Des entreprises françaises en panne de gouvernance !
Par Denis
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4 Juil, 2009 • Catégorie(s):
Economie et social
Social
Mon actualité professionnelle m’amène à rencontrer de nombreux dirigeants d’entreprises. Ces hommes à l’égo surdimensionné et gonflé à la testostérone n’ont toujours pas compris que le mode de gouvernance basé sur la performance, l’excellence, la compétition et la concurrence n’était plus adapté à l’époque.
Dans l’entreprise où j’étais cette semaine, les salariés travaillent à la construction de sites Web. De vrais professionnels aux talents immenses et qui, hélas, sont sans cesse dévalorisés par leur « hiérarchie » alors que ce sont là des personnes dotées d’une très forte autonomie et qui savent s’adapter aux situations les plus imprévues !
Ces hommes-reptiles, ennemis de l'humanité !
Et, comme tout le monde, il leur arrive de rencontrer de nombreux problèmes aux vertus extrêmement chronophages. Or, au lieu de mutualiser le temps passer à résoudre ces problèmes sur un système documentaire commun, la pression quotidienne exercée par l’encadrement amène à ce que chaque problème posé soit résolu par 10 personnes au lieu d’une seule. Autrement dit, au lieu de consommer 2 à 3 heures sur chaque problème, la société en passe 10 à chaque fois. Et quand je me suis interrogé sur l’absence de mise en place d’un tel dispositif, une jeune personne d’une vingtaine d’années – pleine d’avenir et qui a une forte idée d’elle-même – me répondit que cette somme de connaissances était constitutive de la valeur d’un individu et qu’elle n’était pas partageable ! SIC et gloups.
Dans la vision de cette jeune personne, j’ai retrouvé le regard du crocodile et celui des chauds partisans de l’ordre naturel, de la main invisible, de cette idéologie des nuls et des meilleurs, des dominants et des dominés, des sur-hommes et des sous-hommes. La bête est toujours là, tout près de nous. Il ne s’agit pas là de parler de forme quelconque d’intelligence. D’intelligence, dans le regard d’un crocodile, n’en cherchez pas : il n’y en a pas !
Ces entrepreneurs, qui ont oublié que celui qui gagne finit toujours par perdre, sont les seuls responsables du drame que vivent nos entreprises. Cette génération bien née est dans l’incapacité de mettre en place une autre gouvernance basée sur la mutualisation des savoirs, l’autonomie des salariés, la co-gestion dans les décisions stratégiques. Tant que la démocratie s’arrêtera aux murs de l’entreprise, nous serons dans l’incapacité de faire face aux enjeux du nouveau monde.
Crédit photos : Maxisciences, Impressions d’Europe, le CAL D’Aix en Provence et de Marseille
Rien d’étonnant dans la réaction de ce jeune. Il a compris qu’ à notre époque imbécile, le seul moyen de survivre est de développer et protéger son « capital humain ». Il y a tant d’exemple de gens qui se font presser leurs connaissances jusqu’à l’os avant d’être jeté. Il prend donc les devants…
C’est un comportement sous-optimal certes mais rationnel.
@Vincent
J’ai dû mal à m’y faire et, pour tout dire, je ne m’y ferai jamais.
la médiocrité est à la barre et le résultat sera catastrophique à brève échéance