Réacteur à neutrons rapides ASTRID
Par Pascal

Le 9 novembre 2010 le Commissariat à l’Énergie Atomique et l’entreprise AREVA ont convenu d’un accord de collaboration pour mener les premières études de conception d’un nouveau prototype de réacteur nucléaire électrogène à neutrons rapides intitulé Advanced Sodium Technological Reactor for Industrial Demonstration (ASTRID), financé par une subvention d’état engagée pour 650 millions d’euros. Ce projet ne relève pas de la recherche fondamentale comme ceux auxquels le CEA participe (ex : ITER). Il constituerait le moment venu un outil industriel et commercial impliquant l’ensemble de la population du fait de la dangerosité potentielle des matières utilisées et du mode de production de l’électricité nationale qu’il pourrait imposer.
C’est pourquoi le Pôle écologique du Parti Socialiste demande que la construction de ce projet d’équipement soit suspendue et subordonnée à :
- l’achèvement, la publication et la mise en débat du retour d’expérience des programmes Phenix et Superphenix ;
- la tenue d’un débat public authentique, large et approfondi sur l’intérêt de l’équipement, son coût, ses risques, y compris en le comparant à des choix alternatifs pour satisfaire l’objectif énergétique et climatique à l’horizon 2050.
Il faut tout faire pour éviter l’impasse et le gaspillage qu’a constitué en son temps le programme Superphénix.
Le pôle écologique du Parti Socialiste a toujours exprimé sa « différence » hier incarné par Eric Loiselet depuis chez EELV, aujourd’hui par Géraud Guibert.
Le paradoxe des réacteurs de 4e génération, c’est que ce sont les plus « écologiques » en ce sens où les déchets peuvent même servir de combustible. Pour le reste, que fait-on des déchets que nous sommes obligés d’enfouir compte tenu de leur haute teneur en radioactivité ? En cas de tremblement de terre, de failles, les rayonnements ne manqueraient pas d’irradier toutes les habitations rendant stériles des régions entières de la planète.
Le nucléaire est le délire prométhéen de l’humanité. Nous devons sortir du nucléaire !!! Et, en la matière, nous avons besoin de tous : socialistes, AEI, NPA, Parti de Gauche, EELV et CAP21! Mais ce dont nous aurions besoin avant tout, c’est des citoyens lorsque les CASTOR traversent la France.
il ne s’agit pas de savoir savoir si le parti socialiste est pour ou contre le nucléaire, nous avons tous la réponse.
les élus de tout bords favorisent son expansion en posant le nucléaire comme indispensable au développement économique ou pour les gentils EE VERTS en faisant croire que le développement des énergies renouvelables associées à une politique d’économie d’énergie suffira à sortir du nucléaire.
nous sommes dans la même situation quand les écolos acceptent de cogérer avec le PS qui développent le routier en faisant croire que le développement du TER va transférer significativement l’auto vers le train.
bilan des courses sur la région que je connais un peu
depuis 1998 les verts cogérent la région avec le PS,
– implantation de l’EPR à Penly, 0 éoliennes dans l’Eure
– développement du port céréalier de rouen, dernière ou avant derniére région française en surface agricoles Bio
– projet contournements routier de ROUEN et Evreux – ligne ferroviaire Evreux – Louviers -Rouen qui tombe aux oubliettes
bref avec de tels comportements le productivisme à de beaux jours devant lui avec le PS et avec tout ça avec la caution des élus EE Verts.
bon courage à tous ceux qui s’engage pour l’écologie politique, ils sont bien loin de la pensée productiviste des uns et trompeuse des autres
Jean-Yves,
Le parti socialiste ne pense pas, c’est bien connu, mais c’est la somme de tout ce que pensent ses militants qui en constitue sa position insaisissable et changeante.
Ce qui est trompeur et que je dénonce, c’est que tu prétendes savoir ce qu’il en est à ce jour.
Surtout quand il s’agit de te tirer des balles dans le pied.
En résumé.
Parfaitement d’accord. Je n’ai pas dit que l’argumentaire en faveur du nucléaire n’était pas truffé d’approximations irréalistes.
@ Pascal séjourné
je crois que je peux te qualifier de socialiste écolo, je connais ton travail lié à l’environnement, de travail de socialiste un peu moins mais je ne doute point de ton engagement.
la grande question reste malgré tout : y a t’il compatibilité entre PS et Ecolo au même titre d’ailleurs que UMP et Ecolo.
en clair où est la cohérence de l’action publique quand on prône à la fois développement du nucléaire et développement des énergie renouvelables
d’ailleurs un NPA, un socialiste, un UMP, un modem un EEVL sont capables de parler et reconnaitre ensemble le danger du nucléaire pour la biodiversité,
mais c’est loin d’être suffisant pour faire de l’écologie politique et pour se dire qu’on est d’accord pour une cogestion politique d’une institution
Je suis personnellement pas mal au parfum de ces questions énergétiques car en tant qu’étudiant dans les domaines d’ingénierie, j’ai eu un cours très complet sur le nucléaire de 3ème génération et de 4ème génération (de type neutrons rapides) dont il est question ici.
Au risque de paraître technocrate, vu la complexité du sujet, je ne vois pas comment résoudre ce problème – pourtant « de société » – à grand coup de « ’débat public authentique, large et approfondi ». Et ce d’autant plus si l’on considère le degré d’analyse quasi-nul des citoyens de plus en plus jemenfoutistes et la propention – qui n’en est plus une – des politiques à sauter l’analyse pour retomber sur les conclusions qui plaisent à leurs auditeurs…
@Antoine
C’est avec ce type de raisonnement techno-scientiste que l’homme a fait Hiroshima, Tchernobyl et Fukushima. Le nucléaire est une question trop importante pour être confié à des scientifiques et encore plus à des militaires. Mettons notre intelligence au service de l’homme et non au service de cette mégalomanie délirante. Cet été, je vous conseille de relire l’ancien testament. C’est beaucoup plus simple à comprendre. Tout aussi simple que l’incompétence et l’impuissance de tous ces scientifiques face à la catastrophe de Fukushima ! J’ai peur que nous en soyons, hélas, qu’au début !
Tiens… j’aimerais connaître votre point de vue à refroidir un réacteur EPR de 1600 MW en cas de défaillance de l’ensemble des systèmes de refroidissement classiques. Merci, par avance, d’être relativement simple. Les lecteurs et surtout les rédacteurs de ce blog ne brillent pas particulièrement par leur grande intelligence. Certains d’entre nous n’ont hélas que bac +4 ou bac +5. Certains ont même suivi des études scientifiques. En cas d’incapacité à nous expliquer tout ceci très simplement, je vous conseille de vous réorienter très rapidement dans le tricot à la rentrée de septembre. Là au moins, vous saurez nous expliquer le point de croix. Et je pense, qu’à force d’obstination, nous finirons même par comprendre !
@ Denis
Je ne doute pas une seconde que les gens qui viennent sur ce blog ont la volonté de comprendre et de discuter de façon constructive. Je ne suis malheureusement pas sûr que ce soit le cas de la majorité de nos concitoyens… Devant leur complexité – et je ne parle pas du tout que de la technique – mon avis est qu’il est difficile d’attirer un intérêt non partisan sur ces questions. Mais c’est peut-être trop pessimiste. Et je vous prie de ne pas taxer mon ‘complexité’ de hautain. Je ne le mets pas au delà de la portée de quiconque veux passer du temps à s’intéresser à ces questions, mais au delà de celle de notre concitoyen moyen qui vit dans l’immédiateté, aussi bien celle du PMU que de l’iPad….
Les défis énergétiques actuels requièrent des choix et des options moins évidentes qu’au début de l’aire industrielle où cramer du charbon ne posait de problème à personne. Nos exigences matérialistes nous imposent une production d’énergie à des niveaux mirobolants qui n’ont pas encore de solution propre autre qu’en partie nucléaire. Je pense que la recherche nucléaire est nécessaire devant les défis énergie-environnement contemporains, et je maintiens qu’il n’est pas facile de faire un débat public sur la recherche en nucléaire. Je vous avouerais que je sus atterré devant la situation japonaise, mais vu le potentiel sismique de la France, je ne me fait pas trop soucis (peut-être à tort) sur le refroidissement non-classique des EPR. Je me fais par contre du soucis concernant notre production énergétique à moyen et long terme….
L’EPR dispose d’un récupérateur de corium en céramique réfractaire qui à pour but d’étaler celui ci et ainsi d’augmenter drastiquement sa surface d’échange et donc de dissipation thermique… ensuite il se refroidit par lui même d’un part par la décroissance des produits de fissions haute activité vie courte ainsi que par dissipation radiative sous forme d’infrarouges et attendant que l’on le refroidisse par aspersion lorsque les système de refroidissement seront revenus… voila !!
@darkeagle512
Ce que j’aime avant tout, c’est votre foi indéfectible dans les matériaux et dans la qualité de la fabrication des matériaux qui entourent la construction de réacteurs. Je ne sais pas si nous vivons dans le même monde et si vous avez, tout au moins, lu les rapports de l’ASN sur le chantier de Flamanville.