L’adieu de Bronislaw Geremek
Par Denis




A l’heure de l’arrivée au pouvoir du populisme en France, en Italie et en Pologne, la mort de Bronislaw Geremek est tout un symbole. Dans le Monde daté du 27 juin 2008, européen convaincu, il déclarait : « Il ne faut pas craindre le peuple, il faut craindre le populisme, qui exploite l’absence du peuple sur la scène publique. »
Aux côtés de Lech Walesa, il a été l’artisan principal du retour de la Pologne dans le camp de la démocratie en 1989. Historien de formation, il fut ministre des affaires étrangères de 1997 à 2000.
Sa croyance en un socialisme à visage humain fit de lui un combattant acharné du régime fasciste qui oppressa le peuple polonais de 1945 à 1989.
Geremek risque de manquer à la Pologne. Il risque aussi de manquer à l’Europe.
Crédit photo : AFP via RTL
C’est une grande perte, c’était un véritable humaniste, qui a aussi su être discret, peut-être trop.
Sa déclaration a un écho étonnant à l’heure actuelle dans notre pays je trouve !