Chacun chez soi et les vaches seront bien gardées !
Par Denis
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15 Juil, 2008 • Catégorie(s):
Points de vue
La dernière fois est j’ai pu lire ce dicton normand, c’était sur la profession de foi d’un candidat du Front National lors d’une municipale à Elbeuf.
La perspective d’une directive européenne sur la suppression de la prise en charge par l’état du pré-élementaire se fait de plus en plus menaçante. Si, comme Jean-Louis Destans, Président du Conseil général de l’Eure, nous l’a dit jeudi dernier, l’UMP a l’intention de transférer la charge des écoles maternelles aux collectivités locales, quelle pourrait être la place des assocations dans ce chambardement ?
Le rôle d’un élu est de faire part des perspectives. Parfois, il est aussi de faire de la prospective. A deux reprises, en vain, j’ai cherché à alerter sur cette question. La 2ième fois, je fus sévèrement éconduit par mon interlocutrice. Je lui ai même gentiment proposé de travailler à la construction d’un site Internet… bénévolement sachant que l’édition du site couplée au référencement représente une dépense de 3000 euros. Avant l’heure, c’est pas l’heure !
Mais après tout, n’a-t-elle pas raison : de quoi je me mêle ? N’ai-je pas assez de problèmes à gérer, de choses à faire ? Pourquoi se poser des questions qui ne se posent pas ? Pourquoi changer un existant qui marche à la perfection ? Pourquoi changer une équipe qui gagne ?
Quatre fois, dans ma vie professionnelle, j’ai alerté, alors que tout semblait bien marcher, les décideurs d’entreprise sur l’absence de pérennité de leur modèle économique. A chaque fois, je reçus une fin de non recevoir. Sur les quatre, trois d’entre elles fermèrent. La quatrième continue aujourd’hui à vivoter, eu égard à ce qu’elle était auparavant. Si elle n’organise pas son changement, une entreprise qui gagne finira toujours par perdre. Cela vaut hélas pour les associations.
On peut avoir tord d’avoir raison trop tôt. Parfois, c’est quelque chose qui peut être difficile à vivre.
