Emmanuel Macron, le manager-Président banal !
Par Denis


Il commence à me les briser menu menu notre Président avec ses simagrées. Ce pas dans la cour de l’Élysée qui m’a fait croire un instant que BFMTV le filmait au ralenti ! Et puis cette marche qui n’en finissait pas vers la pyramide du Louvre ! Il se prend pour qui ? Pour Napoléon ? Ça va, on a déjà donné. Il devait être un Président jupitérien et il semble avoir été l’artisan principal de la tambouille gouvernementale à laquelle nous avons assisté mardi et mercredi, après la nomination d’un 1er ministre aux forceps.
Dans notre société, l’autorité s’acquiert par la compétence et par le charisme. De la compétence et du charisme, Emmanuel Macron n’en manque pas. Alors pourquoi diable, cherche-t-il à nous imposer une autorité par le statut que nous venons de lui donner ? Pour rappel, 40% des gens qui ont voté pour lui au 1er tour (j’en suis) n’ont pas voté pour ses idées que les Français rejettent massivement, mais pour faire barrage à François Fillon. « Ça devrait vous rendre la victoire un petit peu plus humble, Monsieur le Président. »
Mais, hier, notre nouveau et jeune Président a décroché le pompon ! Avec un manager à l’Élysée, nous sommes tombés encore bien plus bas qu’avec l’hyper-Président et le Président normal. Croire au fonctionnement vertical de l’administration dans une époque où tout s’horizontalise, où les compétences et le pouvoir se partagent révèle la méconnaissance profonde du fonctionnement de la société et de nos institutions. Macron sort d’un moule dans lequel il a appris et vu un monde qui n’existe plus ! Il n’a jamais vécu et ne connaît rien à la vie des gens. Le problème de la France, ce n’est pas qu’elle ait eu de mauvaises élites. Le problème de la France, c’est de croire que ce sont nos élites qui règleront nos problèmes. Revenir à une vision sociétale qui est celle de la vision protestante de l’entrepreneur génial me semble totalement anachronique. Emmanuel Macron se trompe tout simplement d’époque. Le manager est quelqu’un d’extrêmement « banal ».