Brionne : pour une autre intercommunalité !
Par Denis


Michel du Mesnil Adelée n’en a jamais fait grand mystère. Son ambition sur le canton de Brionne a toujours été de dépecer les communes de leurs compétences. Avec d’autres avant lui, il y serait d’ailleurs arrivé si, à quelques uns, nous ne nous y étions pas opposé de toutes nos forces. Et c’est de justesse que nous avons réussi à garder nos écoles. Sans nos écoles que serions-nous ? Alors quand je lis qu’il se glorifie d’avoir limité l’endettement, il oublie de dire que le fonctionnement a pris le pas sur l’investissement et, entre nous, il n’y a aucune gloire à s’en vanter. En 1998, la vision du Président de l’époque était celle d’une communauté de projets. La réalité, c’est que, dès le départ, cherchant à réduire les petits maires au rôle de gentils petits animateurs de quartier et de ramasseurs de chiens crevés, la volonté était bel et bien celle de dissoudre les communes. Dans une société en tension, c’est évidemment la pire des idioties. Le maire est le représentant de l’Etat dans sa commune. Le Président de l’Interco n’y a, quant à lui, strictement aucun rôle. Nous allions alors pouvoir bénéficier de la DGF et des concours de l’État. En 2013, la réalité est tout autre. L’IPB n’aura même pas réalisé la moitié de ce qu’elle envisageait en termes d’investissements. L’État cherche à réduire ses dépenses. C’est tout le logiciel communautaire qui est à revoir. Les bases sur lesquelles l’intercommunalité s’est constituée sont aujourd’hui caduques !!!
Un bien curieux sens de la démocratie
Quant au sens supposé du consensus que Michel du Mesnil Adelée s’auto-attribue, j’y vois pour ma part du clientélisme et de l’opacité. Alors évitons de parler de commissions, de bureau ou de conseil communautaire qui ne sont aujourd’hui que des chambres à entériner les décisions prises par quelques uns et des faire-valoir. Et ce n’est pas la présence de nos vice-présidents qui y aura changé quoi que ce soit ! Nous sommes là dans la négation même de la démocratie locale. Pour quelles raisons, au juste, l’IPB prend-elle en charge en partie les fluides des espaces périscolaires d’Harcourt, de la Neuville sur Authou et de Brétigny, là où c’est à Calleville, Franqueville, au SIVOS EPBM et à Saint-Eloi de les prendre en charge ? Faut-il parler du fonds de concours que nous ont infligé le Président et ses affidés, là où Franqueville et Calleville en ont été totalement exemptées ? Deux poids, deux mesures. Arrêtons-là de parler de démocratie là où il n’y a bien que simulacre de démocratie ! Il faudrait aussi parler de ces curieux indicateurs montrant le niveau de dépenses de l’Interco par commune. A quel titre certaines compétences en sont-elles absentes ? Oui, nous en avons marre de toute cette opacité. Et comme le disait Martine, « quand c’est flou, c’est qu’il y a un loup ! »
Il faudrait aussi évoquer la gestion du personnel. En l’absence de DGS, Michel du Mesnil Adelée est devenu le général en chef d’une armée mexicaine, comme me le confiait récemment un élu de la ville de Brionne siégeant au conseil communautaire. Il ne s’agit bien sûr pas là de remettre en cause les salariés qui font ce qu’ils peuvent dans le cadre qui est le leur. La nature, par principe, a horreur du vide. Mais le rôle d’un Président n’est pas celui d’un chef du personnel. Son rôle, c’est de gérer la relation avec les élus, de les accompagner auprès des financeurs sur leurs projets de territoire. On peut parler de véritable défaillance en la matière. Son rôle, ce n’est pas non plus d’obéir à ses salariés. Récemment, le conseil communautaire a pris la décision de refuser la réforme des rythmes scolaires dans le canton de Brionne à la rentrée 2014-2015. Dans le même temps, l’IPB recrute du personnel pour qu’elle soit mise en œuvre !
A Saint-Eloi-de-Fourques, comme dans d’autres communes du canton de Brionne, nous n’avons pas la vision d’un bilan globalement positif de l’action de Michel du Mesnil Adelée. Nous avons quelques raisons objectives de le croire. Et arrêtons de nous raconter des sornettes : l’intérêt général n’a jamais voulu dire l’intérêt de quelques uns.
Bonjour Denis . Dur dur votre analyse , il serait peut être utile de revoir la stratégie communautaire pour les années à venir. De nouvelles élections en mars vont désigner de nouveaux délégués le moment est venu de débattre profitez en cher DENIS .Amitiés .Pierre ZUCCONI
@Pierre
Quand j’avais 20 ans, j’étais un « fédéraliste ». C’est la raison pour laquelle j’ai voté contre Maastricht. Pour moi, il fallait construire une Europe politique avant l’Europe économique. Je me demande si je n’avais pas un peu raison. Passons…
Pour l’intercommunalité, je m’étais, au début, rangé à votre vision plutôt « fédéraliste ». Très vite, j’ai compris qu’elle n’était pas respectueuse des habitants, des histoires et des sociologies de territoire. L’intégration de Malleville au SIVOS EBPM répond de cette logique de coopération qui est la mienne aujourd’hui. Notre SIVOS est une belle réussite avec un coût annuel par enfant de 1000 euros. De 77 enfants en 1996, nous en sommes aujourd’hui à 216.
J’entends beaucoup de personnes nous reparler de la dissolution des communes. L’État nous propose des fusions à coup de DGF. Ça ne vous rappelle rien ? ;+) Une fois encore, nous naviguons à vue. Il suffit de regarder ce qui se passe avec les métropoles dont la logique n’est que celle d’élus préoccupés par leur devenir et le financement de leurs activités « politiques ». Je ne vois aucune logique à ce que Louviers ou Val de Reuil entrent dans la CREA, qui, sur ces territoires, se substituerait au département et à la région.
Quant à l’économie supposée née de l’Intercommunalité, je reste extrêmement dubitatif à la lecture des devis et des coûts de réalisation. Pour la réfection des berges de notre mare Vent le Bert, nous avions pris soin de faire un devis. Au final, la ComCom aura payé 2.5 fois plus cher pour nous casser l’exécutoire. Une entreprise aurait même proposé un devis 5 fois plus cher. Qu’est-ce qui justifie de telles pratiques, de tels tarifs ? Résultat des courses : l’eau de la mare sort sur la route. Ça fait un an, malgré nos demandes, que rien n’a été entrepris. Il paraît qu’il n’y avait pas d’exécutoire !!! Et pourtant, il n’y avait jamais eu d’eau sur la route.
Denis,
votre analyse, n’en est pas une mais simplement une synthèse de votre rancoeur vis à vis de michel dumesnil adelée.
Ce qui est un comble pour un élu, qui pour moi se doit de mettre de côté ses « egos ».
Autre point, je suis surpris par votre phrase : » Une fois encore, nous naviguons à vue. Il suffit de regarder ce qui se passe avec les métropoles dont la logique n’est que celle d’élus préoccupés par leur devenir et le financement de leurs activités “politiques »
Il semble me souvenir que la médiathéque de st eloi n’a pas été « voulue » dans un souci d’intérêt communautaire , mais avant tout avec l’unique objectif: de dire que « j’ai réussi à faire construire cette médiathéque à ST ELOI »
Pour ce qui concerne, l’augmentation du personnel: le maire de st Eloi a fortement contribué à cette augmentation car si on liste les différents projets de st eloi, on s’aperçoit que ce n’est pas neutre
Un conseil pour finir: il faut arrêter de se prendre pour NARCISSE car effectivement st eloi n’est pas le centre du monde!
De plus, en tant qu’élu il faut assumer ses responsabilités et arrêter de dire que c’est de la faute des autres, ce côté fuyant est un peu usant.
je crois qu’à un moment donné il est préférable d’être humble, il ya une phrase pleine de bon sens:
« C’est une belle harmonie quand le dire et le faire vont ensemble. »………………….
@Sébastien
Je n’ai aucune sorte de rancœur vis à vis de Michel, ni de personne. Nous ne partageons pas la même vision de ce que doit être l’intercommunalité et ça ne date pas d’aujourd’hui. En revanche, j’ai une fâcheuse tendance à ne pas accepter qu’on me donne des leçons de démocratie là où je n’y vois qu’opacité et clientélisme. Lorsque j’ai récemment entendu des propos hystériques et hostiles au bureau élargi aux maires sur Alain, j’ai bien compris que, bien au delà de sa personne ou de la mienne d’ailleurs, c’est notre dynamisme qui était jalousé. Nous en avons pris acte. Et c’est un élément dont nous tiendrons compte dans le mandat qui vient !
Aujourd’hui, au sein du SIVOS EBPM, c’est Malleville qui connaît la plus grosse poussée après Bosrobert! Avons-nous mesuré ce que représentait au juste la présence d’un diffuseur sur nos territoires ? Pourquoi les 4 maires des 4 communes ne se représentent pas ? C’est bien de nous expliquer ce que nous sommes de là où tu es. En attendant, le quotidien, les routes pourries, les camions, les pistes africaines, c’est pour nous !!!
Nous avons maîtrisé notre urbanisme. Nous avons maîtrisé la croissance de notre population par deux cartes communales successives. Là-encore, que chacun balaie devant sa porte !
La médiathèque n’est pas un ouvrage communal. Elle est intercommunale à ce que je sache. Le périscolaire n’est pas communal. Il est intercommunal. Nous ne sommes pas les seuls dans le canton à disposer de médiathèque et de périscolaire. Nos écoles ne sont pas communales. Nous faisons partie d’un regroupement. Et quand il fallait se battre pour Saint-Paul ou Bosrobert, nous nous sommes toujours battus pour les autres.
Sur le personnel enfin, quelle est la présence des personnels de la voirie dans les différentes communes du canton ? Combien de temps passent-ils à Calleville, au Bec-Hellouin ou à Saint-Eloi-de-Fourques ? Tu disposes de ces indicateurs ? Quant à l’assainissement, je voudrais bien savoir ce qui justifie la présence de tout ce personnel.
Je le répète. Nous n’avons de leçons à recevoir de personne. Nous tâchons de faire au mieux des intérêts de nos habitants. Que chacun d’entre nous en fasse de même !
Et une bonne année à toi et à toute ta famille ! A très bientôt, j’espère.
NB Je te conseille la lecture de mon article « Un demi siècle ». Il te donnera, je l’espère, quelques clés de lecture.
-> http://www.voie-militante.com/divers/points-de-vue/un-demi-siecle/
Une petite question bête certainement pour les initiés :)
Pour l’entretien des routes en question est ce que ce sont que les EPCI qui peuvent décider de les refaire et de les financer ou bien est ce que le département peut les prendre à sa charge ?
Merci de m’éclairer et bonne continuation
S’il s’agit de départementales, c’est le Conseil général. Si ce sont des voies communales, alors il s’agit de l’interco de Brionne dans notre canton. Cela dépend du transfert de compétences réalisé.
Il y a le cas du RD582 sur notre commune, où une partie a été classé en VC.
Donc le département ne peut pas financer ou prendre la décision de faire ces travaux ?
@Laurent
Le département peut prendre la décision de faire les travaux. Mais encore faut-il qu’il en ait les moyens. Concernant Saint-Eloi, il assujettit la décision à deux conditions :
1. que nous versions 300000 euros et c’est impossible (nous percevons 50000 euros d’impôts par an) ;
2. que la voie départementale soit rétrocédée à la Commune et par voie de conséquence à l’Interco qui refuse !
@ Denis
Il faudrait aussi se rapprocher du Conseiller Général du canton pour qu’il prenne ce projet en main. C’est de son ressort autant que l’ECPI à mon avis.
@Laurent
Je pense que vous ne connaissez pas vraiment le fonctionnement du CG27. L’homme qui y fait encore le pluie et le beau temps, c’est Jean-Louis Destans ! L’année prochaine, la majorité actuelle volera en éclat à l’occasion de la candidature de JL Destans.
A quoi sert votre conseiller général alors ? Il a des leviers pour monter des dossiers et s’ils sont refusés il peut communiquer à ses électeurs ! Mais en aucun cas il ne doit rien faire ! C’est un élu et c’est sa compétence tout de même !
Ou alors soit il est inutile pour son canton, soit il est incompétent, soit il est soumis. Et dans ces 3 cas c’est dramatique pour la cause politique !
@Laurent
Je pense que Gérard Grimault est quelqu’un de très compétent. Mais il y a des réalités que vous semblez ignorer. Ceci étant, dans les dossiers de ma commune, il a toujours été présent pour les appuyer.