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Fukushima : des interrogations sur la nature des explosions

Par      • 19 Mar, 2011 • Catégorie(s): Monde  Monde    

Depuis 2 jours, peu d’informations transpirent autour de la catastrophe de la centrale nucléaire de Fukushima-Daiichi.

De nombreuses voix s’élèvent aujourd’hui pour dire que les deux explosions sur les réacteurs n°3 et 4 ne seraient pas des explosions « chimiques » liées à la présence d’hydrogène, confinée dans l’enceinte du réacteur. Il s’agirait en réalité de deux explosions nucléaires liées à un accident de criticité !

La vidéo de l’explosion du réacteur n°3 nous montre très nettement plusieurs éléments qui confirmeraient la nature de l’explosion :

  • la hauteur de la colonne de poussière indiquant un très haut degré de chaleur,
  • l’endommagement complet de l’enceinte extérieure du réacteur alors que le réacteur n°1 n’a été « découpé » que dans sa partie métallique haute,
  • la force de l’explosion qui a déchiqueté la partie basse de l’enceinte extérieure et la différence avec la hauteur de la colonne de fumée à la suite de l’explosion du réacteur n°1,
  • des morceaux de béton qui accompagnent la colonne de chaleur à plusieurs centaines de mètres sous la violence de l’explosion indiquant qu’il ne s’agirait pas d’une explosion provoquée par l’hydrogène.

Concernant le réacteur n°4 (à gauche sur la photo ci-dessous), il a subi les mêmes dommages que le réacteur n°3, alors qu’il n’était pas chargé selon les informations dont nous avons pu disposer ! L’absence de vidéos tient au fait que l’explosion s’est produite la nuit.

L’IRSN, dans son communiqué du 18 mars, publié à 14 h 00 s’inquiétait des conséquences de l’arrosage à l’eau salée et de la présence de sodium, de ce fait, au cœur des réacteurs.

Hausse importante de la radioactivité

Les explosions qui se sont produites, contrairement à une explosion nucléaire militaire, sont restées confinées dans l’atmosphère, projetant à l’extérieur des poussières à très haute teneur en radioactivité. Les retombées radioactives autour de la centrale risquent d’en être d’autant plus fortes !

Les 1res traces de radioactivité viennent d’être détectées sur la côte-ouest des Etats-Unis, en Californie. Le gouvernement japonais vient de conseiller aux habitants qui se trouvaient dans un rayon de 20 km autour de la centrale d’ingérer leurs pastilles d’iode stable. A Tokyo, à Fukushima, à Tochigi, à Gunma, à Niigata, à Chiba et à Saitama, des traces de radioactivité ont été découvertes dans l’eau du robinet. Le Japon tire la plus grande partie de son eau potable de ses eaux de surface.

Photo des 3 réacteurs endommagés

Photos des 4 réacteurs

La carte du nuage

Au vu de cette carte, vous pourrez aisément comprendre les raisons qui ont amené les autorité chinoises à censurer les recherches liées au déplacement du nuage de rejets radioactifs issues des explosions  (d’origine nucléaire ?) des réacteurs n°3 et n°4 qui se sont produites  à la centrale Fukushima-Daiichi. Alors que les Chinois vident le sel iodé de  leurs magasins, les habitants de l’extrême-est de la Russie, trois jours plus tôt, s’étaient rués sur les médicaments à base d’iode.

La carte du nuage

Suivre l’actualité de la catastrophe nucléaire de la centrale Fukushima-Daiichi

Crédit photos : Europe 1

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