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Mai 68 : des mots au chevet de nos maux !

Par      • 18 Avr, 2008 • Catégorie(s): Mémoire  Mémoire    

Mon oncle, André, rédacteur sur ce blog, n’a de cesse que d’attirer notre regard sur le révisionnisme anti-mai 68 du Président du Vaporware si brillament élu en mai 2007 par un peuple assoiffé de ruptures. C’est un peu moins vrai aujourd’hui. Oui, Mai 68 est toujours là entre nous, en plein coeur de la société française : Verts contre Communistes, Socialistes contre Socialistes, Droite contre Gauche.

Même si Mai 68 est loin de se réduire à quelques slogans, je ne résiste pas ici à l’envie de reprendre quelques uns d’entre eux qui ont sculpté nos vies, n’en déplaise aux révisionnistes de la nouvelle droite napoléonienne.

« Fin mai, fais ce qu’il te plaît.  » N’attendez pas. Faites le dès aujourd’hui !
« Sous les pavés, la plage » Vous en rêviez… Delanoë l’a fait.
« La barricade ferme la rue mais ouvre la voie. » Un oxymore délicieux !
« Soyez réaliste, demandez l’impossible ! » Et oui, l’impossible est à portée de main.
« Cours, camarade le vieux monde est derrière toi ! » Sauf qu’on connaît toujours pas le nouveau.
« Sois jeune et tais-toi  » Après le malodore, la France sarkozyenne invente le boîtier ultra-sons anti-jeunes ! 40 ans et la connerie n’a toujours pas changé de camp.

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3 Réponses »

  1. Il est toujours aussi intéressant de voir ce que ces soixante-huitards sont devenus…

    En tout cas, ils pensent toujours que mai 68 a changé notre société. Il suffit d’entendre leur interview où ils (toujours des hommes) se comparent quasiment aux poilus de 14-18 car ils ont eu ” le courage” de lancer, un jour, un pavé sur “les forces de l’oppression”. Rappelons que les compagnie républicaine de sécurité étaient comparées aux forces nazis !

    Certes, il y a eu des avancés, comme dans tous mouvements (ou plutôt après le mouvement et avant comme la légalisation de la pilule en 1967) mais pourquoi ces soixante-huitards sont-ils devenus CONSERVATEURS ?

    Pourquoi alors que la France est en crise, ces derniers ne proposent-t-ils rien d’innovant mais se contentent de critiquer chaque réforme avant même qu’elle ait porté ses fruits ? Il faut des années pour qu’une mesure produise ses résultats.

    Voici d’autres slogans libérales de mai 68 :
    Osons, ce mot renferme toute la politique de cette heure.
    Brisons les vieux engrenages.
    Travailleur tu as 25 ans et ton syndicat est d’un autre siècle
    Désirer la réalité, c’est bien. Réaliser ses désirs c’est mieux.
    Vite !

    Aujourd’hui ces slogans ont été oubliés par les mouvements qui se revendique de mai 68. Comme le dit M. Bilger, ils se transformer en ligues de pétitionnaires qui s’indignent d’abord avant de se demander ensuite pourquoi. « Je dénonce donc je suis ». « Je ne sais rien mais je proteste ». Il y en a qui justifient leur existence comme cela.

  2. En 68, je regardais Pimprenelle et Nicolas sur l’unique chaîne en noir et blanc de l’ORTF, avec l’autorisation de mes parents.
    Aujourd’hui, je peux les voir à n’ importe quel moment sur les multiples chaînes de mon écran LCD ( même sans le vouloir).
    Pas vous ? ;+)

  3. Légèrement au-dessus de Sivach, plus connu sous le nom de mer putride

    Écoutez, vous, tous les docteurs qui auscultez la beauté tentatrice,
    ses dents, ses ongles, son poil, sa peau, sa langue et sa traitre queue qui heureusement la trahit,
    et, car ce n’est pas tout, le plus beau vient,
    en persévérant à la tirer du néant pour en montrer les formes, percevez,
    oui, percevez, en plein milieu du juste milieu des choses, percevez immédiatement comment jouir, quelle abnégation, de cet astre plein de pus, de carbone et d’ammoniac, avec une agilité à sidérer tous les animaux de la jungle!
    S’ils avaient des genoux, ils traceraient des sillons d’où naissent églises, mosquées, synagogues et tous les palais et paradis fiscaux qui les jouxtent. Cette positivité inexplicable, qui, quand le chemin jusqu’au puits de la vérité semble long, permet au penseur extra, las, de s’asseoir, en vue de la prochaine étape, c’est le côté aristotélicien du néant. Je vous abandonne ce détail qui jure et hurle d’être ainsi malmené, pour en revenir à une vue plus distanciée du vivre-ensemble.

    Mon corps, héros, athlète, marteau, patron-modèle emporté par notre temps qui tente de prendre son élan, dit,
    oui dit,