José Moréno, secrétaire de la section du Parti Socialiste à Brionne
Par Denis
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30 Jan, 2009 • Catégorie(s):
Brionne
Sous le regard bienfaiteur de Martine Aubry
Je suis heureux d’apprendre que José Moréno, aux côtés d’Elodie Desrues et d’Ahmed Zerkaoui est le nouveau de secrétaire de la section de Brionne du Parti Socialiste. La nature – humaine – a horreur du vide et c’est tant mieux !
Avec José Moréno, nous avions entrepris de reconstruire cette section qui avait été suspendue depuis 1992. En 3 ans, la section est passée de 5 à 18 membres. Il aurait été dommage que la voix des socialistes s’éteigne aussi brutalement sur le canton de Brionne.
En 2006, Michel Ranger, premier fédéral, m’avait avoué la complication à animer une section à Brionne. Sans être complètement vrai, ce n’était pas complètement faux ! Durant 3 ans, en tant que secrétaire de section, je n’ai jamais su entraîner la majorité des socialistes de Brionne vers d’autres terres que les leurs. Ils n’ont sans doute pas réussi à me convaincre d’aller vers les leurs aussi.
La complication pour José sera sans doute symétrique. Comment attirer des sympathisants dont les problématiques et les centres d’intérêt sont éloignés de ce chef lieu de canton ? L’intérêt des uns s’arrête à l’intérêt des autres à Brionne et plus largement dans la France de 2009.
Je partage très largement le propos qu’a tenu José Moréno dans l’Eveil de ce mercredi : « Ceux qui sont à la tête du parti ne cadrent pas avec les idées socialistes. » Cela est très joliment dit. C’est d’ailleurs très largement la raison pour laquelle j’ai démissionné du Parti Socialiste. Par cohérence, tout simplement ! La marge de manoeuvre de José Moréno n’est pas bien large. Coincé entre les velléités dominatrices d’un appareil communiste local solidement implanté et les tergiversations électoralistes des représentants de la Fédération de l’Eure du Parti Socialiste, il aura du mal à faire entendre la voix des socialistes à Brionne. J’ai confiance en son tempérament pour ne pas se laisser marcher sur les arpions.
Bon vent à vous tous, mes amis ! Je crois que nous aurons l’occasion de nous croiser lors des prochaines batailles politiques. A moins d’un miracle (encore faut-il y croire), je ne crois pas que ce sera alors sous les mêmes bannières. A bientôt, sur les marchés, lors des prochaines européennes !
Crédit photos : Evene, Web-Libre.org
J’ai parcouru nombre de vos textes qui sont interessants.
J’aimerais connaitre votre position sur le sujet suivant. On prète au Maire de Brionne d’augmenter les taux d’imposition locaux. S’agissant des taxes touchant les citoyens on voit mal qu’il puisse ensuite s’époumoner sur la baisse du pouvoir d’achat. S’il s’agit de la taxe professionnelle : une augmentation du taux de cette taxe est-elle favorable à la venue d’entreprises à Brionne et corrélativement à la création d’emplois.
Quelle est votre position face à cette perspective?
Je milite depuis longtemps en faveur de la suppression de cette taxe qui impose l’outil de travail et l’investissement. Lionel Jospin en avait supprimé la partie de l’assiette reposant sur les salaires. Les grandes sociétés y échappent en grande partie en transférant leurs actifs à la valeur comptable. Pour rappel, la TP se calcule sur la valeur nominale des biens d’investissement. Les petites entreprises qui n’ont pas les mêmes moyens juridiques la subissent de plein fouet. Mitterrand disait qu’il s’agissait d’un impôt imbécile… créé par un énarque, Jacques Chirac en remplacement de la patente. Les hommes de droite sont loin d’être les plus intelligents en économie contrairement à ce qui peut être véhiculé. Quant à leur conseiller, à l’image du Baron Sellières, ils font de belles affaires.
On a vu avec la bulle financière que, lorsque les riches deviennent plus riches, c’est pour ne rien faire de leur argent. Le Dow Jones est passé de 14000 à 8000 en à peine 2 ans de temps. Pfffff !!! Pour les riches, c’est du vent. Pour les classes moyennes, c’est le blizzard qui est en train de souffler. Si les 10% de PIB avaient été prélevés et redistribués, ils auraient au moins servi à autre chose : salaires, investissements publics.
Dans le cas de Brionne, que voulez-vous que Gérard Grimault fasse au juste ? Il n’a pas le pouvoir de lever l’impôt direct. Et puis, compte tenu de la situation sociale de la ville, croyez-vous un seul instant qu’il puisse augmenter la taxe d’habitation La taxe foncière ? Pour le foncier non bâti, on en revient au même problème que la TP. Bref, on tourne en rond.
Je ne suis pas complètement sûr qu’un autre maire – même de droite – s’écarterait fondamentalement des choix de Gérard Grimault. Le problème du canton de Brionne est avant tout un problème politique dont j’ai pu apprécier toute l’étendue lors de cette réunion « étrange » précédent le 1er tour réunissant Daniel Leho, Bruno Questel, Alain Huard, Francis Courel. Si la réunion s’était tenue un mercredi, j’aurais pu croire à une blague.
J’espère avoir répondu à votre question, Monsieur Michel. Je peux avoir des désaccords personnels avec Gérard Grimault. J’aurais parfois plus de mal à en avoir sur le fond des choses.