L’indécence d’Anne Lauvergeon
Par Denis


Invitée mardi soir du journal de France 2, Anne Lauvergeon nous parlait des différences de « design » des centrales françaises – de type REP Réacteur à Eau Pressurisée – par rapport aux centrales japonaises – de type REB Réacteur à Eau Bouillante – dont Areva fournit le combustible, le MOX, chargé en plutonium. Elle qualifiait alors la situation à la centrale de Fukushima de simple accident. Hier après-midi, virage à 180° : il y avait, selon elle, urgence absolue ! Les experts D’Areva ne semblent même pas en capacité d’analyser correctement la situation. Cela en dit long sur leur niveau de compétences !
Sans attendre le délai de décence que réclamait pourtant Ségolène Royal, la présidente d’Areva joue les VRP de l’EPR, nous assurant, à hue et à dia, de la fiabilité de la technologie française. Rappelons tout de même qu’entamé en septembre 2005, le chantier d’Olkiluoto en Finlande devait se terminer en avril 2009. Au final, il s’achèvera au 2e semestre 2013. Prévu pour une enveloppe initiale de 3.5 milliards d’euros, l’EPR finlandais coûtera au final 6 milliards d’euros au consortium Areva-Siemens, soit 2.5 milliards qu’ils devront sortir de leur poche. Parmi les raisons du retard du chantier, le Figaro cite une ingénierie d’EDF qui, si elle « reste très réputée à travers le monde, n’est plus aussi affûtée après quinze ans sans chantier majeur« . Cela fait froid dans le dos !
Après l’Allemagne, la Suisse, le Vénézuela, le Royaume-Uni, la Chine vient de faire un pas vers l’idée d’un moratoire. La France et Anne Lauvergeon semblent bien isolées face à une situation totalement incontrôlée. Le nucléaire montre toute la réalité de ce qu’il est : une technologie que l’homme ne pourra jamais contrôler !
En matière de nucléaire, même les ingénieurs d’Areva le clament à tue-tête, le risque zéro n’existe pas. Mais les conséquences de la fonte d’un cœur de réacteur ne sont pas du même ordre que celle d’un coup de grisou dans une mine de charbon chinoise ! Et, en France, comme en Japon, pourrions-nous disposer d’hommes et de femmes prêtes à se sacrifier comme le firent les 600000 liquidateurs de Tchernobyl ?
Crédit photos : l’Usine Nouvelle, Priorité écologie, MyClubDesign
Bonjour,
L’élément essentiel de ce communiqué, est : » technologie que l’homme ne pourra jamais contrôler. » Technologie mortelle doit on ajouter.Un gestionnaire responsable n’a pas à mettre en exploitation une telle technologie.Quand je vois les normes de sécurité mises en place pour protéger les travailleurs dans nos usines et la désinvolture avec laquelle on exploite une énergie mortelle, cela fait effectivement froid dans le dos.
Les grandes phrases pour demander de sortir du nucléaire c’est bien jolie. Oui c’est vrais le nucléaire est très dangereux! Oui c’est une technologie qui montre aujourd’hui ces faiblesse et les conséquences dramatique d’un accident. Mais en même temps comparé la gestion russe d’un catastrophe et la mettre sur la tapis c’est une connerie et de la com de merde!!!
Oui il faut sortir de nucléaire mais avant ca il faut faire des progrès énorme sur les energie renouvelable, car pour le moment je pense que l’on est bien incapable de remplacer toute nos centrales nucléaire par des éoliennes (que personne ne veux dans sa commune) ou des barrages hydraulique.
Tous ça pour dire que je ne suis pas contre sortir du nucléaire, je n’est juste pas encore vu de porte de sortie crédible.
Les portes de sortie sont multiples : hydrolien, éolien, photovoltaïque, bois, micro-hydroélectrique, force marée-motrice, biomasse, méthanisation. Nous sommes restés dans l’empreinte de la vision de la France des années 60. Nous sommes en 2011 et la majorité des pays européens ont pris la décision de sortir du nucléaire.
Mais au delà des techniques, il nous faut aller vers une société de sobriété énergétique à L’image de certains pays du nord de l’Europe.
Progrès énormes sur les énergies : c’est pour cela que les écologistes demandent que les budgets alloués au nucléaire soient transférés vers les énergies renouvelables. Quant à la prise de décision, elle est politique (ce sont, en particulier, les députés qui votent les lois) et à tous les niveaux. Un des niveaux concerné peut être renouvelé dés dimanche.
Pour ce qui est des éoliennes dont personne ne veut,c’est une question de morale, d’éthique : préféré le nucléaire aux éoliennes,; c’est préféré la mort de centaines de personnes à chaque accident de centrale nucléaireà la (soit disant) laideur des éoliennes.
Et puis, il y a de multiples sortes d’éoliennes, elles ne sont pas toutes laides.
La porte de sortie crédibles (ou plutôt les portes), ça existe bien.
@philippe : la par contre je suis entièrement d’accord il faut financer rapidement et en masse la recherche sur les énergies renouvelable (j’ai un faible pour le photovoltaïque)
Quand je vois que l’Allemagne qui à fortement investit dans éoliens au point d’être pratiquement saturer (on ne peut pas mettre des éoliennes n’importe ou) et qu’au finale cela représente le sixième de la production nucléaire (27GKWh contre 159 pour le nucléaire), je me dit que l’on est pas encore prêt à sortir du nucléaire!
Donc c’est plus sur la forme que je m’énerve car sur le fond je suis tout à fait d’accord qu’il faille sortir du nucléaire, mais ce genre de discourt laisse sous entendre que l’on est capable de le faire tout de suite. Qu’il suffit de quelque années de travaux le temps de planter les éoliennes et de construire les barrages et hop on peut arrêter les centrales atomique. Or c’est faux, on à des années de recherche pour faire des centrales photovoltaïques performante, de trouver d’autre source d’énergie que l’on exploite pas encore.