La mort est dans le pré !
Par Yann

Le mardi 17 avril 2012 à 22h30, France 2 passait le reportage, « La mort est dans le pré« . Il est possible de le revoir pendant 7 jours sur Pluzz.
Les agriculteurs qui sont en première ligne subissent les effets des pesticides qu’ils déversent dans les champs depuis des décennies. Certains d’entre eux ont eut le courage de témoigner, malgré l’omerta qui règne dans ce milieu. Plusieurs d’entre eux sont malades et témoignent dans ce documentaire d’Eric Guéret, qui les a suivis pendant un an.
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Il est très difficile de s’attaquer aux firmes de l’agro-business, comme les fabricants de cigarettes elles ont les moyens financiers suffisant d’un efficace lobbying et aussi de faire durer indéfiniment les procédures judiciaires.Comme les producteurs d’amiante in fine c’est l’état donc la collectivité qui devra payer pour le poison qu’elles ont vendues !
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Selon une enquête sur la santé des agriculteurs, Agrican, publiée l’an dernier, les agriculteurs meurent moins de maladie que la population générale (source : 20minutes.fr), à l’exception de certains cancers. Mais cette étude est biaisée ( source : http://blogs.lexpress.fr) et, plus intéressant elle fut financée par la MSA qui ne pourrait financièrement supporter que ces maladies soient déclarées professionnelles et l’UIPP qui regroupe les principales firmes qui vendent des produits chimiques joliment nommés “phytopharmaceutiques” ! C’est plus pimpant comme nom :-)
Crédits photos : lavie.fr, twitterfr.free.fr
Bon reportage… qui pour les convaincus comme moi enfonce des portes ouvertes. Le problème c’est que le téléspectateur regarde 1 heure ce reportage et des dizaines d’heures de pub pour l’alimentation industrielle… et au final rien de change – ou si lentement. Virons les télévisions des foyers… la prise de conscience n’en sera que plus rapide.
@Kelson
Parfois, la télé peut être utile ! ;+)
@Kelson
« Virons les télévisions des foyers » je crains que cela soit utopique :+)
@Yann
Je te rassure tout de suite, c’est très faisable, je l’ai fait. Une fois la chose faite, tu seras une inspiration pour d’autres personnes. Le souhait est souvent là ; c’est juste le courage qui manque le plus souvent face à ce ressemble vraiment à une addiction.
@ Kelson
Tout le monde n’est pas prédisposé à l’addiction, qu’elle soit télévisuelle ou autre.
J’apprécie bien d’avoir la TNT et ne regarde quelques docus sélectionnés pour avoir accès au monde dans un espace temps inaccessible autrement , par exemple ce matin, j’ai apprécié un film sur l’humanité première que découvrit Levy-strauss au Brésil en 1936, des images très fortes qui ne peuvent que nous interpeller sur le type de bonheur promis ou prescrit par la TV à Homo économicus par la civilisation dominante. Juste avant, je regardais : « nucléaire : la bombe humaine », un film sur les intérimaires et sous-traitants qui prennent plus 80% des doses et bâclent la mainternance des centrales nucléaires françaises.
Tout ça me parait bon pour la prise de conscience, même si l’audience patine à 1 ou 2%, malgré la publicité qu’on en fait sur nos réseaux militants.
@veto22
Comme Denis, tu parles de l’arbre qui cache le forêt… c’est un peu comme quand le FN utilise le noir ou le juif de service pour justifier de son soit-disant non-racisme. Dépassant ton cas particulier, la réalité, c’est que la majorité des téléspectateurs regardent au moins 3 heures par jour la télévision, que ce qu’ils regardent a un effet global très néfaste et que l’effet obtenu est celui recherché. Je rajouterai que la majorité des téléspectateurs sont conscients de la mauvaise qualité globale de programmes mais semblent incapables de changer de comportement… ce qui est tout à fait symptomatique d’un comportement addictif.
@ Kelson
Sur cette formulation, on est d’accord !
Les addicts étant trop nombreux et non soignés, il est tout autant impossible de prohiber la télé que le tabac, la porno, le sucre, la malbouffe, le café, le loto et les autres drogues … pas toutes encouragées par la pub TV et les émissions de télé-réal-connerie.
Donc seuls se passent de télé ceux qui seraient capables d’en bien user et leur privation ne sert pas l’intérêt général puisque ça baisse l’audimat des bonnes émissions, donc leur nombre et leur fréquence, surtout au créneau horaire de grande diffusion. Denis a donc raison de ne pas bouder son plaisir de faire de la publicité pour ce documentaire militant qui aurait été impensable sur la TV de notre jeunesse.