Juste un détail.
Par eguor

Dans un billet récent, « La rupture nécessaire avec l’ancien monde » (27 Février), Denis évoquait la nature de la réponse proposée par le collectif Europe Ecologie.
Dans un contexte où la perception que nous pouvons avoir de l’état du monde est avant tout déterminée par les médias audio-visuels, lesquels, selon un mode de fonctionnement qui leur est propre, donnent l’illusion que les choses évoluent en continu et que les choix politiques influencent la réalité de la même manière, on peut penser que le principe de réalité se rappellera à nous de façon beaucoup plus brutale et chaotique.
D’où la question : Quel est notre degré actuel d’anticipation par rapport à la nature et à l’amplitude des changements qu’il faut s’efforcer de prévoir si on ne veut pas les subir de plein fouet ?
Corollairement, à quel niveau institutionnel devront se concrétiser les décisions permettant cette rupture ?
Déléguer la chose à la politique nationale me semble un leurre redoutable, tant les maigres avancées théoriques obtenues depuis deux ans ont été balayées par les faits.
J’exclus le niveau Européen du fait que même si son engagement financier en la matière est réel, la philosophie du développement qu’il promeut, d’un point de vue concurrentiel et fiscal, va à l’encontre de toute remise en question du cannibalisme financier.
Restent les régions, en tant que « territoire de vie », peut-être la meilleure entité où puisse s’élaborer des choix et des expérimentations et dont l’autonomie décisionnelle me semble la clé de l’adhésion de la majorité.
Reste une interrogation : sommes-nous prêts individuellement et collectivement à changer nos modes de vie d’une façon telle que l’on peine aujourd’hui à l’imaginer et à remettre en question la notion même de progrès, indissociable pour beaucoup de celles de niveau de vie, caractéristique à laquelle l’occidental a longtemps confié sa certitude d’être dans le vrai ?
Pour finir, une petite citation de je ne sais plus qui :
« Plus question de changer le monde, tout juste garder celui-là« .
Qu’en pensez-vous ?
Crédit photos : Matéo, Librairie Dix de coeur
Ca me donne envie de relire Paul Virilio et Clément Rosset et de discuter avec une personne qui m’est très chère autour d’un café et d’un thé…
Manière très intelligente de présenter la nécessaire rupture dans la continuité de l’existant.
Parfaitement d’accord avec cette analyse à double niveau qui remet au coeur de la discussion la nécessaire réforme de l’organisation territoriale française.
Hors sujet quoique ….
A propos du prochain G20 : » Le problème est de faire évoluer les mentalités, les esprits, pour faire passer du monde dans lequel nous sommes et qui est aujourd’hui en crise à un autre monde, un autre mode d’organisation avec d’autres règles. Il faut une rupture dans les mentalités, dans les façons de penser, qui n’est jamais facile à opérer……..La question est de savoir s’il (le sommet du G20) va être essentiellement politique ou essentiellement technique. (…) Faire de la politique, c’est prendre des décisions fortes, compréhensibles par tout le monde et qui changent tout, dont on assume la responsabilité……. Prendre des décisions techniques, c’est prendre des décisions compliquées qui aménagent le système actuel à la marge …… La capacité à transgresser des règles et des idées qui existent depuis des décennies, elle va évidemment dépendre de la pression que la crise exerce….. ces sommets sont préparés par des équipes d’experts, fatalement. Or, ces experts sont inévitablement les experts du monde qui est en crise aujourd’hui » (AFP Les Echos )
Quel est donc ce marxiste de bas étage qui émet déjà des doutes sur la capacité du G20 à faire évoluer le monde ? Qui se permet de mettre en doute la compétence des experts, de nos gouvernants ? Un des éléphants du PS ? Marie George Buffet ? Un du NPA ? Un écolo teuton ? Que nenni !… C’ est Henri Guaino au « Forum » de radio-J.
Vous savez , le conseiller du « gnome libéral » qui voulait nous vendre les « prêts hypothécaires » dont la réussite aux US n’est plus à vanter (La crise des subprimes (en anglais subprime mortgage crisis) est une crise qui touche le secteur des prêts hypothécaires américains et qui a participé au déclenchement de la crise financière de 2007-2009, et notamment de la crise financière 2009 . Wikipeda) , qui honnissait le système social français , alors que justement nos amis américains commencent à trouver que ce système , loin de faire que des assistés, à quelques vertues , etc , etc… .
Comme quoi il ne faut jamais désespérer du genre humain !! A quand Claude Allègre chez les verts ??
Méfiez vous PS , PC et autres , l’UMP vous déborde sur votre gauche .
PS : gnome : Dans la tradition ésotérique, petit génie difforme qui habite à l’intérieur de la terre, dont il garde les richesses. (larousse ) . Donc « gnome libéral » c’est un pléonasme non ?