays présente de nombreux points de similitude avec celle des années 30. La France est aujourd’hui au 23e rang (sur 180) des pays les moins corrompus. Peut mieux faire !
Lobbying
Je voudrais citer deux exemples qui m’ont profondément marqué. Eric Besson, avant d’être élu député socialiste en 1997 fut délégué général (1996-2001) de la Fondation de la Compagnie générale des eaux (CGE), transformée en Fondation Vivendi par son ami Jean-Marie Messier. Au mois de décembre 2006, alors que nos députés débattaient en séance plénière sur la loi DADVSI, signalons la présence à l’Assemblée Nationale de Virgin et de la FNAC en tout point contraire avec l’esprit de nos institutions et le règlement de l’Assemblée Nationale.
Cette vidéo issue d’un documentaire de 2007 illustre les pratiques des lobbyistes auprès de nos élus et de nos gouvernants. Édifiante ! Il est grand temps de légiférer sur ces pratiques plus que douteuses en vu de les interdire purement et simplement.
Financement des partis politiques
Je ne vais pas faire ici la longue liste des affaires qui ont émaillé la vie « paisible » et radieuse de notre 5e République. Quelques unes sont restées marquantes : le décès de Robert Boulin sous Giscard d’Estaing, le délit d’initié de Roger-Patrice Pelat sous François Mitterrand, les valises de la Mairie de Paris du temps de Jacques Chirac, les ventes d’arme à l’Angola amenant la condamnation récente de Charles Pasqua par ses pairs, l’affaire Clearstream qui n’a sans doute pas encore révélé tous ses secrets !
Aujourd’hui, la police luxembourgeoise publie un rapport mettant en cause directement Nicolas Sarkozy, directeur de campagne d’Edouard Balladur en 1995, ministre du budget et porte-parole du gouvernement. Il aurait supervisé la constitution de la société offshore Heine, basée au Luxembourg et par laquelle transitaient les commissions, légales jusqu’en 2000, sur des contrats d’armement, notamment de la DCN. Quelle est la responsabilité de Nicolas Sarkozy et d’Edouard Balladur dans cette sinistre affaire ?
L’attentat de Karachi a fait 11 morts français.
Autres éclairages
- Eau. Le lobby des industriels face à la menace de la remunicipalisation
- Le Kamasutra du lobbying. Regard sur dix techniques d’influence modernes
- Lobbying : je n’offre pas de cadeaux, j’argumente
- Lobbying : que les députés rendent leurs cadeaux !
- Transparence International France
- Telécharger le Rapport Mondial sur la Corruption 2009
- Lobbycratie
- Anticor
Crédit photos : Eteignez votre ordinateur, Parti Pirate Neuchâtelois.
@denis
merci pour avoir trouvé la vidéo sur les lobby, en revanche je trouve qu’il faudrait clarifier les choses au point de vue des petits copains …..
La corruption est partout
http://www.sudouest.fr/2012/07/24/les-banques-n-en-finissent-pas-de-tricher-777473-2780.php