La mort de l’écologie politique !
Par Denis


Éric Alauzet, cette fois-ci réélu sous l’étiquette La République En Marche dans le Doubs, est le seul rescapé d’une aventure politique commencée en 1986 avec Antoine Waechter. Cette aventure connaîtra un regain d’attention de la part des électeurs français lors des Européennes de 2008 sous la houlette de Dany Cohn-Bendit. L’écologie politique en France est morte en ce dimanche 18 juin. Pour plusieurs raisons.
Rupture du contrat de sous-traitance
La 1ère est que le Parti Socialiste en a fini avec la sous-traitance politique qu’il avait confiée aux Verts français, lui permettant d’avoir une force d’appoint pour gagner au 2e tour. Benoît Hamon a présenté un projet réellement écologiste intégrant l’idée de la décroissance, auquel ont fini par se rallier les élus et les militants du Parti Vert. De son côté, Mélenchon, en désaccord sur les questions européennes, aura réussi à amalgamer la frange la plus « radicale » des Verts, pour qui le PS n’était que de l’eau tiède. Et puis, il y a les électeurs de 2008 dont une grande partie, effarouchée par les cris d’orfraie de la nouvelle gauche française sur les questions environnementales, auront préféré s’associer à la grande marche d’Emmanuel Macron, afin de nous éviter le retour d’une droite dure. En désignant Nicolas Hulot à la tête du ministère de l’écologie et du développement durable, le Président de la République aura mis sa touche très personnelle – presque sadique – au clap de fin à l’écologie politique dans notre pays.
Des pratiques éloignées de la cause écologiste
La 2e raison, c’est que les écologistes ont toujours cru que l’écologie politique était nécessairement de gauche. C’est évidemment totalement faux. Antoine Waechter, Nicolas Hulot, Brice Lalonde, Nathalie Kosciusko-Morizet, Corinne Lepage, Jean-Louis Borloo montrent au travers de leurs parcours que l’écologie a plus obtenu avec eux qu’avec les indignés professionnels du mouvement anti-nucléaire et quelques autres Taliverts de l’économie solidaire ! Et quand ils étaient élus dans les exécutifs locaux, les Verts ont toujours préféré se préoccuper d’arroser de subventions des associations – inutiles à la cause écologiste – où travaillaient leurs proches et leurs copains. Pour exister, l’anti-nucléaire a besoin du nucléaire. Les Verts font partie du vieux monde. Et c’est cette vieille politique qu’ont voulu enterrer une grande partie des électeurs français.