Formation : articuler les passerelles
Par Denis
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9 Juil, 2006 • Catégorie(s):
Formation
L’arrivée massive de lycéens aux portes de la faculté est une conséquence directe de l’objectif des 80% d’une classe d’âge au bac. En produisant l’échec pour les bacheliers issus de l’enseignement professionnel, le problème que rencontrent les universités est sévère. Je voudrai rappeler avec force qu’il existe un lien direct entre la pauvreté et le niveau d’études.
J’ai proposé, lors de nos débats sur le projet, un CPU (Contrat de Professionnalisation Universitaire) qui s’activerait dès la première année du DEUG. Le contrat de professionnalisation qui a remplacé le contrat de qualification ne permet pas à ces jeunes d’obtenir la qualification suffisante. Quant à suivre une formation dans une des nombreuses écoles qui s’ouvrent aujourd’hui, c’est impossible pour la majorité des jeunes du fait du niveau des frais d’inscription : de 4000 à 7000 euros par an.
Rappelons quelques chiffres.Nous avons dépensé 116.3 milliards au titre de l’éducation et de la formation en 2004. Nous comptions 15 004 400 jeunes dans le système éducatif en 2006. Cela représente un coût annuel de 7600 euros par an et par élève. 750 000 jeunes sortent chaque année du système éducatif dont 150 000 sans diplôme malgré l’argent dépensé et 150 000 avec une licence ou plus (>=Bac +3). La validation des acquis professionnels a représenté 20500 personnes sur un effectif total de 27 637 000 actifs.
En grande discussion avec un responsable d’un centre de formation, il m’a fait part de la nécessaire complémentarité des parcours. Alternance et université doivent désormais mieux s’articuler. Les propos de Denis Petruzzella, président de l’association nationale des directeurs de Centres d’information et d’orientation (CIO), corroborent cette vision. Dommage que nous n’ayons pas eu suffisamment de temps pour expliquer et convaincre sur ce sujet comme bien d’autres. Ce n’est vraiment pas faute d’avoir essayé !
