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Didier Lombard, pourri ordinaire !

Par      • 7 Mai, 2013 • Catégorie(s): Points de vue  Points de vue    

Didier Lombard, pourri ordinaireLe cas de Didier Lombard est de mon point de vue symptomatique de la crise putride qui traverse les « élites » françaises. Au terme « élites », prenons grand soin d’y mettre des guillemets. Cet homme, diplômé de Polytechnique, succède à Thierry Breton à la tête de France Télécom le 27 février 2005. Entre 2006 et 2008, son ambition est de supprimer 22 000 emplois. C’est la seule ! « En 2007,  je ferai les départs d’une façon ou d’une autre, par la fenêtre ou par la porte« . Il ne croyait pas si bien dire. Il quitte la direction de l’entreprise en mars 2011.

Chevalier de l’ordure nationale

Entre 2008 et 2011, en grande partie du fait de sa politique, ce sont au total 69 salariés qui se sont suicidés ! La retraite – chapeau –  de ce pourri est aujourd’hui de 325 000 euros par an du fait de ses hauts faits d’armes à la tête de France Télécom. En 2007, il était promu commandeur de la légion d’honneur. Un grand homme qui peut désormais se faire du gras  !!! En guise de reconnaissance, il vient d’être nommé par François Hollande à la Commission Innovation 2030 présidée par Anne Lauvergeon, aux côtés de Michel Serres.

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11 Réponses »

  1. @ denis

    la poste,la banque postale ont pris le relais.services privés,services publics,memes méthodes de tueurs,memes résultats de prédateurs qui conduisent des salariés, »fonctionnaires privilégiés ! » a se jeter par les fenetres……. mourir pour ses idées,oui ? mais mourir pour ou à cause de son boulot,non et non !.EFFRAYANT.çà me donne la « chair de poule »

  2. @Yvon

    Derrière ce système, il y a des visages comme celui de Didier Lombard, Jérôme Cahuzac qui n’ont d’autre ambition que de se gaver ! Notre ennemi, c’est cette cupidité du toujours plus qui envahit toute une société.

  3. @ Denis

    Il y’a plus qu’à espérer qu’il passe devant un juge ; non pour ses dires, mais pour ses actes.

    Cependant, même si Didier Lombard est difficilement défendable ; il faut se garder de personnifier trop le débat. Nous ne faisons pas face à un problème de personnes, mais à un problème de système.

    Faire de la politique consiste à proposer des alternatives a ce système, pas à stigmatiser des gens. Croire que c’est un problème de cupidité, où encore qu’il suffit de de passer un coup de balai ; c’est ce mettre une doigt dans l’œil.

  4. Lordon a écrit il y a peu dans le blog du monde diplo

    « Spinoza explique dans le Traité politique qu’il ne faut pas attendre le bon gouvernement de la vertu des gouvernants — pari sur un miracle voué à être perpétuellement déçu —, mais sur la qualité des agencements institutionnels qui, en quelque sorte, déterminent des comportements extérieurement vertueux mais sans requérir des individus qu’ils le soient intérieurement. »

    Je partage entièrement.

  5. @ kelson:

    c’est ben vrai çà comme disait la mère denis arméé de son batoir.dans son lavoir à l’eau claire.comme si un coup de balai avec ou sans serpière suffisait à rendre toute propre la maison FRANCE -:)).

  6. @ Kelson

    Il y a bien longtemps un politicien (pourtant très modéré) avait parlé des « deux cents familles » pour désigner l’ennemi. Il s’agissait de ceux qui dirigeaient alors la finance en France.

    Aujourd’hui il faut bien sûr parler du système. Mais ce système n’existe que par des personnes. Les 500 fortunes (personnes ou familles) qui font l’objet du hit parade annuel de Challenges sont une pierre angulaire du système. C’est Challenges qui le dit et on ne peut le qualifier de brûlot de gauche…

    Lombard est un manager. Il aurait pu être désigné « manager de l’année » par des gens qui ne sont pas des gauchistes et considèrent que les managers sont une pierre angulaire du système.

    Si on s’interdit de désigner des personnes que nos ennemis désignent sans la moindre gêne, que peut-on faire ?

  7. C’est le drh, olivier barberot, qui s’exprimait ainsi devant un parterre conquis de 300 cadres sup’ : « ce qui compte ce sont les clients. Ce qui compte c’est de faire de la croissance profitable. On part des clients. On regarde les sites économiquement viables. Puis, on rencontre les gens et tout se complique car ce ne sont plus des chiffres qui sont en jeu. On est dans une considération humaine. Mais c’est la logique business qui commande. »

    Quelle conclusion en tirer ?

    1 – Il ne faut pas frayer avec le peuple, car on risque de s’apitoyer, on en vient à des considérations humaines.

    2 – Qui est responsable ? La logique, ou l’intelligence. Pas des hommes top empruntés dans des considérations par trop humaines…

    3 – C’est qui le patron ? le business.

    Hollande – dont l’ennemi n’a pas de nom, mais il le dit, c’est la finance – sait faire la part des choses en nommant didier lombard à la commission innovation 2030. Ce n’était pas lui le patron responsable, c’était le business.
    Et puis le business, c’est pas la finance. Le business, c’est la logique derrière laquelle s’effacent les droits de l’homme en Chine. N’est-ce pas M. Hollande ?

  8. @ Un partageux

    Lombard ou Cahuzac dégommés, un autre agent de ce système prend le relais. Ce n’est donc pas vraiment un problème de personne. C’est pourquoi il est assez vain de s’attacher à décrier untel ou untel. Si la presse a besoin de cela pour vendre je ne pense pas que le discours politique a quelque chose à gagner avec cette approche.

  9. @ kelson:

    je suis en accord avec ce raisonnement. personne n’est irremplaçable surtout dans ce système…

  10. @Kelson
    Ce n’est pas un problème de personnes, et il y a quand même un problème de personnes, et il y a bien quand même des responsabilités.
    Savoir s’il est vain de débattre sur untel ou unetelle, s’il y a débat, c’est aussi les responsabilité des témoins que nous sommes – sur les actes, pas sur le capital sympathie ou antipathie – mais parce que cela engage la démocratie, de contrôler les actes pour les uns, d’informer des actes pour les autres, de commenter, de suivre ou ne pas suivre, ou bien de ne pas s’y intéresser pour d’autres. On parle de choses publiques. A priori, un ministre du budget est garant des finances du pays.
    A priori cela demande cela engage une certaine responsabilité, et certaines obligations qui vont avec : être le premier respectueux des lois qui concernent son ministère, ne pas mentir à la justice et ne pas tenter de manipuler les institutions pour un intérêt personnel, comme ne pas mentir manifestement aux parlementaires, ne pas mentir aux citoyens.
    Ministre du budget, quoi.
    Donc on peut en parler, on va pas dire « un ministre d’un ministère français qui compte pas pour du beurre, mais qui le compte, le beurre ». On parle d’affaire Cahuzac. Il y a eu l’information ; la justice a été très prompte à montrer son indépendance ensuite. Il y a le jugement populaire ensuite, et le public m’a semblé choqué.
    C’est une responsabilité publique.
    M. Lombard et son son staff parlaient de logique business. Nous sommes dans une logique business. C’est tout.

  11. @Kelson, Yvon

    Je n’ai jamais cru à la banalité du mal. Je crois à la singularité de l’être.