Le vieux logiciel socialo
Par Denis


Les régulationnistes sont à la manœuvre. Pour eux, la situation que nous vivons est, pour l’essentiel, dû à un déséquilibre provoqué par les politiques libérales du début des années 1980. C’est en partie vrai.
Dans son discours d’ouverture au sommet de l’ONU du 20 septembre 2010 sur les objectifs du millénaire, Dominique Strauss-Kahn nous rappelle que la crise n’est pas seulement économique : elle est alimentaire et énergétique. Compte tenu de notre type d’agriculture, l’un ne va d’ailleurs pas sans l’autre.
Le Président du FMI nous rappelle la doxa et l’aveuglement qui prévalent dans les instances internationales et qu’il fait siens : « Les exportations ont la capacité de déclencher une vague de productivité et de croissance dans les pays en développement. »
Pour les pays développés, il en appelle à la hausse des recettes fiscales « pour investir dans les infrastructures » et renforcer « les filets de sécurité sociale« . Selon l’ancien ministre de l’économie qui a le plus privatisé en France, ces mesures s’appuyant sur les « réussites du passé » permettront l’accélération de la croissance. Les dépenses de l’état et des collectivités représentent plus de 50% de la dépense nationale.
Pour être complètement honnête, je ne vois pas bien aujourd’hui ce qui diffère fondamentalement dans le discours de Martine Aubry, François Hollande, Manuel Valls ou Ségolène Royal de celui de Dominique Strauss-Kahn.
C’est dans les vieux pots que nous ferions les meilleures confitures. Oui, mais quand on oublie de les laver, n’y-a-t-il pas des risques à ce qu’elles pourrissent ?
Crédit photos : Bourg Socialisme Avenir, Gala, Florajet