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Communiqué de la Fédé de l’Eure sur la situation des enfants sans papier

Par      • 3 Juil, 2006 • Catégorie(s): Libertés  Libertés   Soutien  Soutien    

Maintenir et amplifier la mobilisation solidaire pour défendre les enfants menacés d’expulsion après le 30 juin

Aujourd’hui, lundi 3 juillet, débute dans les préfectures la réception des familles sans-papiers, d’enfants scolarisés en France et l’étude de leur dossier. Le sursis que Monsieur Sarkozy avait dû accorder aux jeunes majeurs sans papiers scolarisés et aux parents d’enfants scolarisés sous la pression des parents d’élèves des écoles, collèges et lycées et de nombreuses associations, est tombé le 30 juin. Cette politique inhumaine qui frappe les enfants et leurs familles est inacceptable au pays des droits de l’homme.

Pouvons-nous supporter encore longtemps un Ministre de l¹Intérieur qui annonce avec satisfaction des chiffres record d’expulsion ? Pouvons-nous accepter que le gouvernement autorise de pratiquer la « sélection » au gré des préfectures et en fonction des réactions de l’opinion ?

Comme le dit si justement la pétition nationale rédigée par la Ligue des droits de l’homme « Nous savons que dans toute société démocratique, la loi est la règle qui s’impose à tous. Mais nous savons aussi que lorsque la loi viole des principes élémentaires, c’est notre devoir de citoyen, notre devoir de conscience de ne pas s’y plier et tant que la loi ne sera pas changée, nous nous opposerons aux mesures d’expulsions et nous offrirons aide et protection aux familles visées. Notre conscience nous interdit d’être complices. »

Dans notre département, plusieurs familles de sans papiers et leurs enfants, à Evreux notamment, risquent d’être les victimes de la loi Sarkozy. Alors que ces enfants sont parfaitement intégrés à notre système scolaire et que leurs familles ne demandent rien d’autre que de poursuivre les voies menant à la régularisation, la loi Sarkozy risque de réduire à néant tous ces efforts et tous ces espoirs.

La Fédération de l’Eure du Parti socialiste ne peut rester insensible au drame humain que vivent les enfants, premières victimes d’une politique devenue inconciliable avec les valeurs humanistes. Elle salue l’action des enseignants et des élèves qui leur offrent aide et protection et des collectifs de soutien qui les épaulent. Elle invite les militants socialistes à « prendre les enfants et les familles menacés d’expulsion sous leur protection. » Car comment […] éduquer les jeunes générations aux valeurs de démocratie, de liberté et de justice quand, en se comportant comme elles le font, les autorités de l’Etat les bafouent ? L’objectif que nous nous assignons, c’est d’accompagner et d’amplifier ce formidable élan de solidarité pour obtenir la régularisation de ces enfants.

Je compte sur vous pour empêcher que le début des vacances scolaires devienne le signal des expulsions massives et le début d’un calvaire pour nombre de familles.

Michel Ranger,
premier secrétaire fédéral

Pétitions à signer :
Education sans frontière
Collectif de l’EURE de Soutien à Wei-Ying et Ming, aux Mineurs et Jeunes majeurs Scolarisés sans papiers

Voie Militante Voie Militante

Une Réponse »

  1. Dimanche 11 Mars 2007
    Pour Augusto DA SILVA et sa famille

    Le Collectif de l’EURE de soutien à Wei-Ying et Ming, aux Mineurs et Jeunes majeurs Scolarisés sans papiers

    et le

    Collectif Etrangers – Français pour l’Egalité des Droits (CEFED)

    Appellent à un RASSEMBLEMENT devant la préfecture d’Evreux,

    LUNDI 12 MARS 2007

    A PARTIR DE 17H00

    Monsieur le Préfet de l’Eure !

    IL FAUT REGULARISER

    Augusto DA SILVA et ses 4 enfants !

    Monsieur Augusto DA SILVA, originaire de Guinée-Bissaau où il était député socialiste, a dû fuir son pays en 2003 avec quatre de ses enfants car il y était en danger de mort.

    Actuellement, trois de ses enfants sont scolarisés à Evreux et très bien intégrés (lycée, collège, école élémentaire). Le quatrième, un jeune adulte handicapé (en fauteuil roulant), vit sous la totale dépendance de ce père isolé et maintenu sans ressources par les refus de régularisation qui lui ont été opposés.

    Débouté du droit d’asile puis de la circulaire du 13 juin, Augusto a intenté un recours, en décembre 2006, devant le Tribunal Administratif (TA) de Rouen, avec l’aide des deux collectifs et de l’avocat Laurent Falacho. D’habitude, dans ce cas, les délais d’audiencement prévus sont longs (au minimum 18 mois).

    Mais Augusto a été interpellé vendredi 09 mars 2007 à Evreux, à la suite d’un banal contrôle routier, et un arrêté préfectoral de reconduite à la frontière (APRF) a été « immédiatement » pris à son encontre par le préfet de l’Eure.

    Le délai pour faire appel de cet APRF n’est que de 48 heures !!!

    Le tribunal administratif de Rouen devra donc statuer dès le début de cette semaine.

    Que deviendraient-ils en cas de jugement négatif du Tribunal Administratif ?

    Monsieur le Préfet, vous avez le pouvoir discrétionnaire de régulariser

    Augusto DA SILVA et ses enfants à titre exceptionnel et humanitaire!

    Depuis quatre années qu’ils vivent en France, ils sont parfaitement intégrés et appréciés de tous.

    Nous n’accepterons pas que leurs vies soient à nouveau menacées.

    Pas d’expulsion pour Augusto et ses enfants !

    Désormais, leur vie est ici.