Mais que faisaient donc ces sangliers au bord de mer ?
Par Denis


Si l’hydrogène sulfuré issu de la décomposition des algues vertes semble être en cause dans le décès des 36 sangliers à Morieux dans l’estuaire de Gouessant, vous aurez remarqué l’absence d’informations relatives à la présence de ces bestiasses au bord de mer. Hier, j’ai donc décidé d’appeler l’Office de la Chasse et de la Faune Sauvage et, notamment, les délégations régionales de la Somme et du Finistère. Or, il semblerait que la présence de sangliers en baie de Somme ne soit pas de même nature que celle qui amène les sangliers à trépasser sur les plages de la baie de Saint-Brieuc.
En baie de Somme, le sanglier parcourt les plages et les bords de mer pour se déplacer du parc ornithologique du Marquenterre à la forêt de Crécy. Mais, dans le cas des sangliers de Morieux, c’est une toute autre histoire. Présents en nombre sur un littoral en déprise agricole où la chasse est, en général, interdite, le sanglier cherche avant tout à se nourrir. Du coup, c’est dans les vasières et au bord des plages que le sanglier « breton » s’alimente de déchets marins et aussi de crustacés. Ils y viennent donc par nécessité !
Crédit photos : Jean-François Collet, via Ouest-France