De quoi mourons-nous en France et en Haute-Normandie ?
Par Denis


En ce jour très spécial, il serait temps de s’intéresser à nos morts.
Depuis 1968, le Centre d’Épidémiologie sur les causes médicales de Décès (CépiDc) tient à jour la base de données de tous les morts de France, avec leurs causes de décès « précises ».
Les morts en France
Les deux causes principales de mortalité en France sont les cancers et les maladies cardiovasculaires.
En Haute-Normandie, en 2010 !
Alors que la proportion hommes – femmes à la naissance est de 1.05 selon les chiffres de l’INSEE en France au 1er janvier 2013, la surmortalité masculine tend à s’estomper avec un ratio de 1.065 en Haute-Normandie. Elle était de 1.16 en 1979. Et si les hommes sont moins touchés par la mortalité liée aux problèmes cardiovasculaires (23% chez les hommes contre 28% chez les femmes), ils sont en revanche plus impactés par le cancer (34.8% pour les hommes et 26.4% pour les femmes).
Les suicides représentent 2.6% du total des décès en Haute-Normandie, alors que le taux n’est que de 1.9% au niveau national.
Source : Effectifs des décès en Haute-Normandie pour l’année 2010
@ denis :
Et les suicides ?……..mort ultra violente de jeunes en désespérance ou autre ??
@Yvon
J’ai ajouté les données de Haute-Normandie et, franchement, en matière de suicide, c’est franchement pas terrible ! Mais, quand on fume, quand on boit ou quand on mange de trop, c’est aussi du suicide par anticipation, non ? A y regarder de plus près, ne serions-nous pas tous un peu suicidaire ?
Pour autant, comme le disait mon oncle André à mon père quelques jours avant qu’il ne décède : « Tu sais, Robert, on a bien eu raison d’en profiter ». Il est décédé à 70 ans. C’est un peu jeune, non ?
@denis:
j’ai toujours entendu dire que la haute-normandie et en particulier le plateau du NEUBOURG avaient un taux de suicide élevé.mais bon pour ce qui est des « on dit que » à BRIONNE, à prendre avec précaution, avec des pincettes…..
10 000 morts en France et plus de 200 000 tentatives par an.
Les 45-54 ans sont les plus touchés par le suicide, avec plus de 22 % des suicides, suivis par les 35-44 ans (près de 17 % des suicides) et les 55-64 ans (près de 17 % des suicides).
28 % des suicides ont concerné des personnes âgées de plus de 65 ans.
1/4 des actifs a pensé au suicide.
Tous ces chiffres, ce sont des chiffres bruts et des statistiques.
Comment expliquer les raisons de ces suicides, dont une bonne part dus à des raisons professionnelles et au contexte de crise ? Est-ce la peur de perdre son emploi et son niveau de vie, ou une pression due à une politique de dépréciation des employés, un management parfois très violent, ou bien simplement une « loi » du marché de l’offre et de la demande qui pousse à réguler l’un ou l’autre selon les politiques de sécurisation ou de précarisation de l’emploi .
En tous cas, pour braver la peur de la mort, il faut avoir sacrément peur de quelque chose de pire.