Quand l’Union Européenne veut nous imposer les OGM !
Par Virginie

La nouvelle a été révélée par The Independent on Sunday.
En effet, le journal a obtenu confidentiellement des minutes d’une série de réunions secrètes de représentants des 27 gouvernements, qui démontreraient que des dirigeants européens sont en train de préparer secrètement une campagne sans précédent pour répandre les OGM sur tout le continent.
Le but serait « d’accélérer » l’introduction des OGM et de « s’occuper » de la résistance que leur oppose l’opinion publique ! Mais aussi que les « représentants de l’agriculture » et ceux de « l’industrie » -comme Monsanto évidemment – se fassent plus entendre pour contrer les « intérêts matériels » des écologistes !
L’industrie des biotechnologies tente d’expliquer qu’il faut des OGM pour nourrir le monde, la bonne blague, cette affirmation est de plus en plus contestée. Et elle avoue avoir eu un certain succès auprès des gouvernements dont les ministres se sont de plus en plus prononcés en faveur de leur technologie, ainsi qu’au sein de la Commission Européenne où les lobbyistes se vantent d’avoir « d’excellentes relations de travail ».
C’est sûr ! Car les réunions secrètes ont apparemment étaient convoquées par Jose Manuel Barroso, le président de la Commission Européenne, qui n’est autre qu’un pro-OGM et présidées par son chef de cabinet, Joao Vale de Almeida.
The Independent on Sunday a obtenu des documents confidentiels, comprenant une liste des présents et les conclusions – rédigées par le président – des deux réunions tenues les 17 juillet et 10 octobre de cette année. Cette liste permettrait d’apprendre que Nicolas Sarkozy et Angela Merkel ont envoyé des collaborateurs proches ! Ce qui n’est pas très rassurant.
Les discussions ont semble-t-il essentiellement tourné autour de l’accélération de l’introduction des OGM et sur la manière de persuader les citoyens européens d’enfin les accepter.
Les produits génétiquement modifiés doivent d’abord être autorisés par l’Union Européenne avant de pouvoir être semés ou commercialisés. Les responsables de la Commission Européenne leur sont fortement favorables, mais heureusement, les gouvernements sont divisés, ce qui provoque un blocage du Conseil des Ministres qui les représentent !
Le danger est que les technocrates de la Commission Européenne sont légalement autorisés à faire passer ces mesures, outre l’avis du Conseil des Ministres. Lors de la première réunion, il aurait été demandé « d’accélérer le processus d’autorisation en se basant sur des évaluations solides, afin de rassurer l’opinion publique », ce qui est plutôt bien, mais lors de la seconde, il aurait été demandé que « les décisions soient plus rapides, sans toutefois compromettre la sécurité », ce qui l’est déjà moins.
Pour M. Barroso, le débat « ne devrait pas être laissé à certains groupes qui y trouvent un intérêt légitime mais matériel ». Je suis d’accord, mais en même temps il souligne « le rôle de l’industrie, des partenaires économiques, de la science pour participer activement à un tel dialogue » et ajoute que « les représentant de l’agriculture devraient se faire plus entendre ». Ce qui semble paradoxal. Par ailleurs, il semble essayer de faire en sorte que les Premiers Ministres passent par-dessus leurs propres ministres de l’Agriculture et de l’Environnement pour favoriser les OGM !
Espérons qu’il reste encore quelques gouvernements européens respectueux de la démocratie qui vont tâcher de se battre contre ce funeste projet, car rappelons-le, l’opinion publique reste défavorable aux OGM.
Pour mémoire, un sondage CSA-Le Parisien et Aujourd’hui en France daté du 20 mai 2008 a démontré que 48% des français ne font pas confiance au gouvernement pour « faire une loi protectrice sur les OGM » contre 45% qui lui font confiance. Ils sont même 49% dans les campagnes contre 41% dans les villes à ne pas faire confiance au gouvernement ! On se demande bien pourquoi !
Crédit photo : la Mouette
Dans le même domaine, il faut savoir que la Commission Européenne a pris en Septembre dernier la décision d’ « harmoniser » les taux de pesticides résiduels au sein de l’Union.
Les critéres fixant le niveau des taux sont bien sûr les « meilleurs », comprendre les plus élevés dans un pays quelconque membre des vingt-sept.
Certains estiment qu’on pourrait voir la concentration de pesticides augmenter de quatre cents à mille fois dans certains produits.
On pourrait y voir un paradoxe : Les industriels ont clamé sur tout les toits que l’adoption des OGM permettrait de diminuer drastiquement l’utilisation des pesticides.
De plus en plus d’études démontrent le contraire, mais qu’importe; ils ont les moyens de faire en sorte que le législateur s’incline devant leurs investissements.
Je vois plutôt dans ces deux démarches conjointes une très grande cohérence.
Combien de personnes malades ou mortes faudrat-il pour réagir ?