Alessio Rastani, Mario Draghi, Berlusconi, Trichet et JP Morgan.
Par Yann

Une vidéo qui a fait un Buzz la semaine dernière sur Internet !
Bien-sûr les afficionados du système actuel cherchent à disqualifier le personnage dans le simple but de désamorcer ses propos, mais trop tard ils ont été prononcés.
Ces paroles ont deux caractéristiques communes à celles de Patrick Le Lay sur “le temps de cerveau disponible” ou bien celles de Warren Buffet sur la lutte des classes aux USA ; l’absence complète d’hypocrisie et aussi celle de cristalliser une réalité sous-jacente connue mais non encore clairement explicitée.
« […] Or, pour qu’un message publicitaire soit perçu, il faut que le cerveau du téléspectateur soit disponible. Nos émissions ont pour vocation de le rendre disponible : c’est-à-dire de le divertir, de le détendre pour le préparer entre deux messages. Ce que nous vendons à Coca-Cola, c’est du temps de cerveau humain disponible (…).” Patrick Le Lay Sources: Acrimed (1) |
« […] Il y a une lutte des classes aux Etats-Unis, bien-sûr, mais c’est ma classe, la classe des riches qui mène la lutte. Et nous gagnons. » Warren Buffet Sources : New York Times (2) |
Alessio Rastani montre sans fausse pudeur un cynisme tout à fait commun dans une époque où la cupidité et le “tout tout de suite” sont les valeurs suprêmes. Néanmoins, il risque de se tromper sur une chose. Si le système s’effondre, il n’y aura plus beaucoup de monde pour lui acheter ses produits financiers structurés.
Dans une veine assez proche, le nouveau déni de démocratie de nos autorités européennes : le duo non comique Trichet-Draghi présente un vrai programme de gouvernement taillé sur mesure pour la classe de Monsieur Buffet. Quid de la démocratie ? L’incroyable diktat de Trichet à Berlusconi (3) |
Un pas de plus dans le grotesque a été franchi par Günther Oettinger, commissaire européen à l’énergie. Il a en effet proposé de mettre en berne les drapeaux des pays membres de la zone euro trop endettés (4).
Plus inquiétant et peut-être pour acheter sa protection en cas de montée de mouvements populaires du style “Occupy Wall Street”(5), JP Morgan cherche à s’attirer les bonnes grâces de la police de New York avec un don exceptionnel de $ 4.6 million(6)
Nous sommes maintenant dans un comique de l’absurde, afin de répondre à une crise dont les causes sont l’excès de dettes et une baisse tendancielle des salaires (7) (pas les hauts bien-sûr). La solution de nos dirigeants est donc d’augmenter les dettes par des sauvetages de plus en plus gigantesques (augmentation du FESF(8)), la baisse des salaires et la police pour tenir le tout, amusant non ? Mais comment rembourser plus de dettes avec moins de salaires tout en augmentant la consommation, la police n’y pourra rien !
Intéressant aussi de voir que les grands prêtres et petits curés de la religion du veau d’or travaillent à accélérer son autodestruction…
Crédit photos : The Week.
C’est la quadrature du cercle : relancer la consommation par la baisse des salaires !
@Denis
Ce n’est pas gagné….
@Denis
Et puis si on rajoute les garanties de l’état aux futures banques qui vont mal cela va compliquer le situation, quoi qu’en disent nos politiques qui tentent de nous faire croire que cela ne coûtera strictement rien …
2001 : Un montage financier (swaps de devises) est conclu entre la firme Goldman Sachs et la Grèce, permettant à cette dernière de maquiller ses comptes
2002 : Mario Draghi (MD) devient directeur administratif de Goldman Sachs pour l’europe (*), qui est alors un intermédiraire privilégié (en jargon, lead manager) du trésor grec.
2005 : Le contrat financier conclu en 2001 entre la banque et le trésor grec est renégocié. En particulier, sa maturité est rallongée, d’après un audit ultérieur (2010) de Euro-stat (iv).
Janvier 2006 : MD rejoint la banque centrale d’Italie
2010 : La commission européenne enquête sur le maquillage des comptes de la Grèce.
Mai 2011 : J-C Trichet oppose son veto à l’ouverture des archives concernées (v), dans le cadre d’une procédure judiciaire initiée par Bloomberg. Le prétexte du refus est de ne pas effrayer les marchés…
Juin 2011 : MD est interrogé par l’eurodéputé qui s’est impliqué dans son dossier face au comité des affaires économiques et monétaires du parlement européen. MD, grand serviteur de l’état, dit avoir refusé de travailler avec le secteur public, par désintérêt pour ce dernier, au moment de son embauche, en contradiction avec un communiqué officiel de son employeur.
MD va prochainement prendre les rênes de la BCE.