La voix militante de citoyens d'ici et d'ailleurs

Ce rapport est le fruit d’une coopération entre  Human Rights Watch et l’Institut des droits de l’homme de l’Université de Columbia .

Nous y apprenons que le FBI a « encouragé, poussé et parfois même payé » des musulmans américains pour les inciter à commettre des attentats, au cours de pseudo opérations de filature montées de toutes pièces.

Le rapport indique que près de 50% des condamnations obtenues dans plus de 500 affaires de terrorisme instruites par les tribunaux américains depuis le 11 septembre 2001 résultent de coups montés ou de guet-apens.

Plus grave ! Dans 30% des cas, l’agent du FBI infiltré a joué un rôle actif dans la tentative d’attentat. Le FBI n’a pas hésité à cibler des personnes souffrant de troubles mentaux et faiblesses intellectuelles.

27 affaires ont plus particulièrement été étudiées, de l’enquête au procès, en passant par l’inculpation et les conditions de détention.

215 personnes ont été interrogées, qu’il s’agisse d’inculpés, de condamnés ou de leurs proches, ainsi que des d’avocats, juges ou procureurs.

Atteint de troubles mentaux, il a été condamné à dix-sept ans de prison à l’âge de 27 ans pour avoir voulu attaquer le Pentagone et le Congrès avec des mini-drones chargés d’explosifs.

Ce plan d’attaque avait été entièrement conçu par l’agent infiltré du FBI qui lui a notamment financé son voyage et son armement.

En juin 2008, Shahed Hussain, informateur du FBI, tente de convaincre James Cromitie, ancien petit trafiquant de drogue converti à l’Islam et schizophrène “qui voit des gens qui n’existent pas” de commettre un attentat.

Malgré une promesse de 250 000$, il ne passe pas à l’action. Ce n’est qu’après avoir perdu son emploi chez Walmart qu’il reprend contact avec l’informateur du FBI qui l’aide à recruter des complices dont Laguerre Payen, un haïtien catholique et aussi schizophrène.

Cromitie passe à l’action grâce à des explosifs (inutilisables) et un missile (désactivé) fournis par le FBI.

Consternée par ce déni de justice mais obligée de les condamner à 25 ans de prison en juillet 2011, elle ne cachera pas son indignation face aux méthodes du FBI.

«Seul le gouvernement aurait pu faire un terroriste de M. Cromitie, dont la bouffonnerie est carrément d’envergure shakespearienne», dira-t-elle à l’issue du procès.

Tout cela est tragique et pitoyable.

Selon HWR, « la théorie du FBI est que ces individus sont des terroristes en puissance et que, s’il ne les avait pas poussé à commettre des actes terroristes, Al-Qaïda l’aurait fait ».

Face à ces accusations, le porte-parole du ministère de la Justice, Marc Raimondi, rappelle que ces méthodes avaient été validées par la Cour suprême et qu’elles constituaient « un outil de grande valeur pour protéger le pays contre le terrorisme« .

Après le 11 septembre, les autorités US devaient justifier les centaines de milliards de dollars d’argent public dépensé pour lutter contre le terrorisme.

Ce terrorisme étant un peu trop imaginaire, il a donc fallu créer de toutes pièces ce terrorisme en manipulant des malades mentaux si nécessaire.

Si le prétexte était le terrorisme, le but caché était de servir une obsession pathologique et fascisante de surveillance des citoyens américains et bientôt aussi du monde entier.

Quand aux amateurs de la de la théorie du complot sur le 11 septembre, ils y verront un renforcement de leur argumentaire.