La voix militante de citoyens d'ici et d'ailleurs

Intercom du pays brionnais : la leçon de démocratie

Par      • 10 Mar, 2013 • Catégorie(s): Brionne  Brionne    

J’étais vendredi soir à la réunion de la commission de l’aménagement du territoire et du développement économique. Brigitte Binet, récente vice-présidente issue de l’intégration de la ville de Brionne dans l’Intercom du Pays Brionnais, nous présenta le budget 2013 de la compétence Aménagement du territoire dont elle a aujourd’hui la charge.

Pour faire face aux zones blanches, le bureau de l’Intercom a prévu de financer la mise en place d’un relais de téléphonie mobile à Livet-sur-Authou pour un montant de 100 000 euros. Je tiens à saluer l’initiative qui mérite d’ailleurs de s’étendre à l’ensemble du canton. Un fonds de concours de 5 000 euros a été négocié entre le maire de la Commune de Livet-sur-Authou et le président de l’Intercom, Michel Dumesnil-Adelée.  Très bien. Mais, sur quelles bases ?

Cet automne, nous venons de nous prendre un fonds de concours de 50 000 euros pour la construction d’une extension péri-scolaire à notre salle des fêtes de Saint-Eloi-de-Fourques. De bonne grâce et de façon totalement imbécile, nous avons accepté et voté cette décision alors que les communes de Calleville et de Franqueville-Saint-Pierre n’ont pas eu la chance de ce traitement de faveur pour des projets similaires. Michel Dumesnil-Adelée nous a gentiment expliqué en conseil municipal que c’était dû à la surface de l’extension. Je tiens à préciser que, bien que maître d’ouvrage sur ce projet de nouvelle salle des fêtes, la commune de Saint-Eloi-de-Fourques n’est aucunement responsable de la détermination de la surface de l’extension péri-scolaire. Nous avons bel et bien eu droit à une double peine.

C’est ça la démocratie ?

Alors que je demandais davantage d’explications au Président de l’Intercom sur la détermination du fonds de concours pour Livet-sur-Authou, je lui rappelais que nous avions versé 50 000 euros sur des bases de calcul totalement inconnues. Très agacé, il m’expliqua que c’était avant tout la décision des 73 délégués du conseil communautaire, sur proposition du Président et de son bureau. « C’est ça la démocratie !« , m’a-t-il dit sur un ton quelque peu péremptoire.

Eh bien, non, Michel, ce n’est pas ça la démocratie ! 5 000 euros pour les uns et 50 000 euros pour les autres. Ce n’est pas l’arbitraire et des calculs faits à la tête du « client », votés par des alliés de circonstance soucieux de sanctionner le dynamisme d’un Maire et d’une commune. La démocratie, c’est la transparence sur les fonds de concours, déterminés de la même manière pour tous, selon les mêmes règles, sur toutes les compétences. L’opacité dont a fait preuve la CCRCB devenue aujourd’hui l’Intercom du Pays Brionnais ne me semble pas compatible avec les règles de notre démocratie. La démocratie mérite autre chose que de simples arguties.

Voie Militante Voie Militante

Tags : , , , , , , , ,

Les Commentaires sont clos.