La voix militante de citoyens d'ici et d'ailleurs

C’est pas possible !

Par      • 2 Mar, 2008 • Catégorie(s): Brionne  Brionne    

De mon séjour de campagne à Brionne, c’est la phrase que je retiens : « c’est pas possible » ! Tout le monde est prompt à dénoncer l’inertie de l’équipe sortante, ce qui reste à démontrer dans bien des domaines. Je pense, quant à moi, que le bilan est globalement positif quoiqu’on en dise. Et une autre équipe sous contraintes comme peut l’être une équipe d’une ville de 4400 habitants peut-elle faire beaucoup mieux ? Cela reste à démontrer. Mais personne n’a réellement de solutions. Sur l’aménagement du centre ville, tout le monde s’entend sur le sens unique. Mais pas sur son sens ! Faut-il inventer le double sens unique ? ;+) Une spécificité brionno-brionnaise ?

Sur le marché, certains préfèrent la formule traditionnelle. D’autres préfèrent le marché dans la rue de la gare. A l’évocation de la création d’un marché fermier, se pose celle de son emplacement.

Sur les associations, ne peut-on pas imaginer un pôle mutualisateur dans lequel seraient mis en commun des moyens administratifs et des animateurs multidisciplinaires ? A écouter les uns et les autres, rien n’est possible. Dans le dossier de médiathèque de Saint Eloi, j’en étais arrivé à la même conclusion. Alain Huché et Florence Declercq continuèrent à porter le dossier pour le faire aboutir 3 ans plus tard. Un exemple de persévérance qu’il convient de saluer haut et fort !

Le monde politique souvent décrié est aujourd’hui le seul à disposer d’une perception de l’intérêt général. A chacun de ses choix, c’est le tollé général. Comme chacun d’entre nous ne voit plus le monde qu’au travers de la lucarne où s’agite un bien curieux petit personnage, la vision du citoyen s’arrête à des images d’Epinal qui le plongent dans le virtuel qu’il confond avec le réel. A entendre le citoyen, tout serait simple… dès lors que le monde s’arrête à votre porte. Pour autant, parfois mu par la satisfaction de petits intérêts, certains politiques – heureusement ultra-minoritaires – ternissent toute la noblesse de la chose politique.

La question centrale de l’élu est à mon sens celle du lien avec le citoyen. Dans notre programme, nous proposons des permanences tournantes dans les Mairies du canton et un bilan d’étape annuel. A l’écoute des habitants du canton, je m’aperçois que ces mesurettes sont très insuffisantes. Nous devons nous poser la question de les associer à la chose publique et plus généralement celle de leur implication dans le vie locale. Lorsque Ségolène Royal évoquait très justement la démocratie participative, elle percevait mieux que quiconque que la démocratie élective est en panne totale, réduisant le temps de la discussion aux périodes électorales. La complexité administrative se charge par la suite d’isoler l’élu ou de le réduire à un « inaugurateur » professionnel.

Le politique au contact et avec l’aide du citoyen doit de toute urgence retrouver la route du champ des possibles. Cet après-midi, face aux souches de cèdre, mon merlin, mes coings, ma patience, l’expertise fournie par mon bon gars Jacques, mes biceps atrophiés par la distribution de tracts me permirent de le fendre non sans difficulté. Cet après-midi, tout était possible.

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