Départementales Bernay : résistance de la gauche
Par DiogAnti

Par rapport aux résultats nationaux, le score de la gauche dans le canton de Bernay est honorable. Sans faire offense à sa colistière Ingrid Varangle, on peut hasarder que la personnalité de Lionel Prévost n’est pas étrangère à ce résultat. (Voir les résultats détaillés du canton de Bernay).
On constate que le FN avec 24,7% fait un score un peu au-dessous de la moyenne nationale et bien en dessous de la moyenne départementale à 31,44%. Avec 12,44% des inscrits, le FN rate de 11 voix la qualification pour le second tour, ce qui aurait rendu très problématique l’élection de la liste de droite. Un recours risque toutefois d’être déposé pour un litige portant sur 14 voix à Corneville-la-Fouquetière mais celui-ci ne devrait être effectif qu’après le deuxième tour.
Le cumul Front de gauche et EELV atteint environ 10% sur le canton et un peu plus de 12% sur la ville de Bernay ce qui correspond au score enregistré habituellement.
Pour le deuxième tour, la gauche dispose d’un potentiel d’environ 3750 voix en tablant sur un bon report Front de Gauche et EELV. La droite a donc besoin d’un apport supplémentaire de 600 voix parmi les votants FN du premier tour. En comptant autour de 20% d’abstention parmi ces derniers, il nous reste quelques 1900 voix à répartir. Ceci nous donne une très courte victoire de la liste de droite avec 1250 voix FN se reportant sur la droite, soit plus de 65% et 650 voix sur la gauche.
Ces calculs font abstraction des nouveaux votants au deuxième tour dont on peut supposer qu’ils ne modifieront pas significativement la donne.
Même si la proximité idéologique des droites – bien présentes au premier tour – nous inciterait à tabler sur un très bon report du vote FN sur la liste UMP & co, on sait par expérience que cette hypothèse est peu probable. Pour cette raison, le deuxième tour s’annonce serré. Gageons que l’équipe travaillant au succès du binôme Bonamy-Branlot va tout mettre en œuvre pour attirer le chaland FN tout en essayant de ne pas effaroucher l’électeur bien pensant à qui il reste une once de charité chrétienne.