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Café radical : Marc-Antoine Jamet a-t-il fait de la mousse ?

Par      • 13 Jan, 2010 • Catégorie(s): Val de Reuil  Val de Reuil    

Hier, à la lecture du blog Café radical, j’apprenais que Marc-Antoine Jamet, actuel maire socialiste de Val de Reuil, aurait fait pression sur le patron de la Brasserie du centre pour que le café radical organisé sur le thème de la Burqa ne s’y tienne pas comme il était initialement prévu qu’il s’y tienne le mardi 19 janvier à 19 h 30.

Ni une ni deux. J’ai appelé la patron de la Brasserie – peu loquace – qui m’a confirmé  que le café radical ne s’y tenait plus ! Fin de conversation. Selon Olivier Taconet que j’ai eu hier au téléphone, c’est suite à la publication dans l’édition du Paris Normandie de vendredi dernier annonçant la tenue du café radical à Val de Reuil que Marc-Antoine Jamet ou un de ses collaborateurs aurait pris le téléphone pour faire pression sur le patron. Marc-Antoine, tu devrais lire Voie Militante plus souvent ! ;+) Olivier m’avoua hier que le choix de Val de Reuil relevait d’un calcul quelque peu malicieux.

La réponse de MAJ

J’ai dès hier envoyé un mail à Marc-Antoine Jamet pour lui demander quelques explications. Dans sa réponse, Marc-Antoine Jamet s’étonne de l’organisation d’une telle réunion qui relèverait de la « provo idiote » dans un contexte où Jean-François Coppé vient de sabrer le travail parlementaire en proposant le dépôt d’un texte de loi sur la burqa.  Par ailleurs, le maire de Val de Reuil me rappelle que cette réunion devrait logiquement s’inscrire dans les comptes de campagne. Le Parti Radical est aujourd’hui partenaire du Parti Socialiste à l’occasion des élections régionales des 14 et 21 mars Dans l’Eure, la tête de liste s’appelle Marc-Antoine Jamet ! Le problème reste le même quelque soit le lieu où il se produise.

A la lecture de ce courriel, Marc-Antoine Jamet ne dément pas vraiment l’information publiée par Olivier Taconet. Dans sa réponse, il donne des raisons valables qui méritent d’être prise en compte même si cette décision semble relever, de mon point de vue, de la logique de « territoires ». Autrement dit, chacun chez soi et les vaches seront bien gardées ?

The Show must go on

Du fait de ces circonstances exceptionnelles, le café radical aura lieu mardi 19 janvier à 18 h 30 à Louviers à la brasserie « Le jardin de Bigards », 39 rue du Quai à Louviers. Venez-y nombreux !

Voie Militante Voie Militante

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14 Réponses »

  1. Denis, as-tu adhérer au Parti radical de Gauche ?

  2. as-tu adhéré (sans r) au PRG ?

  3. @Jean-Charles

    Je n’ai adhéré ni au PRG ni au Modem ni chez les Verts. Je reste fidèle à ce que je suis et, aujourd’hui, ma conviction, c’est qu’il faut arriver à nous parler. Coûte que coûte, il faut essayer de jeter des ponts là où tant d’entre nous se résignent à des combats de personnes aux idées devenues liquides. En 2012, nous aurons besoin de tout le monde : démocrates, radicaux, écolos, socialos, cocos et gauchos !

    Tu le sais… Des lignes, je n’en ai que faire. Elles ne sont que des prétextes à s’enfermer là où on aime être, dans le confort d’idées douillettes et pré-conçues et d’un entre-soi qui confine à la paresse. J’ai mes valeurs. Elles sont de gauche et à gauche. Je voue une admiration sans faille à Pierre Mendès-France (un radical), à Michel Rocard (jusqu’en 1981) et à Léon Blum. Là est ma famille de cœur ! Elle le restera.

    Ma ligne à moi est bien plus droite que celle de Fabius (que tu soutiens ardemment), Mitterrand, DSK et de tous ces faux socialistes qui ont pourri le ciel de la gauche et qui ont vendu notre imaginaire commun. Restent des socialistes que j’apprécie au delà de nos différences. Comme tu le sais, malgré son insupportable Aimez-vos les uns les autres, je continue de penser que Ségolène Royal peut nous faire gagner en 2012. Nous devons ensemble, dans des périmètres qui n’appartiennent plus au champ exclusif de la gauche, reconstruire un nouvel imaginaire humaniste dont le pivot est l’écologie politique. J’ai bien compris que l’écologie politique était une affaire de trop haute importance pour être confiée exclusivement à des écologistes.

  4. @Jean-Charles
    la différence entre des citoyens comme Denis qui porte le débat sans préjugés et avec une grande ouverture d’esprit et d’autres(tu y es inclus)c’est qu’il répond aux questions sans tourner autour du pot ,sans circonvolutions d’ou mon respect.
    pourquoi cette question et dans l’absolu cela changerait quoi ?en espérant une réponse
    m

  5. Comme c’est touchant !
    Outre le fait que le café radical est un lieu de débat ouvert à tous par les radicaux, il a aussi la particularité de ne coûter absolument rien. Voilà pourquoi le coût des comptes de campagne est aussi inattendu qu’absurde…
    Il y a là l’attitude d’un maire qui considère sa commune comme chasse gardée idéologique… Je ne pensais pas qu’une telle attitude rendue publique ne fasse pas l’objet de davantage d’indignation. Quel autre maire se permettrait d’un coup de fil d’empêcher qu’une réunion publique dans un lieu privé se tienne sur le territoire de sa commune ! et le pire est que ça ne fait même pas réagir…
    Sidérant le fait qu’on considère comme une provocation la reprise d’un débat mené nationalement par la plus haute instance de débat dans le cadre d’une commission parlementaire auxquels participent les députés membres du parti socialiste comme de l’ensemble des autres partis représentatifs de la Nation française. On dirait que la provocation c’est d’oser exprimer des idées sans en avoir demandé l’autorisation préalable au maire.
    Bien entendu, nous y reviendrons

  6. J’ai surtout dit que, pour retrouver un lieu après que le refus du patron du centre qui a découvert la réunion qu’il hébergeait dans le journal (!!!), toutes les salles municipales étaient ouvertes au café radical qu’il fasse un bout de chemin ou pas avec Jean-François Copé ce qui est son affaire. Il faut toujours aider ceux qui se prennent les pieds dans le tapis même si c’est ici une carpette (le tapis pas celui qui se prend les pieds dedans).

  7. @MAJ
    Denis t’offre un droit de réponse et je tiens à souligner qu’un excellent journaliste qui t’est proche ne
    s’interdisait et n’interdisait aucun débat mais à cette époque nous n’étions pas dans le consensus mou et
    le politiquement correct.
    pour en revenir au « tapis » Copé serait-il plus marchand de tapis que Jamet ?je ne saurais répondre et enfin
    dans ta grande mansuétude tu pourrais remettre sur le tapis le thème de la burqua à Val de Reuil bien sur!
    max le subtil

  8. Je précise tout de même les choses. Nous sommes allés à deux voir deux fois le patron du café du Centre en lui précisant à chaque fois que nous souhaitions faire un café radical dans son établissement et en lui précisant que le thème en était l’interdiction de la burqa. Voilà pour ceux qui disent que le patron a appris dans le journal le thème de la réunion.
    J’ai appris par Paris Normandie que le patron souhaitait que la réunion n’ait plus lieu dans son établissement. En fait, c’est la parution de l’article de Paris Normandie et je suppose sa lecture par le cabinet du maire de Val de Reuil qui a provoqué la réaction du patron du café du centre.
    En effet, celui ci m’a bien dit quand je l’ai appelé qu’il avait reçu samedi un appel du maire de val de reuil avec ces mots « un café radical, c’est quoi ça … »
    a priori ce sont des propos qui l’ont intimidé.
    Par ailleurs, c’est bête à dire, mais un café radical se déroule dans un café, pas dans une salle municipale…
    Et pourquoi se montrer prêt à prêter une salle municipale et aller téléphoner à un simple cafetier qui laisse son établissement ouvert à un débat ….
    La pratique du débat républicain dans des lieux privés a lieu depuis que les républicains existent. Franck Martin a fait sa campagne législative dans les cafés de la circonscriptions sans que jamais le maire d’une commune n’intervienne de quelque manière que ce soit…
    C’est quand même bizarre qu’il faille attendre qu’une réunion ait lieu à Val de Reuil pour que subitement le patron change d’avis après l’annonce de ladite réunion dans la presse.

  9. @tous,

    content que les choses rentrent dans l’ordre !

  10. La dernière phrase de la fin du 2ème § de ce billet est finalement la plus intéressante, lorsque Denis nous dit : « Olivier (Taconet) m’avoua hier que le choix de Val de Reuil relevait d’un calcul quelque peu malicieux ». On aimerait savoir quels étaient les objectifs de ce « calcul quelque peu malicieux ». Merci donc, à O. Taconet de nous donner quelques précisions…

  11. Si Franck Martin fait campagne dans les cafés… Il n’y a plus rien à redire. Chapeau bas ! Quoi qu’on s’en soit un peu douté…

  12. @Marc-Antoine

    Lors de la campagne des Européennes, nous avions organisé un café écolo autour de la projection du film Home. Ce fut l’occasion de toucher des gens que nous ne touchons jamais, engoncés que nous sommes dans la tiédeur des salles de militants convaincus par avance.

    Je trouve que la formule du café radical, du café socialo (pourquoi pas ?) , du café démocrate ou du café écolo est une excellente idée. Prenons exemple sur ce que savent faire les radicaux !

  13. Bizarre sous-entendu de Marc Antoine Jamet.
    Je suis ami de Franck Martin depuis 40 ans, et jamais je n’ai entendu qu’on pouvait lui reprocher un penchant pour l’alcool. C’est proprement absurde. Comme défaut social, il faudra trouver autre chose…