Et une baffe à Beffa !
Par Denis


Le Président d’honneur de Saint-Gobain, Jean-Louis Beffa, était l’invité, hier matin, de France Inter pour nous parler de ses idées libérales – et assez peu originales – autour de son dernier opus « Les clés de la puissance« . Oubliant sans doute qu’il existait dans toutes les économies du monde un secteur non marchand qui produit aussi des richesses, des biens et des services, il a assimilé, lors de l’entretien, les fonctionnaires à des « inactifs« . Il a même oublié que l’État, les collectivités locales et territoriales pouvaient intervenir dans le secteur marchand. S’agirait-il d’un début d’anosognosie ?
Ce grand serviteur de lui-même !
Jean-Louis Beffa est un produit de l’école polytechnique et de l’école nationale supérieure des mines de Paris. Il s’agit de deux écoles d’État, dirigée par des fonctionnaires « inactifs » comme il aime à les qualifier. Sorti des couffins de la République, notre brave Jean-Louis a tout d’abord usé ses fonds de culotte au ministère de l’Industrie, de 1967 à 1974, un autre repère de fonctionnaires « inactifs« . Il jettera son dévolu sur Saint-Gobain de 1974 à 2007, où, en tant que PDG il gagnera 10,2 millions d’euros par an en fin de carrière. Lorsque Saint-Gobain a été nationalisé entre 1982 et 1986, ce bon Jean-Louis est redevenu – très temporairement – un fonctionnaire « inactif » (???). Politiquement, il a bouffé à tous les râteliers, allant même jusqu’à conseiller ce pauvre François Hollande à ses heures perdues d’avance.
Du fait de pratiques d’entente illégale avec les constructeurs automobiles sous le mandat de Jean-Louis Beffa, l’entreprise a été amenée à payer de très fortes amendes en 1984, 1988 et 2008. En 2008, au terme du mandat de notre bô Jean-Louis, Saint-Gobain verse 4000 salariés à la lourde. Un signe de bonne gestion ! Aujourd’hui, ce fleuron français est le joujou d’un actionnaire suisse qui en détient 56.1% des droits de vote. Merci qui ? Merci, Jean-Louis Beffa.
@Denis
Nous pouvons etre fiers nous avons aussi no oligarques. Glissement progressifs de ceux qui devaient être serviteurs de l’état en serviteurs d’eux-même.
Excellent article, Procureur Denis !
Effectivement, tout sauf un capitaine d’industrie ce Monsieur.
Ouf, ce n’est pas lui qui a vendu l’aéroport de Toulouse Blagnac aux Chinois…
@Emmanuel
Ce sale type a réussi à m’énerver !!!