Agriculture biologique : arrêtons l’hypocrisie !!!
Par Virginie

Je vais faire court, d’abord parce que j’ai des copies à corriger, ensuite parce que la concision permet à la fois d’être efficace et d’éviter de s’énerver !
La France est à la traîne et j’en ai marre ! Voilà, ça y est, je m’énerve !
« Bioconvaincue » depuis des années, j’ai de plus en plus de mal à acheter français et bio ! Et ce n’est pas une impression.
En effet, qui sont les as de l’agriculture bio dans le monde ? L’Australie, la Chine et l’Argentine !!!
Et en Europe ? L’Italie, l’Allemagne, l’Espagne et le Royaume-Uni !!!
Et la France ? Elle perd des places chaque année et se classe, selon les derniers chiffres disponibles, en 12e position parmi les pays producteurs !
Le faible engagement des pouvoirs publics français en faveur du bio est indéniable ! Le dispositif des aides à la conversion n’a cessé d’être modifié au fil des années et demeure peu efficace (5.500 euros chaque année et pendant cinq ans aux agriculteurs bio).
Mais il ne faut pas exonérer totalement la filière agricole de toute responsabilité. Lourdement endettés, accros aux produits phytosanitaires et aveuglés par le rendement, les agriculteurs n’ont pas voulu, ou pu, ou su…, prendre le risque de se convertir et ils payent aujourd’hui l’addition, jusqu’à y laisser leur santé.
Malheureusement, le retard que nous avons déjà pris ne sera jamais rattrapé et les autres pays se sont appropriés le marché !
Quant aux sceptiques, un rapport récent de la FAO a affirmé qu’il était possible de nourrir toute la planète avec l’agriculture biologique ! Alors arrêtez de ressasser les mêmes inepties avec le rendement etc…
La vérité c’est que tout le monde s’en fout !
Vous qui me lisez, vous vous dites (j’espère) que j’ai raison, et ce soir vous mangerez du poulet élevé en batterie ou achèterez des fraises pour les fêtes de fin d’année…
Oui, mais on a la FNSEA. Champion du monde ?
NB Très bonnes ces pâtes chinoises arrivées par cargo de Shangaï. ;+)
Comment faire pour se nourrir avec produits de qualité et portant une certification « bio » en étant bénéficiaire du RMI ?
Comment faire pour se nourrir tout court avec le RMI !?
C’est un autre problème !
Et puis, non après tout, ça peut être lié !
En effet, une économie respectueuse de l’environnement est très créatrice d’emploi, avec un emploi, plus de RMI !
Il faut repenser la société autrement et pas éluder les problèmes ou détourner la conversation Bernard…
l’agriculture ne génère pas d’emploi que ce soit en mode conventionnel ou de dénomination biologique ….
en effet il est tout à fait possible d’employer des pesticides dans les 2 modes de culture , ainsi que des machines agricoles ….
alors quels sont les emplois que vous rétendez générer et pour quels salaires?
je pense que vous avez une idée préconçue de l’agriculture digne d’un citadin « rond de cuir »
pour info, il existe des produits de qualités pouvant répondre aux critères de l’agriculture certifiée « bio » et qui sont normalemnet étiquetés et tout à fait abordables alors que le même produit emballé « bio » est deux fois plus cher …
avant de discuter de produits « bio » renseignez vous avant auprès de responsables de certification …
Bernard, ce n’est pas ma faute si vous ne savez pas lire !
J’ai écrit qu’une économie respectueuse de l’environnement était très créatrice d’emploi, pas l’agriculture biologique.
Quant au bio, désolée très cher mais je m’y connais au moins autant que vous. N’espérez pas me coincer sur un sujet que je lance, je ne « parle » pas sans savoir, moi.
J’ai une copine maraîcher « conventionnel » qui fait pousser ses légumes sans engrais, sans pesticides et sous serre non chauffée. Elle peut avoir le label AB, mais elle n’en veut pas, à cause des complications que cela engendre : étiquetage, calibrage, cahier des charges etc…
J’ai une amie productrice de fruits qui va avoir le label AB.
Et puis vos chiffres sont faux, pour un même panier, le bio coûtera 30 % plus cher. Ce qui démontre bien que le bio a besoin des aides de l’état pour se « démocratiser ».
La planète a besoin de bonnes volontés pour changer de cap, pas de votre mauvaise foi.
On ne peut pas discuter avec des gens de mauvaise foi !
Pour information j’habite en rase campagne et mon arrière grand-mère a préféré rester agricultrice plutôt que de devenir receveur des Postes !
Retenez ce proverbe africain : quand on monte au cocotier, on doit avoir le cul propre !
si c’est cela alors adressez vous au responsable demeter france situé place de la gare à colmar …
bref, vous vous débrouillez comme un manche et aussi mal que moi …
puisque vous êtes citadine rendez vous au marché raspail à Paris et vous pourrez comparer les prix extrêmes des produits bio …
pour ma part je préfère le maraîcher conventionnel ayant la possibilité de répondre au cahier des charges qu’un autre exploitant employant tous les rouages pour produire des légumes de piètre qualité portant un label bio …
Et pourquoi donc les produits bio coutent plus chers?
Une difference fondamentale entre la bio et le conventionnel est l’internalisation des couts pour la bio. Par exemple, qui paye pour le nettoyage de l’eau polluee par les nitrates et les pesticides? qui paye la PAC et ses subventions destinees en grande majorite aux agriculteurs « productivistes? C’est vous et moi par nos impots!
En polluant moins, la bio a un cout moindre pour la societe , ce qui ne se traduit malheureusement pas encore sur le prix des produits mais ca va venir! Ce qu’on ne paye pas en faisant nos courses, on le paye via nos impot!
Une autre raison est l’economie d’echelle. En effet, la bio reste encore l’exception. Les prix baisseront au fur et a mesure que le nombre de paysans bio augmentera et que des progres seront fait dans la transformation et la distribution.