Oups le FMI s’est trompé… mais on ne change pas une politique qui échoue !
Par Yann

1°) Le FMI, par l’intermédiaire de son économiste en chef, vient de s’apercevoir que les politiques de rigueur ne marchaient pas !
Dans cette étude intéressante, parue en octobre 2012, l’économiste en chef du FMI, Alain Blanchard (un Picard !) montre que les politiques de rigueurs ne fonctionnent pas. |
Le problème c’est le “multiplicateur keynésien” et c’est très simple à comprendre !
Jusqu’ici, le FMI pensait qu’une baisse de dépenses publiques de 10 Milliards d’Euros induisait une perte de croissance de 5 Milliards d’Euros, soit un multiplicateur keynésien de 0.5. Magique, non ?
Sauf que le FMI vient de s’apercevoir qu’une baisse de dépense de 10 Milliards induisait une perte de croissance de 9 à 17 Milliards ! Là, cela change tout. Les rentrées fiscales s’effondrent ! C’est donc une course poursuite vers l’abîme.
2°) Le FMI, par l’intermédiaire de sa directrice Christine Lagarde, encourage le Portugal dans l’accroissement de sa politique de rigueur.
“Fin novembre, le gouvernement de centre-droit a adopté un budget d’une rigueur sans précédent afin de réduire coûte que coûte son déficit public. Les impôts vont massivement augmenter.” (latribune.fr)
« Les autorités portugaises et les Portugais ont été extrêmement courageux et fermes dans l’application de réformes difficiles et douloureuses » a-t-elle souligné. |
Pendant ce temps : “Pour combattre la faim, une école portugaise a ouvert sa cantine pendant les fêtes.” (lemonde.fr)
Une seule institution, deux français et une complète divergence de vue.… l’ineptocratie dans toute sa splendeur !
Sources : l’étude du FMI, latribune.fr, lemonde.fr / Crédits photos : fr.wikipedia.org, latribune.fr
@Yann
Le multiplicateur semble mieux marcher à la baisse qu’à la hausse !
@Denis
Oui le problèmes des rendements décroissants, il faut de plus en plus de prêts pour avoir de moins en moins de croissance.
@Yann
Je pensais surtout au fait que l’État et les collectivités territoriales ont complexifié à outrance les appels d’offre et amènent les entreprises à « revaloriser » leurs tarifs. A la fois, toute cette complexité a la vertu de maintenir dans l’emploi des salariés de manière totalement artificielle.
@Denis
Ce problème de rendements décroissants est hélas loin d’être uniquement français. Regarde le japon qui en est a son 9 ou dixième QE , qui a une dette de plus de 200% de son PIB…tout cela pour arriver dans sa 23ième année de « décennie perdue » avec une croissance anémique. Il y a un problème bien plus global.