Benoît Hamon, la victoire d’un apparatchik
Par Denis


Je dois vous dire, au préalable, que je suis heureux de la nette et franche victoire de Benoît Hamon, hier au 2e tour de la primaire du Parti Socialiste, pour trois raisons. La 1ère, c’est que sa désignation nous débarrasse de Manuel Valls, très temporairement, jusqu’au 2e tour de l’élection présidentielle. Ensuite, le candidat du Parti Socialiste va concurrencer Jean-Luc Mélenchon sur ses propres terres. Enfin, c’est la 1ère fois qu’un candidat parle de la raréfaction du travail et de la nécessité d’ajuster notre modèle social en conséquence.
Pour autant, je ne voterai pas le 23 avril pour Benoît Hamon. Benoît Hamon n’a jamais travaillé de sa vie, comme Valls et comme Fillon d’ailleurs. Voter Hamon ou Mélenchon, c’est permettre à Fillon de figurer au 2e tour de l’élection présidentielle et d’appliquer un programme politique rétrograde, dont la philosophie se situe quelque part entre les tenants de l’ordre naturel et l’idéologie conservatrice d’un petit notaire de campagne des années 50. Je ne pense pas que notre pays ait besoin d’un « grand homme » comme Fillon, dont la politique nous amènerait à coup sûr Le Pen en 2022.
Sans état d’âme et sans aucun illusion, je voterai donc Emmanuel Macron le 23 avril 2017.