Un trou noir nommé désir !
Par Denis


La pauvreté du dialogue entre un pervers narcissique et une dinde qui n’aura même attendu Thanksgiving n’enlève rien à sa valeur anthropologique. Il interroge.
Lui, | Oui j’ai encore envie de toi, te lécher me faire sucer, te pénétrer te sodomiser te goder mais surtout te faire avoir un orgasme et te sentir te contacter et te vider sur moi…j’ADORE |
Elle, | Tu me rassures sur le fait que tu me désires toujours, c’est le cas pour moi aussi. Tu verras donc mon lit à baldaquin et tu l’essairas avec moi !!! Je pense fort à toi et j’aimerais te faire tout ce que tu viens de suggérer aussi ! |
Le scénario est ici digne des films pornographiques. Quel plaisir peut, au juste, avoir une femme à s’avilir à ce point ? Comment peut-elle être consentante, si tant est que tout cela ne soit pas tarifé (1) ? Par bêtise ? Du fait d’un grand désordre psychiatrique ? Par mimétisme avec toute cette pornographie qui nous inonde ? Où est le libre arbitre à croire à un plaisir de la servitude volontaire ?
Pour le pervers en tout cas, la sexualité n’est souvent qu’un moyen de jouir de la souffrance de l’autre. Éros et Thanatos ne sont jamais très loin. Le recours à des accessoires est alors le révélateur de sa grande incompréhension du réel. L’autre est à mettre au rang d’objet complémentaire à son plaisir. Il lui sert alors à médiatiser sa propre réalité.
Nous n’existons pas dans le désir de l’autre.
(1) Il n’y a pas de sot métier !