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Soutien à Ahmed Merghoub, faiseur de culture

Par      • 13 Juin, 2011 • Catégorie(s): Rouen  Rouen    

Ahmed Merghoub, très connu des milieux de la culture rouennais, fut d’abord directeur du théâtre Duchamp-Villon et puis du Hangar 23. Il est employé à la ville de Rouen depuis 1996. Par son travail, il a contribué, bien plus que d’autres, au rayonnement culturel de  Rouen.

En juillet 2010, il a été licencié par son employeur, sur la base de ragots de part de deux de ses collègues, pour des faits de harcèlement moral qui se sont avérés totalement faux.

Le 15 mars 2011, contre toute attente, le Tribunal Administratif a annulé la décision de licenciement d’Ahmed Merghoub. Dans sa sagesse, il a condamné la ville de Rouen à lui verser ses salaires, à 10000 euros de dommages et intérêts et surtout à le réintégrer dans ses fonctions dans un délai d’un mois. Le 15 avril, la maire socialiste, Valérie Fourneyron, signe deux arrêtés : le premier vise à réintégrer Ahmed Merghoub conformément à la décision du Tribunal Administratif ; le second le suspend séance tenante de ses fonctions. La ville a décidé de faire appel de la décision du tribunal.

Au vu des éléments dont vous trouverez le détail à partir de ce lien, il semble bien que, pour les autorités politiques de la ville de Rouen et, notamment, son 1er édile, Ahmed Merghoub soit devenu une personnalité quelque peu encombrante, dont la vision en matière culturelle est aujourd’hui antinomique avec celle de l’Agglo.

Comité de soutien à Ahmed Merghoub

Et un grand merci à Fred Quillet pour avoir relayé l’information !!!

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7 Réponses »

  1. Un cultureux de moins dans le paysage, c’est TOUJOURS une bonne nouvelle !

    Moi j’dis.

  2. @Didier

    Vous me permettrez d’être d’un avis totalement opposé au vôtre. Avant de publier, je me disais que le titre allait amener un commentaire de votre part.

  3. Oui, j,e savais que vous saviez que je savais, etc.

    Il n’empêche que je suis sérieux : vos cultureux, de par leur existence même, signent la mort de ce qsue, dans les temps anciens, on appelait : la culture.

    Mais c’est devenu sans importance.

  4. @Didier

    Mais, à l’époque, nous n’étions pas nés. Vous parlez de la « culture » des morts ?

  5. Vous n’étiez pas nés ? Et alors ? Vous pensez que j’étais né, à l’époque de Villon, Montaigne, Chateaubriand, Balzac, Proust, etc. ? La culture, la vraie, a forcément à voir avec les morts. Nous sommes les héritiers des morts. Nous ne sommes au fond vivants que par eux.

  6. @Didier

    Je suis d’accord avec ce que vous dites. Vous opposez toutefois votre culture à la culture « contemporaine ». Mais, l’un de vos ancêtres tenait peut-être le même discours que le vôtre vis à vis de Chateaubriand, Balzac ou Proust.

    Rassurez-vous toutefois. Je ne pense pas que beaucoup de modernœuds soient en capacité d’apprécier le fameux Diallo que nous vous aviez fait découvert. Mais là, il ne s’agit plus de culture, mais bien de déculturation totale.

  7. Je ne crois pas, ce qu’on appelle de nos jours « la culture », et qui n’est plus que l’ensemble de vagues modes de vie, pour faire très bref, serait tout à fait incompréhensible à nos aïeux. Mais évidemment, il reste tout à fait possible – et même souhaitable – que tel de mes ancêtres (ou des vôtres) ait pu ne pas aimer tel ou tel écrivain, tel musicien, etc. Mais il les connaissait, pour peu qu’il fasse partie de la classe cultivée. Enfin, il faudrait développer et affiner, évidemment…