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Peugeot, Renault, Nissan, GM et l’Iran

Par      • 22 Déc, 2013 • Catégorie(s): Monde  Monde    

Peugeot Citroën et Renault fournissaient, jusqu’en 2011, 40% du marché automobile iranien.

Pour Peugeot, l’Iran c’est 455 000 véhicules vendus en 2011, soit 11% de son chiffre d’affaires. C’est son deuxième marché après la France.

United Against Nuclear Iran

En février 2012, GM prend 7% de participation dans Peugeot. Par la suite, un lobby financier américain, United Against Nuclear Iran (« Unis contre un Iran nucléarisé »), nous a demandé de cesser nos activités en Iran », assure de son côté le porte-parole de PSA.

A l’époque, les médias en parlent très peu… On ne va pas fâcher l”ami” américain. Mais d’un coup, Peugeot perd 458 000 ventes de voitures, des milliers d’emplois et des centaines de millions d’euros de résultat. Ça fait mal en pleine crise de l’industrie automobile en France !

La fermeté française coûte cher à Peugeot sur le marché automobile iranien.
Renault et Nissan chassés du marché iranien automobile

Un an plus tard, après que Carlos Ghosn eut été menacé de sanctions sur Nissan aux États-Unis, Renault quitte l’Iran à son tour. Il vendait en 2012 100.000 voitures (Mégane, Logan). Le groupe a dû provisionner 512 millions d’euros pour cette perte. Le constructeur perd ainsi son 8ème marché mondial, devant le marché italien.

Fin 2013, GM vend la totalité des 7% de participations de Peugeot qu’il détenait. L’action Peugeot a dévissé de 24% en quatre séances, soit une chute de plus d’un milliard d’euros de capitalisation boursière.

GM - PSA : une bien curieuse alliance !

Petit intermède financier. Goldman Sachs venait de placer Peugeot (valant alors 11 euros) une semaine avant la vente des parts de GM dans sa liste d’”achats de conviction”, avec un objectif porté à 16,4 euros. Les mêmes analystes ont annoncé vendredi matin avoir retiré Peugeot de leur liste de “valeurs préférées”, abaissant leurs objectifs de 16,4 à 12,1 euros (-20%).

Et aujourd’hui ?

Les Américains négocient leur retour en Iran. GM, en discussions avec Iran Khodro,  tente de débaucher des correspondants de Peugeot et de Renault. Pour dévaloriser les constructeurs français, ils s’appuient sur la position dure de la France lors des dernières négociations sur le nucléaire.

« Vous allez la payer cher, a confié un haut dignitaire du régime à un grand patron français. Nous allons écarter vos entreprises au profit des américaines et des asiatiques. »

Intransigeant sur le dossier iranien Laurent Fabius se serait il fait manipuler par John Kerry ? Nous le saurons bientôt. Mais la photo ci-contre fait craindre le pire…

Laurent Fabius roulé dans la farine par John Kerry ?

Sources

 

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