Urgence et impatience
Par Denis


Cela faisait une trentaine d’années que je n’étais pas allé aux urgences. La dernière fois, c’était à Espalion. Hier matin, le médecin traitant me recommanda chaudement d’y aller le plus tôt possible. Il avait raison.
L’attente
Je suis arrivé aux urgences de l’hôpital d’Elbeuf vers 13 h 00. J’ai eu droit durant près de 2 h 00 à la diarrhée verbale d’un brave dame impatiente et décolorée qui, manifestement, semblait parler de ce qu’elle connaissait pas ! Je lui ai fait gentiment observer que les urgences ne seraient pas aussi encombrées si les médecins libéraux et les spécialistes assuraient de véritables gardes le week-end. Voilà des gens à qui nous finançons les études sans qu’ils aient la moindre contrainte pour autant !
Près de deux heures plus tard, je franchissais la porte de l’accueil des urgences. Très vite, un infirmier m’appela à partir de la salle d’attente et j’eus droit au 1er électro-cardiogramme de ma vie. En dehors d’une très forte tension, côté cœur, tout allait au mieux dans le meilleur des mondes.
Puis j’ai été acheminé dans un box où un médecin devait décider de la suite. J’ai attendu 1 h 30 avant qu’elle ne pointe le bout de son nez. Quelques minutes après son passage, j’ai eu droit à une prise de sang et une radio des poumons. J’ai ensuite été acheminé dans une sorte de salle d’aiguillage, où nous attendons le verdict. Heureusement, j’avais ma liseuse et la lecture de Sylvain Tesson me fit avantageusement passer le temps. J’ai dû patienter près de deux heures. La dame d’à-côté ronflait bruyamment, tandis qu’une autre assez âgée également répétait inlassablement : « Bordel, où j’ai foutu mes chaussons ? »
Verdict
Je suis sorti des urgences de l’hôpital des Feugrais à 19 h 15. Je n’ai aucun problème cardiaque. Et un grand merci à l’ensemble du personnel administratif et médical !