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L’intercommunalité sera le genre humain… à Brionne !

Par      • 18 Jan, 2008 • Catégorie(s): Brionne  Brionne   Elections  Elections    

Donjon de BrionneJe voudrai apporter un éclairage public sur la position des socialistes de Brionne sur la question de l’intercommunalité et de l’entrée hypothétique la ville de Brionne.

Tout d’abord, un conseiller général n’a pas le pouvoir de faire qu’une commune telle que celle de Brionne entre dans la Communauté de Communes. C’est une décision souveraine des représentants des Brionnais et des Brionnaises. Il peut toutefois essayer de faire avancer ce dossier !

Si nous sommes pour l’intégration de la commune de Brionne à la Communauté de Communes, ce n’est pas à n’importe quelles conditions. Si la ville de Brionne est inquiète du transfert de sa fiscalité et de sa taxe professionnelle tout particulièrement, les petites communes sont inquiètes du transfert de dépenses dont elles auraient à assumer la charge. Les projets de station d’épuration, les travaux de voirie à venir sont dans les compétences de la Communauté de Communes. Nous en avons discuté avec Michel Dumesnil-Adelée, le Président actuel. Et je crois qu’il faut, pour qu’elle soit choisie, redéfinir le périmètre de l’intercommunalité, notamment dans le domaine social au travers de la mise en place d’un CIAS (Centre Intercommunal de l’Action Sociale). Pour le scolaire, je tiens à dire qu’avec le maire de ma Commune, nous nous sommes battus contre l’ancien Président, Pierre Zucconi, pour que nous soyons pleinement compétents sur les questions scolaires. Le scolaire ne relève plus de la Communauté de Communes. Les employés de la ville de Brionne n’ont pas lieu d’être inquiets sachant qu’ils sont, de surcroît fonctionnaires territoriaux.

J’ajoute également que l’obligation de 20% de logement social ne concerne que Brionne. Les petites communes ne veulent pas supporter des dépenses qu’elles considèrent à tord ou à raison comme n’étant pas de leur compétence et/ou de leur intérêt. Quand bien même le voudraient-elles, elles ne le pourraient pas !

L’attitude prudente du Conseil municipal de Brionne est donc légitime, d’autant que nous n’avons aucune visibilité sur les projets du législateur. Mais il faut avancer vite sur cette question. Et l’idée de proposer un référendum me semble relever du mauvais tour de magie et de l’erreur politique. Erreur à ne pas présenter son projet, ses idées et sa volonté à l’occasion de l’élection municipale à venir !

Pour autant, si elle n’est pas choisie, l’intercommunalité sera imposée. Autrement dit, l’autorité administrative aurait pouvoir à rendre caduque, en application d’un nouveau texte de loi, ce que le suffrage universel aurait décidé. Dans ce cas, ce serait la pire des choses pour tout le monde et tout particulièrement pour les Brionnais !

Les propos de David Farcy, candidat aux municipales, me semblent relever d’une grande méconnaissance sur cette question. Je regrette qu’il puisse se servir de cette question comme d’un enjeu de polémique marqué du sceau de l’amateurisme là où on attendrait plus de réflexion de sa part !

Crédit photo : Office de tourisme de Brionne

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3 Réponses »

  1. Bonjour Denis, je constate que la campagne débute avec des premiers coups sous la ceinture. Tes propos doivent être mesurés. S’agissant de l’intégration de Brionne dans la com/com, il me semble important d’expliquer qu’il s’agit d’un sujet sensible. Tu t’opposes d’ailleurs sur ce sujet à Gérard Grimault. Les Brionnais sont inquiets car depuis toujours le maire sortant de Brionne a présenté cette intégration comme la pire des choses pour la fiscalité des Brionnais. Je rappelle au passage qu’il a voté l’augmentation des impôts en tant que conseiller général.
    Les propos qui étaient les miens sur ce sujet ont été synthétisés par la presse. L’idée était de prouver que l’on pouvait négocier une intégration sans faire peur aux Brionnais. Par exemple, certaines communautés de communes mutualisent les taxes professionnelles de zones économique (pourquoi pas commencer avec maison rouge et Carsix). Ces TP de zones permettent à chacune des entités de garder leurs propres taxes professionelles. Il s’agissait donc d’une idée à creuser.
    Pour ce qui est de l’amateurisme, pourquoi pas. Je n’ai jamais eu l’intention de devenir un professionel de la politique (j’ai déjà un métier). D’ailleurs, à bien y regarder, ce sont ces mêmes professionels qui ont tout à perdre dans cette campagne, et qui, à Brionne, s’avèrent déconnectés de la réalité du monde du travail.
    Cordialement.
    David

  2. Je ne vois où est le coup sous la ceinture. C’est un simple constat qui se fonde sur votre vision naïve des solutions à apporter aux problèmes du canton.

    L’intégration de Brionne, si elle n’est pas voulue par de nombreux Brionnais, n’est pas voulue par de nombreux habitants et élus de la Communauté de Communes.

    On ne fonde pas un programme sur le ressentiment.

    Lorsque tu parles de gens déconnectés, je me demande si la mise en avant de la rhétorique du patrimoine comme base de l’action publique n’est pas une profonde erreur. C’est un élément au même titre que le développement économique, les projets structurant, l’environnement, les nouvelles technologies, la culture, l’éducation.

    Tes repproches sur nos partenaires communistes aux municipales peuvent se retourner aisément vis à vis de tes partenaires UMP. Je ne les trouve pas particulièrement brillants sur leur diagnostic « idéologique » et leurs solutions désuètes et vieillotes !

  3. merci pour le programme, interessant!!!!!!