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Molène bouillon-blanc et reine des prés

Par      • 12 Oct, 2012 • Catégorie(s): Haute-Normandie  Haute-Normandie    

Vous êtes-vous aperçu de la résistance des arbres – et des noisetiers en particulier – à nous lâcher de belles feuilles jaunies ? Avez-vous remarqué la vivacité de l’herbe ? Alors que j’étais aujourd’hui du côté de Glisy près d’Amiens, j’ai aperçu un magnifique molène bouillon-blanc fleuri. Ce soir, sur le RD434, près du carrefour de Saint-Denis-des-Monts, j’ai entraperçu une magnifique reine des prés… toute fleurie. Nous sommes le 12 octobre et nos simples d’été n’en finissent pas de fleurir.

Réchauffement climatique

Une reine des prés en fleur le 12 octobre près de Saint-Denis-des-MontsÉvidemment, après les mois de mai, juin et juillet que nous venons de connaître, il est difficile de parler de réchauffement climatique. Et pourtant… Depuis 3 ans maintenant, Le scénario que nous vivons en Haute-Normandie semble se répéter invariablement. Il corrobore la thèse d’un refroidissement relatif en période estivale et d’un réchauffement en période automnale. L’année dernière, vers le 20 novembre, les températures pouvaient encore atteindre 16° en Haute-Normandie. La fonte des glaces du Groenland, par la masse d’eau froide qu’elles apportent à l’océan atlantique nous donne une perception tronquée d’un phénomène d’accélération du réchauffement climatique.

De là où j’écris, je vois le frêne que j’ai coupé avec mon beau-frère, François, il y a trois ans. Il n’a toujours pas perdu la moindre feuille.

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6 Réponses »

  1. Denis,

    Il y a beaucoup de vrai dans ce que tu écris. Mais tous les arbres caduques ne réagissent pas de la même façon à l’arrivée de l’automne… notamment le frêne qui perd ses feuilles plutôt tardivement (rarement avant la Toussaint), sinon cela est la conséquence d’une sécheresse estivale marquée. N’oublions pas que c’est un arbre qui déploie tardivement son feuillage au printemps et qu’il bénéficie d’un enracinement redoutable, tant en profondeur qu’en étalement, le mettant à l’abri des petits coups de chaud…
    Et à vrai dire, je ne suis pas très pressé de devoir ramasser les m3 de feuilles que mon frêne va prochainement tapisser dans le fond de mon jardin…. même si l’exercice invariablement répété est propice à la réflexion.

  2. @Emmanuel

    Tu as évidemment raison sur le frêne, même si leur vivacité peut poser question. Mais regarde les noyers. La récolte de noix est bien plus tardive cette année. Depuis plusieurs années, nous faisons deux récoltes de fraises. Pour les tomates, tout se décale également.

    NB Je savais que tu allais commenter ce billet ! ;+)

  3. Denis,
    Tu as raison d’aborder ce sujet relégué à tort au second plan par les grands medias.
    Je suis la météo de près à cause de mon verger. En Bretagne, on était habitué à voir beaucoup d’arbres, arbustes et végétaux fleurir en Automne mais maintenant, c’est en hiver et il y a parfois des abeilles à côté des bourdons, tant l’hiver est s’est radouci.
    L’hémisphère Nord a battu en 2011 ses records absolus de chaleur depuis 1850 (pas de chiffres fiables avant) et il a fait plus de 30°C dans le calvados fin septembre 2011. En 2012, le printemps était encore plus sec et plus chaud qu’en 2011 (maximales de Mars 8°C au dessus de leur moyenne normale) mais on ne s’en est pas trop aperçu en France car une fine coulée froide stationnait encore sur le nord de l’Europe la plus occidentale, responsable d’un gel hivernal exceptionnel en normandie par exemple. En plus, on a noté un record de sécheresse hivernale pour le demi-siècle passé. Et ce genre de record, on en bat un quasiment tous les trimestres depuis quelques années, mais on comprend que ça n’intéresse pas autant que la crise financière.

  4. @veto22

    Et j’ai pourtant l’impression fâcheuse que c’est bien la déplétion des ressources du fait de leur sur-consommation qui est en grande partie responsable de la crise financière.

  5. @ Denis,

    Tout à fait d’accord car la crise de confiance financière anticipe le dégonflement des bulles spéculatives fondées sur une croissance à 2 chiffres dans les BRIC (laquelle deviendra très vite intenable pour des raisons bio-géo-physiques), même si le monde entier s’y raccroche encore pour valider des scénarios d’exportation relançant la croissance (Renault veut y vendre 50% de ses voitures …).
    On voit néanmoins la panique pointer son nez dans les marchés puisque certains payent pour acheter la dette française.

  6. Cher Denis, grand informaticien écolo,

    Désolé d’insister, mais les 2 récoltes de fraises, rien de plus normal pour des variétés dites remontantes !
    Si tu plantes de la gariguette, tu n’auras par contre qu’une seule récolte… Les noix ne pouvaient qu’être tardives cette année car juin et juillet pourris ont freiné la formation des fruits.
    Moi, ce qui me choque le plus dans le réchauffement climatique actuel, c’est l’importance des variations entre les fronts froids et les fronts chauds avec des bascules de température extrêment soudaines et importantes en amplitude, ce qui génère les épisodes de pointe tant dévastateurs !
    Bien amicalement,
    NB : je suis une vraie bille en informatique…