Symptômes grecs de la maladie
Par Yann

Symptômes grecs de la maladie
Visité la nuit dernière par l’Archange Gabriel, Papandreou, après des mois de manifestations et d’émeutes, découvre la démocratie ! C’est ballot pour un grec ! C’est bien sûr une grossière manipulation qui met, au sein même de son propre parti, Papandreou sur un siège éjectable (1) et rien ne garantit qu’il sera au pouvoir dans les jours qui viennent. |
Cette idée de référendum met en lumière deux réalités :
La première est que le système économique actuel est à peu près aussi vigoureux qu’un premier secrétaire du parti communiste d’Union Soviétique à la veille de sa momification. Les transfusions (de sang) d’argent frais ne feront que retarder la Faucheuse de quelques jours, tout en ruinant un peu plus le contribuable. Comment expliquer sinon qu’un référendum décidé dans un pays ruiné de 11 millions d’habitants puisse mettre en danger toute l’économie mondiale si elle n’était pas à l’article de la mort ? |
La dissolution du peuple ! Quand le peuple, cet enfant immature votait mal, il suffisait purement et simplement de le dissoudre, comme pour le référendum de 2005 (2). Bien sûr “l’élite”, elle aussi, probablement visitée par l’Archange Gabriel, avec tous ses experts, savait ce qui était bon pour le peuple afin de le guider vers le paradis libéral. Que la Grâce soit rendue à notre “élite” qui nous a amenés aux portes de ce paradis “Gloria Alléluia”, où coulent des rivières de dettes ! |
Quoi qu’il arrive, il y aura un retour du refoulé, c’est à dire de la démocratie. Mais sous quelles formes ?
(1) Papandreou sur un siège éjectable (lecho.be le 01/11/2011 à 17 h 00)
(2) référendum de 2005 (Référendum français sur le traité établissant une Constitution pour l’Europe)
Tout à fait d’accord avec toi.
Bien sûr, on voit que le capitalisme tel qu’il est mené est difficilement miscible dans notre démocratie.
Qu’à cela ne tienne, en Europe, on fait revoter aux référendums jusqu’à ce que la réponse soit correcte. Et puis il reste la possibilité de passer outre et d’aller signer le traité dans le bled d’à côté, de le renommer du nom du bled et le tour est joué.
Vilain tour qu’a joué là M. Papandreou à ses homologues européens: alors que tout était concocté, planifié, que les banques étaient sauvées, ainsi que les ventes d’armes de la France et de l’Allemagne à la Grèce, voilà que cet homme qui connaît les enjeux du diktat qui est imposé à son pays souhaite demander l’avis du peuple. L’avis du peuple, rien que ça ! On leur a dit « aux marchés » que nous vivions dans des démocraties ?
Merkel et Sarkozy, représentant leurs Etats, avait pourtant imposé leur solution, qui ménageait les choux allemands et les fromages français.
Et patatras ! Le fait de demander l’avis du peuple plonge « les marchés » dans la stupeur qui de nouveau menacent de nous plonger tous dans la faillite, et emportent l’Europe dans la tourmente.
Les marchés sont donc bien fébriles et fragiles. Le système que l’on met au point et qui repose sur leur participation l’est tout autant. Très très fragile pour tout perdre pour une question posée à un peuple d’un pays pourtant peu important au regard de son poids économique.
Il tiendra pour des pays plus importants ?
mieux vaut tard que jamais, non ?
C’est marrant, ou plutôt totalement affligeant vos commentaires.
Les Grecs ont tartouillé leurs comptes pour entrer dans la zone euro, ils ont emprunté à tour de bras pour bénéficier des taux « des copains », ils ont développé un secteur public ahurissant, ont acheté des armes pour se prémunir contre l’ennemi turc, ont maintenu au pouvoir un régime qui « leur faisait plaisir » et maintenant qu’il s’agit de payer l’addition de leurs incroyables conneries, vous les plaignez, alors que c’est nous qui allons payer une belle partie de la note !
Je rêve?
Ce n’est pas les Grecs. C’est la Goldamn Sachs. voir l’excellent article de Yann sur le sujet.
-> http://www.voie-militante.com/international/europe/mario-draghi-bien-parti-pour-remplacer-trichet-a-la-tete-de-la-bce/