Et maintenant quoi ?
Par Andre Szalkowski

Le P.S. ne peut pas se complaire indéfiniment dans le silence et continuer à finasser entre manœuvres boutiquières et autres coups tordus en interne. Même les personnes les mieux disposées à son égard finissent par se lasser d’une telle stérilité, d’une telle vanité et, pour tout dire, d’une telle imbécillité. Il y a urgence à se ressaisir et à proposer : tout le monde en convient à gauche.
Mais dans le même temps, tout se passe comme si ce Parti Socialiste à l’encéphalogramme presque plat se complaisait dans son statut de vaincu et n’attendait son salut que d’un retournement de l’opinion pour reprendre couleur et respiration. Question à nouveau : la gauche française serait-elle maintenant devenue la plus bête du monde ?
Il semble qu’au sein du P.S. on soit aujourd’hui à la recherche d’un projet, à la poursuite d’une reconstruction, voire d’une refondation. Un Epinay-bis en somme… Après tout il n’est pas interdit de rêver mais à la condition qu’à un moment donné – pas trop tard tout de même – il se trouve quelqu’un pour transformer le rêve en réalité.
Ainsi s’impose inévitablement l’image de la poule et de l’œuf : qui a précédé l’autre ? Donc, le projet doit-il s’imposer au leader ou c’est l’inverse qui doit triompher ? Il va bien falloir choisir.
N’en déplaise aux tenants du remake d’Epinay ou d’une quelconque synthèse de Congrès, la seule question qui se pose selon moi est celle du « leadership ». Revisitez l’histoire mitterrandienne et vous comprendrez ! Si les socialistes ne savent pas d’où ils viennent, qui ils sont et où ils vont, alors la situation est grave.
Arrêtons de focaliser sur notre Tsar à nous. Dans l’immédiat c’est sur le P.S. qu’il faut mettre la pression. Enfin, n’oubliez pas que c’est à la St André, le 30 novembre prochain, qu’on se fait une journée SANS LUI.
Crédit photos : Forums France 2.
Oui, il y a bien un problème identitaire au PS. Oui, il y a un problème de production intellectuelle. Oui, il y a un problème de leadership. Oui, il y a un problème générationnel, une difficulté à nous comprendre, un manque d’écoute, des pratiques incompatibles, une absence de confiance. Il y a aussi un problème d’engagement militant. De paresse collective ?
J’avais écrit un billet sur la question du leadership et du modèle du père. Le désir mimétique pour notre génération ne peut plus être Mitterrand. Je ne pense pas que nous puissions continuer à adorer ceux qui ont contribué à nous « tuer ». L’absence de véritable leader nous tourne-t-il subrepticement, à notre insu, vers le nouveau Tsar français ? Je ne le crois pas. Nous essayons de faire notre travail d’opposants. Nous travaillons ardemment autour des municipales et des cantonales. Et après ? Nous verrons.
La mauvaise question du leadership
Sachons tuer nos pères
Et si pour reconstruire il fallait commencer par ne pas renoncer ?
http://referendumeurope2007.free.fr/signataires.php
http://www.nousvoulonsunreferendum.eu/
Qui a jamamais parlé de nostalgie mitterrandienne? Aurais-je par je ne sais quel coupable abus de langage laissé entendre qu’il fallait renoncer?
C’EST UN COUP DE GUEULE QUE JE POUSSE!
Le dir’cab d’Hollande vient d’en faire autant d’ailleurs à propos du 1er secrétaire.
Concernant le « leadership », on peut aussi renvoyer par exemple à la situation italienne…
Bon courage.