L’Alliance pour la planète
Par Pascal



LEMONDE.FR a repris l’information le 20 juin : la Fondation Nicolas Hulot pour la nature et l’homme se retire de la fédération d’association environnementale l’Alliance pour la planète.
Tout le monde connaît la Fondation Nicolas Hulot. L’auteur de la brève rappelle au passage que cette organisation admet trois partenaires fondateurs : l’Oréal, TF1 et EdF. Ceux-là ont le droit d’apposer leurs logos sur tous les documents de la fondation.
Mais qui connaît l’Alliance pour la planète ? La question évoque bien sûr un coup de gueule de Ségolène Royal pendant la dernière campagne présidentielle, dépitée par le cirque d’un camarade et s’exclamant : « qui connaît Eric Besson ? ». Il y a fort à croire que les deux ONG se sont effectivement pouillées. Cependant, toujours selon lemonde.fr, cette Alliance serait « le principal interlocuteur du gouvernement sur les thèmes d’écologie au sein de la société civile ».
C’est malin, comme s’ils n’avaient pas mieux à faire, ces écolos tous les mêmes, encore des histoires de perchoirs et patati. Passez les apitoiements d’usage, interrogez quinze personnes et vous aurez quinze explications différentes. Celle qui suit fera peut-être parti du nombre.
L’Alliance pour la planète a entrepris d’interpeller le Bureau de vérification de la publicité [BVP] pour dénoncer l’usage abusif par les annonceurs de l’argument écologique et demander qu’un peu d’ordre soit mis dans la demeure. Un travail de compilation et d’analyse des messages tordus fut mené et rendu disponible sur internet. Il y en a un paquet. Les marchands de 4×4 sont bien sûr là, de même que les marchands de pétrole, les marchands de flotte en bouteille plastique, les marchands de ramassage des poubelles, les marchands de béton, les marchands de pesticides …
J’ai trouvé aussi dans la presse quotidienne nationale un article assez sympa d’un petit quart de page relatant la démarche.
Enfin, l’Alliance pour la planète a établi un top 30 des publicités les plus honteuses dans le genre. Alors, voyons-voyons, qui trouve-t-on ? L’Oréal, non. TF1, non. EdF : oui.
Dénonçons, donc :
EdF pratique depuis plusieurs années le blanchiment vert, à grosses piquouses, à pleine page couleur dans les magazines. Citation : « Parce que les gaz à effet de serre sont les principaux responsables du réchauffement climatique, EDF […] développe et renouvelle le premier parc de production nucléaire d’Europe […] ». A chaque fois qu’un évènement est venu perturber un tant soit peu cet état d’esprit vous avez eu droit à la musique le lendemain ou dans la semaine suivante. Après la manifestation anti nucléaire de Cherbourg en 2006, crac, après celle de mars 2007, crac, le lendemain d’un article d’une page de Gaëlle Dupont dans Le Monde à propos des suicides en série à la centrale nucléaire de Chinon, encore crac.
La production d’électricité nucléaire n’est une solution ni écologique ni durable : le risque d’accident est inacceptable, les conséquences accidentelles sont intolérables, les déchets produits sont intraitables et définitivement dangereux, enfin, la prolifération de cette technologie nourri toutes les tentations militaristes et terroristes.
Quelques huiles d’EdF auront mal supporté d’être épinglées et auront entrepris une pression sur le présentateur de TF1. Chaussez les lunettes noires : « Tu dégages de l’Alliance ou on reprend la tune ». La rupture est là.
Pascal Sejourné
L’Oréal… pfff…
Cette saleté de société est la plus grande « massacreuse » d’animaux en Europe, pour ces produits pour vieilles peaux ou jeunes pétasses, potentiellement dangereux en plus, elle effectue des tests sur des animaux, et tout ça se termine par la mort et la souffrance de pauvres bestioles pour des connes superficielles et des cons d’actionnaires bourrés de fric !
Des méthodes alternatives existent depuis longtemps et ne sont pas plus onéreuses, il faut juste avoir le courage de changer ses habitudes !
En matière d’environnement il y a du foutage de gueule…
Concernant le nucléaire, il faut sortir de cette voie de garage, ça ne peut pas et ne doit pas être la solution pour la production d’électricité en France, c’est un choix idiot et dangereux.
La planète bleue nous « offre » son eau, nos cousins (enfin les miens) britanniques l’ont compris depuis longtemps et utilisent déjà la force marine pour produire de l’électricité… et ça se développe ailleurs en Europe.
La France est en retard, très en retard… sur bien des points !
En France aussi des prémices de valorisation des énergies renouvelables sont là.
Traversez la Beauce de Dreux à Orléans, c’est près de 100 éoliennes au total que vous verez de près ou apercevrez au loin, en petits groupes de 4 ou en fermes plus importantes jusqu’à 20 moulins.
Le solaire thermique admet quant à lui une croissance à 3 chiffres (un peu plus de 100% par an) et je ne parle que de la Haute Normandie.
Mais aujourd’hui, en France, il y a urgence absolue à casser en plusieurs morceaux ce qu’on appelle, un peu mystérieusement, le lobby nucléaire. Celui-ci laisse une ombre de moins en moins tolérable sur l’avenir.